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 Une nuit à tuer... Encore.

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Anonymous
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MessageSujet: Une nuit à tuer... Encore.   Une nuit à tuer... Encore. 1400359500-clockLun 1 Sep 2014 - 17:35

Une nuit à tuer... Encore.

Il avait à peine essayé. Après quarante-cinq minutes à tenter de trouver le sommeil, il avait attrapé son sac et s'était tiré. Pourtant il aurait accepté même un repos de quelques secondes. mais tant pis. Il marcha un moment dans la nuit, il avait envie d'être tranquille, pas de beuverie au programme. Il décida donc d'aller jusqu'aux ruines, où il pensait trouver un coin pour être peinard. Il jeta un coup d'oeil à sa montre : il était presque minuit. Pas bien tard, mais suffisamment pour qu'une bonne partie des élèves et du staff lui foutent la paix. Non pas qu'il les aurait rembarrés sèchement; il avait juste besoin de calme.

Il finit par trouver un coin qui lui plaisait et s'adossa contre un arbre. Il fouilla dans son sac et en sortit une petite boîte en bois, rudimentairement taillée. A force de ne pas dormir, il avait du temps libre. Beaucoup. Trop, en fait. Du coup, il passait d'un hobby à un autre comme si l'un d'entre eux allait compenser sa fatigue. Bon, ça marchait pas. Mais il réussissait à faire des trucs cools. Et cette boîte était cool. Il ne manquait plus que les finitions.

- "Michel ! T'es dans le coin ?"

Son lézard arriva rapidement dans son champs de vision et vint se loger sur son épaule gauche. Gary n'avait jamais compris comment il pouvait réagir aussi vite mais ne s'en plaignait pas. Ouvrant le sac à dos du petit reptile, il en sortit une petite lampe torche qu'il laissa allumée dans le sac, maintenue par une fermeture éclair. Il sortit également un baladeur. Sa boîte ainsi éclairée, il sortit un petit couteau de sa poche et commença à tailler le bois en rythme.



Il pesta à maintes reprises. Son travail manquait de précision, il n'avait ni les compétences ni les outils pour faire un résultat impressionnant. Et ses mains commençaient à trembler en plus. Il savait très bien comment la suite allait se passer. Il en était à son douzième jour consécutif sans dormir, d'ici quarante-huit heures, il commencerait à avoir des micro-sommeils, de moins d'une minute à chaque fois. Il aurait des absences et des baisses de concentration de plus en plus fréquentes. Puis il s'écroulerait. Il dormirait, une heure et demie, deux avec un peu de chance. Et puis il repartirait sur un cycle de deux semaines. Réglé comme une putain d'horloge suisse. Ca c'était dur de fabriquer une horloge tiens.

- "Ah merde !"

Il s'était coupé l'abruti. Il était vraiment trop con pour la menuiserie. Il porta son doigt à sa bouche, aspira brièvement le sang qui cachait la plaie, puis l'observa à la lumière de sa lampe-torche. Une coupure totalement superficielle. Enfin ça avait quand même calmé ses envies de bricolage pour la soirée. Il décida de passer son temps de manière moins productive et commença à se rouler un joint. Oui, c'est carrément moins productif. Mais c'est pas comme s'il avait quelque chose à faire.

Rouler, c'était déjà plus simple, même avec les mains tremblantes. Et puis au moins il risquait pas de se couper. Il l'alluma et observa sous tous les angles sa boîte tout en le fumant. C'était quand même pas mal. Pas impressionnant, mais pas mal. Il entendit de des éclats de voix un peu plus loin. Sûrement des E qui faisaient les cons. Aucune importance, il ne ressentait pas le besoin de bouger. Il posa sa boîte et jeta un coup d'oeil à son lézard. Il semblait gêné par la lampe sur son dos, enfin autant qu'un lézard puisse montrer de la gêne. Gary prit la lampe et referma le sac.

- "Allez va ta coucher petit".

