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 hell of a night; solo.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: hell of a night; solo.    hell of a night; solo.  1400359500-clockSam 11 Oct 2014 - 21:32
you can be my freak le'me see you jam
this shit is abstracted, the success is short-lived, It is the end you have to get ready but you prefer to let this make
Les dernières cordes éclatèrent en nouvelle fraîcheur sur les murs, et les vitres, et le sol boueux. L'aiguille du cadran posé sur sa commode de bois poncée tergiversait à passer d'une minute à l'autre. Tandis que cet incessant torrent nuptiale se taisait, le fracas métallique de mon arsenal maladroitement enfourné dans la gorge de mon sac attisait les feux de ma hâte. Mes jambes étaient prises d'une soudaine brusquerie, c'en était risible. J'avais, à répétition – pour ne pas dire tout le temps, planifier dans les moindres détails les mises en scène de ce type. C'en devint une fâcheuse manie. Me découvrir l'âme d'un stratège feignit à me faire déglutir ; il y avait c'te légère contradiction avec mon vécu d'irréfléchi marginal qui n'me plaisait pas... Brisant la mort de la pièce d'un soupir hébété, je me préparais à partir.

Je rudoyais à deux fois mes cuisses emmitouflées dans leur futal troué, étranglais les lacets de mes chaussures et ceinturais mon épaule de la languette de mon sac avant de darder vers la porte du cabanon. Chaque mouvement était soigné d'un silence irréprochable, pour ne pas alarmer mes colocataires endormis. Une fois les limites de la maisonnette abruties, j’imbriquais une marche sèche en direction du pensionnat, entre les feuilles plongeantes et les marres insondables. J'habillais, au passage, le haut de mon crâne sustenté de mon bonnet fétiche avec la capuche de mon gilet gris, rassurant mes doigts congelés d'un souffle chaud. J'étais engagé au trot. Mon galbe avenant slalomait ridiculement sous les derniers témoignages de l'intempérie précédente, alors que je gagnais mollement, supporté de quelques songes, mon point d'mire. Puis, la pierre remplaça la terre. C'était un sentier calciné, se dissociant dans l’aigreur de la nuit, qui m'indiquait le chemin donnant sur le haut d'une butte carrée. L'amoncellement de goutte qui taquinait ma peau fervente finissait vapeur : un corps fumant parmi les ténèbres. Je m'écrasais contre la façade en brique blanche du gymnase, trônant sur le haut de la colline, soulagea mes larges épaules de la tare que s'avérait être mon sac et ripas sur mes talons vers l'arrière, afin de visualiser l'ensemble de la toile. Mes doigts formèrent un quadrilatère tordu qui bouffa la grande partie du mur du bâtiment. Je penchais la tête d'un côté, puis de l'autre. Ça f'rrait l'affaire. J'étuvais mes mains moites sur l'arrière de mon jean, dézippais le haut de ma veste et me mis à chercher, à tâtons, mes cigarettes. Toutes les poches de mes vêtements furent passées à tabac, cependant les recherches s'avérèrent vaines. — Merde... Les traits de mon visage se froncèrent sous le clair de lune, alors que je dénudais de son emballage mon dernier bonbon au caramel...
Mes pieds traînèrent jusqu'à mon sac abandonné contre le sol, soulevant l'eau sur les brins d'herbes et les graviers entourant l'édifice. Je m'accroupissais vers la grosse besace, déballant son contenu. Dans le mouvement du buste penché, une chaîne en argent émergea de sous mon tee-shirt. Celle que Katty m'avait offerte ce matin, sur le quais. Nous nous étions quittés sans la moindre larme. Les chiantes et trop nombreuses tribulations que nous avions bravés ne nous donnais pas le droit de témoigner de la tristesse ou de verser quelconque pleur sous prétexte que nous nous quittions. Dans tout son amour, en plus de ses multiples recommandations et cajoleries, elle m'avait pourvu de ce collier ajourné à ma nuque, embellit d'une flammèche. Ces derniers mots découlaient, fluides, en mon flot de pensées : et surtout, évite de faire trop de bêtises. Cette phrase me ravit un comble mensonger. Je levais les yeux au ciel, comptant par dix les étoiles dansantes sur ce tableau poivré. — Désolé, Katty... Je me délectais d'une grande bouffée d'air frais et extirpas des tombeaux de mon sac mes bombes de peinture, achetées dans la matinée de mon débarquement. Alignées dans l'ordre des couleurs, je brandis la plus sombre d'entre elles que je fis rouler au creux de ma paume, après l'avoir sèchement secouée. Tout en la démunissant de son bouchon, j'entamais le premier trait d'une œuvre de bonne fortune. Tagger le gymnase du pensionnat après deux ans d'absence, il y avait mieux à faire pour un premier jour...

•• retour de brett, début octobre.

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