Trois heures dans les magasins mais en belle compagnie

Planquée sous le banc tu cherchais continuellement le lézard du professeur en lâchant quelques jurons de temps à autre, il faut dire que tu es quelqu'un de très impulsive, encore plus quand c'est quelque chose qui est lié à cet homme. Retrouver son lézard au plus vite avant qu'il perde patience et qu'il se fâche contre toi, voila ta priorité du moment. D'ailleurs tu étais en train de culpabiliser, tu te sentais idiote d'avoir perdu ce pauvre lézard, mais tu t'efforces à garder la tête sur les épaules et à ne pas perdre ton sang-froid, si tu t'imagine le pire, il est clair que tu ne va pas tenir longtemps, et tu risques de péter un plomb. Serait-ce déjà un peu le cas ? Oui juste un petit peu. Tu te remis à genoux sortant du banc, en entendant l'enseignant tu fus immobile comme un I, tu prêtes oreilles à ses sages paroles.

Lloyd : « Vous devez certainement avoir raison, Enma mais, personnellement, je pense que cela ne sert à rien de commencer déjà à paniquer. Il me semble qu'il serait plus efficace de nous mettre à le chercher mais dans le calme. Connaissant Irish il n'a pas dû aller bien loin en plus »

Dans le calme hein ? C'est difficile pour toi de rester indifférente à la situation, mais tu vas l'effort titanesque d'être "calme" uniquement, et uniquement pour lui. Si c'était quelqu'un d'autre t'en aurait probablement eut rien à foutre. Tu frottes tes mains sur ta robe pour la dépoussiérée, tu redresses ton chapeau bien comme il faut, puis tu te relève. Une fois debout tu regardes le jeune homme avec une fausse mine souriante. En réalité tu étais dépitée et assez désespérée, le temps se couvre, les gouttes de pluie tombent, ô joie. Même le temps vient foutre en l'air ta journée maintenant. Même ses stupides tourtereaux que tu aperçois blottit comme des pingouins te font rager de jalousie. Que tu aimerais être dans cette situation si romantique bon dieu. Que tu aimerais que le professeur t'aime comme tu l'aimes. Que tu aimerais juste pouvoir  être sa femme jusqu'à son dernier souffle et comme tu aimer-....wait.

Lloyd : « Le temps se gâte Enma, prenez donc ma veste pour vous protéger de la pluie. Je m'en voudrais terriblement si vous tombiez malade en rentrant au pensionnat. Attendons que le temps s'arrange, Irish pourra attendre. De toute manière, s'il n'est pas loin, nous le retrouverons bien assez vite et il n'est pas idiot, il trouvera bien comment se protéger de la pluie. Venez avec moi »

Il retire sa veste et la pose sur tes épaules frigorifiée par la fraîcheur du froid tel un gentleman ou un majordome à la disposition de sa milady. Tu sens tes joues chauffer, virer au rouge à l'instant même ou tu sens le tissu lourd et chaud enfin poser sur tes épaules. De quoi faire chavirer ton petit cœur d'adolescente frêle et innocente. Hors de question que tu sortes l'excuse de soleil qui te cogne sur la tête, de toute façon elle marche plus puis il pleut. Le choc fus électrique de sentir le contact qu'il y'a entre la main et la sienne, tes joues sont en feu, ton coeur bat à 100 à l'heure, ta panique  et ta colère de tout à l'heure s'est envolée, te voila à nouveau réduite l'état de petite fille inoffensive et adorable comme tout. Cette fois c'est lui qui te guide dans le magasin d'objet occulte. Il semblerait que vous êtes seuls, plus de client ? Normal les gouttes sont devenues une averse. Donc vous êtes seuls...Raaah arrête de t'imaginer des choses enfin !! Que faire..?  Depuis tout à l'heure il se montre galant avec toi et tu n'as encore rien dis ! Décidément tu es véritablement maladroite avec lui..Il faut le remercier ! Oui le remercier de façon mature et intelligente ! Comme ferai n'importe quel bonne fiancé ! Et mince..Tu te fais des idées..Mais c'est plus fort que toi ! Il t'a fait la proposition de te blottir contre lui, si tu as froid, tu n'avais pas froid, loin de la. Mais tu ne déclines pas la proposition alors tu te blottit avec hésitation contre le professeur, lui serrant timidement et fermement  la main. Tu humes l'odeur délicieuse que dégage ses vêtements, aux paroles qui sortaient de ta bouche, le son de celle-ci ce fit beaucoup plus douce que précédemment...beaucoup plus sourde aussi.

Vous êtes vraiment un homme attentionnée  et bon Lloyd...Je eum...Vraiment je suis touchée que quelqu'un comme vous accorde autant d'attention à moi. Mais je...je n'aimerais pas savoir vous forcez à faire les choses uniquement pour me faire plaisir ...mais..oh et flûte ! Je suis maladroite dans mes mots ! Je sais pas comment exprimer cela ! Etre contre vous, pouvoir sentir votre odeur enivrante et mielleuse, serrer votre main...Ça m'émouvoie énormément et je...je sais que je m'emporte encore en vous complimentant...Oui je suis heureuse..je vais bien...je me sens en sécurité et protégée avec vous, je vous aimerai toujours même si cette amour est impossible je savourerai chaque instants, une fois que cette pluie s’atténuera, faisons notre mieux afin de retrouver votre lézard d'accord ?  
 
Tu relevais ta tête plonger tes yeux verdâtres pétillant d'amour dans les siens, lui lançant un radieux sourire. Preuve qu'il te rendais heureuse malgré-tout.[/color]