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 We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès

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Alexis W. Lewis
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MessageSujet: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockDim 10 Mai 2015 - 0:15

We're like mirrors but we're still liars
"Come one Let's go everybody Oh we share the music
Come on let's go baby baby oh we share the one world"
Opening de One Piece ~ Share The World


Sourire. Simple mais vrai, celui que l’on affiche quand le cœur n’est que serein pour l’avenir. Bien sûr, Alexis n’avait pas un futur aussi assurée que cela mais pendant un court instant, elle voulait le penser. Elle avait ainsi profité du premier jour des vacances de printemps pour fuir le pensionnat où les tensions inutiles de la Color War ne semblaient jamais finir. Elle s’était baladée dans les rues de la ville, toujours aussi animées et colorées, surtout par cette journée ensoleillée mais rafraîchie par l’air marin. Elle avait troquée son uniforme pour ses confortables habits : un tee shirt geek (enfin plus otaku ici, figurant Luffy et Shanks), un sweat à capuche rouge dont les manches étaient nouées à sa taille, un short en jean et des converses aux pieds. Elle s’était baladée dans les rues, déjeunant ou plutôt grignotant au fil de sa route, s’absorbant parfois dans les contenus étonnants de certaines vitrines.

Elle laissait souvent son esprit vagabonder mais il n’y avait rien de mieux que vagabonder soi-même. Ses pas l’emmenèrent finalement au Quartier Festif et à une de ses destinations favorites sur l’île : le Vogue Merry. Si on lui parlait de mangas, avant même de demander lequel elle préférait, elle vous avait déjà fait une thèse en dix-huit pages sur sa passion pour One Piece. Alors, dès sa création, le simple nom du manga café l’avait attiré. Elle entra dans le bateau marron, poussant la porte avec un doux tintement, qui disparut dans l’OST qui passait. La salle était tout aussi spacieuse et lumineuse que dans son souvenirs, les murs non occupés par des fenêtres affichant les personnages connus des bandes dessinées japonaises. Elle salua d’un léger « Ohayo » les étudiantes de Prism qui y travaillaient avant de se déchausser. Quelle bonne idée ils avaient eu d’instaurer cette règle de vie à la japonaise : si elle avait pu, Alexis irait même en chausson en cours… ou même pieds nus (d'ailleurs, elle l'avait déjà fait, mais parce qu'elle était en retard). Elle glissa à petits pas sur le parquet, amusée par les petits couinements que ça produisait, rire simple et même bête comme un témoignage de son âme d'enfant toujours intacte.

Elle hésita un temps entre monter d'abord lire ou se diriger vers le comptoir. Elle choisit cette deuxième option, son ventre lui intimant de consommer tout ce qui était mangeable à la ronde.  Elle chantonna « Ano oozora ni todoku made I believe hitotsu no ashita he Hey~… » le temps que son tour vienne. Elle prit un thé glacé dont elle but une gorgée rafraîchissante en s’asseyant. Elle sourit. Elle aurait tellement aimé que toutes ses journées soient aussi vides et remplies que celle-ci. Dans le bruit mais le réconfort. Dans l’animation mais la joie. Si seulement elle pouvait trouver un lieu similaire pour travailler sur ses machines… et qui ne soit pas son antre au Bungalow 7. Antre qui, d'ailleurs, commençait à devenir une véritable forteresse où faire un mètre équivalait à du sport vu le bordel qu'elle entassait.

Elle sortit sa tablette de son sac en bandoulière et nota une idée d’histoire qui venait de lui traverser l'esprit, idée qui s’ajouta à une multitude de micro-histoires entamées mais jamais achevées. Elle ignora sa voix intérieure (la "mauvaise") critiquant son incapacité à finir quoi que soit. Elle se leva, ouvrant son sac pour ranger sa tablette et payer assez pour passer deux heures dans l’établissement. Elle se dirigea vers les escaliers, chantonnant de nouveau « Ano oozora ni todoku made nando boku wa yukunda Ima koso koeteyukou I believe… », elle ne termina pas alors qu'elle commençait à monter, se retournant vers l’entrée où un autre client entrait.

Hrp:

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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockJeu 14 Mai 2015 - 2:10


C’est dur de faire face, Hadès. Dur de penser que les choses changent, que les gens s’en vont, que le plus dur reste. Dur de se dire que la vie continue et que t’as plus le droit de la terminer.
C’est dur de se dire que la plupart ne sont plus là, que tout est à refaire - que même tout ton intérêt s’est dissipé avec la disparition des plus détestés. C’est dur, tout ça, toutes ces paroles qui s’envolent - toutes ces menaces qui semblent si fades à présents que plus personne n’est là pour les écouter.

