♔ Rainy Days ● PV bb pissenlit

Charlotte qui vise dans le mille, comme d'habitude. Elle a totalement raison, comme d'habitude. Charlie c'est un génie ou je ne sais quoi un truc du genre c'est pas possible, on dirait qu'elle lit dans les pensées et pourtant son pouvoir c'est le contrôle de la température corporelle. Parfois, elle te fait réaliser des trucs auxquels tu penses pas vraiment mais qui, une fois dits, sonnent tout de suite plus concrets. Praise Charlie Tessa Bennet.

Mais graaave comment tu lis dans mes pensées. Je continue de déguster mon 'midnight snack' (more like midnight 3 course meal with dessert.) T'sais que t'as toujours raison ? et je termine ma barquette - sisi moi et les sushis c'est sans pitié - et la laisse au coin de la table avant de continuer Uhmm, j'avoue qu'en vrai tu peux pas avoir de critères en amour ..  Les mecs sont comme ils sont et même si y'en a un qui a presque tous les critères que tu recherches, s'il a pas ce petit je ne sais quoi, ce charisme tu tombes pas amoureuse. C'est comme .. Tu sais le concept du mec parfait ? J'trouve que ça veut dire que dalle .. Parce qu'un mec parfait n'a rien d'attirant, si ? C'est comme une poupée Ken; tu te lasses de jouer avec après quelques jours. J'ai l'impression que quand t'aimes quelqu'un, là tu lui trouves tous les 'turn-on' possibles. Genre, je sais pas si tu tombes amoureuse d'un mec avec un jaw-line de ouf et qu'avant ça tu kiffais pas trop les jaw-line, ben là tout à coup tu trouves ça super attirant. Il rit bizarrement et tu trouves ça cute. Il marche bizarrement et tu trouves ça super sex.

C'est comme le principe de la sponsorisation, ou des super models. Parce que Barbara Palvin ou Rosie Huntington-whiteley portent du Burberry, alors tout le monde aime Burberry.

Breeef. On s'en fout. Y'a pas que les mecs dans la vie. Y'a aussi ... les chats. Les fringuees, et la bonne bouffe. Comme quoi on est pas obligés d'être en couple pour être heureux. Faut pas trop se prendre la tête avec ça faut laisser couleeer et s'amuser un peu dans la vie.

Je regarde l'heure - il est déjà 1h30 du matin, c'est fou ce que le temps passe vite quand on fait n'importe quoi en plein milieu de la nuit. lol.

Eeet moi je dis qu'on devrait aller finir notre film parce qu'il est 1h30 du matin et qu'on sera dans la deep shit si quelqu'un nous voit.

Je regarde donc ma rousse préférée, sourire au lèvres - prête à repartir en mode ninja dans la nuit.

C'est drôle parce que même si on parle pas, souvent on se comprend, moi et Charlie. C'est comme si elle lisait dans mes pensées de son côté, et quant à moi, je le dis pas à haute voix mais 90% du temps je comprends exactement ce à quoi elle pense sans rien dire. Parce que Charlie elle aime pas qu'on en sache autant sur elle, elle aime pas qu'on la comprenne alors qu'elle est elle même encore un peu paumée et pas sure de ce qui se passe.

Ça fait du bien d'avoir quelqu'un comme elle à ses côtés, quelqu'un avec qui parler de tout et de rien, se confier, essayer de s'expliquer, dire ce qui nous passe par la tête même si on se comprend pas encore totalement. Ça fait du bien de juste arrêter de penser à plein de trucs, relaxer un peu, dire ce qu'on a sur le coeur même si on attend pas de réponse. De l'orgueil, sûrement.

Charlie c'est le genre de personnage sur qui on pourrait écrire. On pourrait écrire un chapitre, des chapitres, un roman, plusieurs romans sans jamais s'arrêter. Elle est complexe, elle laisse jamais rien au hasard. Tellement loin de l'insouciance. Elle aime pas qu'on la complimente, elle veut pas qu'on la pousse même si c'est pour son bien, elle veut toujours tout régler seule, elle veut pas déranger les autres, elle veut jamais d'aide. Des fois je me dis qu'elle se donne pas assez d'importance, qu'elle devrait être un peu plus égoïste pour son bien, parce qu'autrement elle se ferait marcher sur les pieds. Elle se laisserait volontairement marcher sur les pieds.

Elle ne regarde pas loin, elle voit pas grand, des fois elle oublie qu'on a le droit de rêver. On a le droit de viser le sommet, même si on l'atteint pas totalement. Comme tout à l'heure quand je lui ai demandé comment elle se voyait dans le futur et que, même si elle m'affirmait vouloir devenir quelque chose de grand, je pouvais lire dans ses yeux qu'au fond elle, elle n'en était pas si sure que ce qu'elle laissait paraître. Quand elle parlait, même si elle avait l'air emballée à cette idée, elle eut finit et elle sembla pensive un moment. Comme si c'était trop demandé. Comme si c'était utopique.

Moi je pense que parfois elle devrait se laisser un peu aller. Lâcher prise. Arrêter de tellement s'inquiéter. Vivre un peu plus sur le moment. Tout se règle de toute façon, et si ça se règle pas, eh bien ça s'oublie. C'est comme quand on est gosse et on fait une grosse connerie; nos parents nous crient après, jurent et s'énervent et on croit que cette fois, on a vraiment merdé mais en fin de compte, ça passe, et on l'oublie quand on grandit. On dramatise toujours sur le coup. Moi je pense qu'il suffit de rester fort et de croire en une fin heureuse, un happy ending et tout se passera bien. Mais c'est pas tout le monde qui peut penser comme ça. Et je leur en veux pas, de toute façon on peut pas les changer. Les optimistes le sont pour une raison, et les pessimistes de même. On espère juste un jour qu'ils se rendront compte que tout est pas si moche, qu'il y a toujours une solution, une issue à tous les problèmes. M'enfin, je peux me tromper à propos de Charlotte, mais c'est l'impression que j'ai.

Et pendant que, dans le bus, je me retrouve à porter des réflexions profondes sur les gens, les portes de celui-ci s'ouvrent et Charlie, assise à côté de moi se lève. Je fais donc de même, on sort du bus et on arrive à se rendre au pensionnat avec succès. Coup de chance, on a pas croisé un seul surveillant cette fois. On revient à ma cabane et, comme prévu, on termine notre film. Ou presque. Le temps passe vite, trop vite. Et plus vite que d'habitude, on fatigue, finissant donc toutes deux par s'endormir comme des bébés, devant la télé malgré le bruit. Paisibles. Innocentes - ou peut-être pas. Mais surtout totalement insouciantes, comme des gosses. On oublie tout ce qui nous tracasse pendant un moment. Une nuit.

C'est bon d'avoir une Charlotte à ses côtés.