Le lézard fila dans la nuit et Gary laissa sa tête partir en arrière. Le bruit s'arrêtait pas. Il devrait peut être dégager avant qu'un prof le chope... Nan. Il en avait marre de bouger. Avec la fatigue, le joint l'éclatait. Il finirait dans un état limite comateux, tout en restant parfaitement éveillé. Toujours mieux que fusiller son réveil du regard. Il était à moitié allongé, en train de jouer avec sa boîte, quand il entendit des bruits de pas qui étaient clairement en train de se rapprocher. Il lâcha un soupir et balança son mégot. Il espérait ne pas tomber sur un gros lourd. Même si ça pouvait toujours l'occuper.

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MessageSujet: Re: Une nuit à tuer... Encore.   Une nuit à tuer... Encore. 1400359500-clockJeu 25 Sep 2014 - 0:29







Une nuit à tuer... encoreParce qu'on est insomniaque c'est sûr!



La nuit. Le moment de la journée que je préférais. Personne pour vous embêter lorsque vous êtes plongés dans vos pensées, ni pour vous endormir avec des histoires de cœur. Et ce soir, dormir me semblait impossible. Mes yeux fixaient le plafond sans vraiment le voir et de temps à autres, je changeais de position afin d’être mieux installée pour trouver le sommeil. Ce satané marchand de sable m’a oublié, c’est certain ! Pestant face à ce seigneur du sommeil qui m’avait absolument zappé, je me suis décidée à me lever. Autant faire un tour, ça ne pouvait que me fatiguer. Quoique. Me connaissant… Secouant vivement la tête, je suis sortie du lit pour enfiler un vieux jogging – oui, je n’aime pas mais je n’allais pas non plus me trimbaler en jupe tard le soir – et un gros pull avant de partir discrètement.

Au début, j’errais dans les couloirs, en faisant attention de ne pas me faire attraper. Puis je me suis plongée entièrement dans mes pensées et c’est comme ça, sans faire gaffe, que je me suis retrouvée dehors. Oui, hors du pensionnat. Me sentant un peu bête de m’être laissé aller, j’ai simplement haussé les épaules avant de continuer ma triste marche pour trouver un peu de sommeil. La fraîcheur de la nuit me caressait les joues tandis que sous mon pull, j’étais prise d’un grand frisson. Etre seule en ville, avec les rues désertes, ça me faisait un peu peur. Peu rassurée, j’ai accéléré l’allure pour aller ailleurs. Sans vraiment réfléchir, je me suis dirigée vers les ruines. J’aimais bien y aller de temps à autres, pour avoir un peu de paix. Mais quand je suis arrivée, une petite lumière et un juron ont attiré mon attention. Courageuse mais pas téméraire, j’ai trouvé un petit coin où je pouvais me cacher tout en observant l’inconnu qui avait juré à haute voix.

Finalement, la curiosité l’emporta et je me suis avancée pour voir ce que le garçon faisait. Bah oui, il ne faut pas sortir d’une grande école pour reconnaître le timbre de voix d’un garçon. Donc, je me suis approchée de lui sans vraiment être discrète pour ne pas qu’il fasse une crise cardiaque. J’avais beau savoir guérir, relancer un cœur c’était bien plus compliqué que ça et probablement hors de ma portée.
D’un coup d’œil rapide, j’ai aperçu un petit lézard et ce que faisait l’inconnu, qui s’était vraisemblablement coupé.

─ Excuses-moi de te déranger mais… tu veux bien me donner ta main ? que je soigne cette petite blessure. Parce que même si tu crois que ce n’est rien, les infections ça fait des ravages.

Je lui ai offert un sourire avant de me rendre compte qu’il était mignon. Euh, nan je ne dois pas commencer avec ça ! Faisant taire ma conscience, j’ai tendu la main pour pouvoir soigner la petite coupure.

─ je me présente, Aurora. Je crois qu’on fait partie du même pensionnat vu que tu as un petit lézard.