C’est dur, Hadès, dur de se dire que tu ne vaux rien une fois hors de cette île. La couleur comme seule menace, la haine comme seule fierté - le statut d’élève transcendé qui te donne cette supériorité. C’est rien tout ça dehors, toute cette vie construite sur un système mensonger. C’est dur de penser que rien n’est pareil et que tous sont devenus des étrangers.

Il en reste quelques uns, bien sûr, les principaux points de repère, ces personnes auxquelles tu es attaché. Il y a ces habitudes, la nostalgie demeurée - il y a tout le changement qui accompagne les départs opérés.
Tu sais pas trop quoi penser, traîné entre les souvenirs et le besoin d’avancer. T’essaies juste de pas songer à ton mal quand tu marches à la lumière, t’essaies juste de pas voir les regards haineux quand tu t’affiches au milieu de cette rue emplie des gens torturés.

On te déteste tellement pour ce que t’es Hadès, t’as jamais su comprendre pourquoi personne n’essayait de t’aider. C’est pas toujours ta faute, tout ça, ce besoin d’être au-dessus - la compétition dans le sang comme un hurlement qui te scierait.
T’es tellement seul Hadès, dans tout ce malheur - renfermé dans ces besoins que personne ne pourra partager. Tu sens bien qu’ils ont tous du mal, où que tu ailles, des commerçants aux passants abordés.
T’as le Mal sculpté en plein visage, l’envie de malheur greffé dans tes yeux brillant d’une colère presque trop marquée. T’es plus un homme Hadès, juste un monstre de colère qui ne pense qu’à se surpasser.

T’as pas besoin d’aide pour avancer, t’as juste besoin de toutes ces personnes à démanteler. Ça n’a jamais été qu’une question d’égo, tous ces gens comme le miroir pour souligner la beauté. Le paradoxe créé par la force pour te rappeler l’étendue du pouvoir posséder.

Il te faut rien de plus, Hadès - et tu traînes, mains dans les poches, pousses la portes sous le soleil presque trop tapant sur ta peau blafarde.

Les mauvaises intentions sont présentes, presque contrôlées, mais le désir trop fort - surpassant cette notion de bien tout juste remarquée. Il te suffit d’un regard sur la salle, l’intention de suite captée par une camarade de classe que tu rejoins sans hésiter.
« Salut Alexis. » Politesse dangereuse, tu lui passes devant pour rejoindre l’étage. Tu n’attends pas son avis pour t’installer à une table - cette prétention agaçante de penser qu’elle te rejoindra sans ciller.

« Qu’est-ce que tu fiches là ? Tu profites du soleil ? »

Arrête Hadès. Arrête de prétendre que tu t’intéresses à quelqu’un d’autre qu’à ta propre entité.
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockSam 16 Mai 2015 - 18:55

We're like mirrors but we're still liars
"The true mystery of the world is the visible, not the invisible.
~ Oscar Wilde

Tintement. Une ombre rouge qui fixe le monde et le traverse, tel un maître du jeu, chez lui en tous lieux. La blonde à demi-tournée ne peut s’empêcher de fixer les cheveux et yeux rouges qui détonnent dans l’ambiance japonaise relaxante, tel un personnage d’un jeu vidéo incarné dans la réalité. Mais il faut dire qu’Hadès est un peu comme ça. Il la recherche, la différence. La cultive assez pour se créer une carapace, se cachant derrière le « Red Demon ». Mais elle sait malgré tout qu’il est plus que cela. Elle reconnait dans son regard et dans son attitude la marque dentelée d’une âme brisée qui ne fait que blesser celui qui tente de s’en emparer.

Elle a la même. C’est juste que la société a tenté de la polir, la rendant d’un même coup trop friable. Le démon rouge s’avance vers elle… ou plutôt l’escalier et la salue, montant sans attendre une réponse. Il pourrait l’ignorer, elle pourrait faire de même. Mais il l'a saluée et elle ne peut s’empêcher de lui répondre par un semblable « Salut », presque trop bas pour être entendu. Elle ne peut que murmurer, encore plongée dans ses pensées.  Pourquoi l’a-t-il saluée ? Ils ne se parlent pas tant que ça à Prism, plutôt s’observe. Que peut faire d’autre Alexis : elle est curieuse et c’est un surdoué, un geek, un des S. Un des mystérieux Surdoués qui enveniment la Guerre. La blonde suit Hadès de quelques marches : elle voudrait être contre la destruction recherchée par la classe S mais elle ne peut nier les sentiments positifs qui se dégagent d’actions jugées négatives.

