Sujet: Re: Merry Christmas, don't worry & be happy - Ewald Mer 31 Déc 2014 - 5:15
Il serrait la main du roux, fermant ses yeux quand il colla son front au sien. Il était chaud.. A moins que ce n'était Ewald qui était froid ? Qu'importe. Il avait un peu peur de la réaction du E, mais apparemment cela ne le gênait pas, du moins il l’espérait..
Quand il rouvrit ses yeux, pour regarder ceux de Nate, son cœur s'arrêta. Il était si mignon, les joues rosies, et ses yeux étaient si beaux, il s'y perdait. Quand l'autre se décida à bouger, Ewald fronça les sourcils en comprenant que ses bras s'étaient entourés autour de son cou. Son visage devint rapidement rouge, ne comprenant pas trop ce qui se passait sur le cou. « Nathaniel... ? »
Ses doigts se crispèrent, tenant la fine couverture qu'il avait. Il l'embrassait. Comment.. Enfin pourquoi ? L'allemand regardait tout du visage de son ami. Ses yeux clos, ses cils, quelques mèches rousses qui tombaient sur son front. Puis il ferma les yeux, une de ses mains se posant sur le dos de l'embrasseur. Quand il se sépara, Ewald fit une petite moue, rouvrant ses yeux lentement.
« Bah alors, t’as décidé d’adopter le teint “homard cuit” ? T’sais, je m’en suis rendu compte que quand tu… Enfin quand t’es allé à l’hosto avant-hier mais je veux pas de petite amie ou d’épouse. Je… Enfin… Euh… Merde j’arrive pas à le dire p’tain, j’ai honte d'être aussi boulet… »
Il fronça doucement ses sourcils, comment ça homard cuit ?! Lui aussi était rouge, alors hein ! Puis soufflant doucement, Ewald avait inconsciemment passer sa main sous le haut du roux, caressant sa peau du bout des doigts, captivé par ce qu'il disait, par son visage aussi rouge, par juste son visage, son magnifique visage..
« Je t’aime, voilà. Je veux qu’on reste ensemble, rien que toi et moi, jusqu’à la fin. Et elle est loin la fin, je trouverais un moyen de t’aider, n’importe comment. Et je pèterais les dents des gens qui m’en empêchent et ceux qui te tournent trop autour aussi. »
Ewald perdit étrangement son sourire à cette déclaration. Il.. L'aimait.. ? Genre comme on aime enfin.. Un vrai amour.. ? Sur le coup, il se sentit coupable, il avait l'impression d'avoir commit un crime impardonnable. Nathaniel aimait Ewald.. ? Il savait, enfin soupçonnait que Ewald aimait Nathaniel mais l'inverse était impossible. Personne ne devait aimer Ewald. Mais ses paroles il y a deux minutes.. Il.. Il les avait dit sur le coup, il ne pouvait pas être égoïste. Nate méritait quelqu'un de mieux, quelqu'un qui pourrait vivre plus longtemps, lui offrir autre choses qu'un hopital, du vomit et une maladie..
Il renifla, fermant les yeux en voyant, en comprenant qu'il allait une deuxième fois l'embrasser. Le malade serra la main de celui qui ne l'était pas, souriant doucement. Peut-être que lui aussi avait le droit au bonheur, à l'amour, à Nathaniel..
Comme sa main tremblait encore, il serra encore plus celle du roux, ressuyant son visage de son autre bras.
« Merci. »
Il porta la paume de l'autre main jusqu'à sa bouche, l'embrassant tendrement, avant de la poser sur sa propre joue, la caressant tandis qu'il pleurait à nouveau. Sa voix devint un peu plus sèche, un peu plus douloureuse, et faible.
« Merci.. »
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Sujet: Re: Merry Christmas, don't worry & be happy - Ewald Ven 2 Jan 2015 - 21:41
He's the one.
Trop d’émotions tuaient les émotions, sauf qu’à ce moment-là, je m’en fichais bien. J’avais le coeur qui battait trop vite à mon goût (mais c’était toujours mieux au lieu qu’il ne batte pas du tout), les joues rouges parce que j’assumais encore difficilement le fait que je sois bisexuel - et j’en connaissais une qui se ferait une joie de l’apprendre quand on rentrerait à Prismver - et un sourire niais sur les lèvres mais cette situation me convenait. J’avais vraiment eu peur qu’Ewald ne reste plus longtemps dans le coma mais il était bien là, devant moi, les yeux ouverts (et humides) à me… remercier ?
Je ne voyais pas vraiment en quoi il devait me remercier, parce que j’avais seulement dit que je l’aimais, pas que je l’avais guéri ou quelque chose d’une plus grande ampleur, mais avec mon esprit un peu lent, je ne compris pas, sur le moment. Peut-être qu’il me remerciait d’avoir fait le premier pas ? Ou juste d’être là, avec lui ? Et même tout ça en même temps. Je lui caressai doucement la joue de mon pouce, puisqu’il avait emprisonné ma main entre la sienne et son visage brûlant.
▬ Je… Me remercie pas t’sais.
Qu’est-ce que je pouvais dire après ? “Je fais que mon devoir” ? Non, c’était débile. Je l’enlaçai de nouveau, la tête contre son oreiller et nichée dans son cou et j’inspirai longuement, comme j’aurais fait pour humer un parfum qui m’était agréable. C’était un devoir que j’avais, celui du coeur. Il aurait pu mourir et moi j’aurais compris ce que je ressentais trop tard, bêtement. Mais lui, est-ce qu’il m’aimait ? Ewald ne me l’avait pas vraiment dit mais je comprenais son comportement des jours passés désormais. J’étais encore aveugle mais j’avais fini par assimiler ces indices. Je me recroquevillai encore un peu plus autour du B et nous restâmes un bon moment comme cela, dans un silence doux, brisé à instants réguliers par l’électrocardiogramme. Est-ce que le mien aurait été plus rapide ?
Le médecin qui se chargeait d’Ewald rentra soudain dans la pièce et je me relevai précipitamment, manquant de tomber à la renverse par la même occasion. Il ne fit aucun commentaire mais il avait un sourire léger sur les lèvres, que je n’aurais pu définir comme amusé ou bien comme attendri. Même si je m’étais remis debout, je n’avais pas lâché la main de mon ami et quand l’homme nous annonça qu’Ewald pourrait sortir le lendemain si son état restait aussi stable, je la lui pressai avec impatience. Oui, vivement qu’on sorte de là, qu’on retourne à la maison loin de cet endroit qui pue l’alcool à 70° et les malades. On pourra parler de ce qu’on veut, librement, sans être dérangés comme ça.
Quand le médecin sortit, je refis une tentative de baiser sur la personne d’Ewald et je me rendis compte que ce n’était pas si différent d’une fille. Peut-être même mieux… Même si ses lèvres à lui avaient goût de médicaments pour l’instant, je m’en foutais bien. J’absorberais une partie de ses grille-estomac aussi longtemps que je le pourrais.
Parce que je l’aimais et que c’était réciproque.
Hrp : *slurp de la morkitu parce que c'est fini* ouh mes feels, ouh mes ovaires.