Doucement, j’ai appelé Solarius qui est apparu rapidement pour venir se blottir contre mon cou.




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MessageSujet: Re: Une nuit à tuer... Encore.   Une nuit à tuer... Encore. 1400359500-clockVen 31 Oct 2014 - 13:25

Une nuit à tuer... Encore.

Il s'attendait à un prof. Ou à une bande de E éventuellement. Mais certainement pas à une fille qui apparaîtrait d'un coup pour guérir sa main fraîchement tailladée. Il se redressa pour mieux l'observer. Avec pour seules sources de lumière la Lune et les étoiles, il ne parvenait pas à distinguer clairement le visage de la nouvelle venue, qui se décomposait en petites touches pâles. Quand elle sourit le contraste entre les différentes parties de son visage s'accrut encore. Ca aurait été sympa à peindre. Mais Gary n'avait jamais été capable de faire mieux que les gribouillages de l'école primaire.

Au timbre de voix de la fille il devinait qu'elle devait être plus jeune que lui. Pas de trace de cette fameuse cravate. Ah, peu importe. Elle disait qu'elle voulait soigner sa main.
Il se leva donc pour ne pas la forcer à faire tous les efforts non plus. Il n'était pas très à l'aise dans ce genre de situation, partagé entre la fatigue qui l'empêchait de se concentrer et une espèce d'appréhension à l'égard des pouvoirs maniés dans cette école. Il n'avait pas peur mais... ça pouvait que lui compliquer la tâche encore plus. Et il n'aimait pas les trucs compliqués.
Bref. Il lui tendit la main donc, avec un sourire quand même, pour bien montrer qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes. Il lui était déjà arrivé de faire peur à des gens en s'approchant d'eux avec sa tête de camé et ses mouvements approximatifs. Sont cons les gens.

- Moi c'est Gary euh...

Merde. Comment elle s'appelait déjà ? Ah mais elle lui avait dit dix secondes plus tôt ! Il en avait marre de passer pour un débile. C'était une affaire de lumière...

- Aurora ?

Voyant une réaction positive se dessiner sur le visage de son interlocutrice il ne put retenir un grand sourire et il claqua des doigts de sa main valide.

- Ouais Aurora ! Je vais essayer de m'en souvenir. Merci pour la main Aurora. Moi c'est Gary. Je suis bien dans le même pensionnat. En D.

Il ne put s'empêcher de regretter la fin de sa phrase. Pourquoi préciser qu'il était en D ? Ca changeait quoi ? C'était pas plus pertinent de lui dire son âge, ou depuis combien de temps il était sur cette île ? Bah non. Ici tout le monde mettait sa classe en avant, même quand les cravates étaient au placard et les cahiers au fond des sacs. Une bataille d'adolescents, songea-t-il. Tellement simple mais qui peut aller tellement loin... Ca lui donnait bien envie de s'en griller une. Mais pas maintenant. Il voyait un peu mieux le visage de sa guérisseuse. Elle devait avoir quinze, seize ans. Et elle n'avait pas l'air d'être rompue à toutes les saloperies qu'on peut fumer ou boire pour passer le temps.

Il n'avait pas envie d'être responsable de l'éventuelle débauche future de la jeune fille. Se faire réparer la main instantanément par magie c'était quand même déjà pas mal. Et ça demandait pas beaucoup d'efforts. Il ne put s'empêcher de fermer les yeux quand il sentit les premières étincelles de magie fourmiller dans les mains d'Aurora. Il n'arrivait plus à se concentrer sur plusieurs choses à la fois, sûrement à cause de la fatigue, ou du joint plus tôt... Ou alors il était quand même un peu tendu à l'idée de laisser quelqu'un utiliser son pouvoir sur lui. Ah de toute façon ça ne servait à rien de se poser des questions, il n'arrivait plus à réfléchir convenablement.

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HRP : Désolé de l'énorme temps de réponse, hésite pas à me dire si il y a des trucs à corriger dans mon post ;)
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