Elle veut comprendre ces élèves… Elle les comprends sûrement déjà. Ou du moins, elle l’aurait fait, si elle n’avait pas choisi la sécurité des C mais l’explosion des S. Hadès s’assoit à une table et Alexis ne peut s’empêcher d’hésiter. Mais elle ne peut partir. Dès qu'elle le voit, elle ne peut s'empêcher de tenter de le saisir… comme elle tente de se saisir elle-même pendant des heures. Elle s’approche d’un air désintéressé d’un fauteuil un peu avant la table, laissant glisser son sac au sol. Elle attrape derrière elle un manga, presqu’au hasard, avant de s’asseoir,  les jambes en tailleur : sa position de détente. Son regard se pose sur les cases noires et blanches alors qu’il s’adresse à elle. Elle laisse passer une seconde, tourne une page, avant de répondre. Elle a envie de répondre d’un ton sarcastique mais elle ne veut pas détruire la politesse qu’Hadès a tenté d’installer. Sûrement malgré lui.

Elle tente : « Dehors oui, j’ai profité. Mais là… j’avais besoin de me rafraîchir… corps et esprit. » Elle tourne une nouvelle page. Est-ce qu’elle lui demande à son tour ? Elle ne veut pas être ce qu’elle n’est pas. Mais qu’est-elle en fait ? En tous cas, pas une fille qui réponds poliment à l’autre en faisant mine d’être passionnée. Pour elle, la politesse est parfois l'antithèse de l'honnêteté. Elle lève des yeux gris interrogateurs vers la table, glissant malgré elle vers la méfiance. Elle demande d'un ton moins neutre : « Pourquoi tu demandes ? Cela t’étonne que je sois de sortie ? » Elle est une geek mais pas non plus une no-life (du moins, elle ne se voit pas ainsi) : elle aime sortir, notamment faire du sport. La peau d’Hadès est blafarde… Avec ses yeux rouges, il ferait un bon vampire. Mais il n’est qu’un asocial comme elle. Est-ce possible que deux asociaux se sociabilisent ?

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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockLun 25 Mai 2015 - 4:11

Ils ont tous prit l’habitude de t’appeler démon Hadès, ces habitants de l’enfer vivant. Ils te rejettent pour tes différents, posent sur toi ce regard d’une normalité cruelle, perpétuant dans un terrible rejet de toute différence. Ça t’a toujours aidé, cette pensée si solide, cette idée que la société t’avait engendrée - ce refus de t’abaisser dans une culpabilité pour des actes à moitié justifiés. Tu t’en voulais pas vraiment Hadès, te contentant de savourer le plaisir de ce qui contribuait aussi à t’amuser. T’as juste noué utilité et envie, assumé cette nature que tu avais tout ce temps caché.

T’as juste cessé de te soumettre à ce système faux, oublié tout bon contact avec l’administration pour un traitement atténué - quitté ce confort pour les risques d’une avancée concrète.
T’en a rien tiré de bon au final, juste la peine des combats et le poids des départs sur tes bras.

T’as juste fait face à la réalité des choses une bonne fois pour toute, regardé la vérité dans les regards d’autrui, hypocrisie balayée par la sincérité que tes actes apportaient. T’as dit au revoir au virtuel Hadès, à ce poste de roi falsifié - risquant chaque détail d’une vie fragile pour les besoins d’un orgueil démesuré.

Tu t’es ouvert au monde mais surtout à la sincérité du regard des gens sur ce que tu étais.
C’est là que tout commence.
Ce sont les changements qui font tout, c’est cette témérité temporaire qui vous rend tellement lucide sur les choses qui vous ont jamais entouré.

C’est de cette façon qu’il s’en est rendu compte, carrure frêle et regard fort - balayant toute cette humanité d’une oeillade presque coupable. Il n’a jamais eu en tête que de chercher son bonheur, c’était juste d’une manière bien différente de ce que chacun fait.

C’est pour ça qu’il est là, Alexis - fondu dans sa propre quête d’un avenir qu’il est incapable d’envisager. Il ne peut que se contenter d’un plaisir quotidien, suivant son intérêt sans y voir la moindre continuité. Il n’y a rien à dire, rien à comprendre - juste des conclusions simples à déduire de l’amusement d’un gamin paumé.

« Oui, un peu. Juste une observation. » Il adresse un signe à une employée, posant son regard sur Alexis. « Je suis sûr que je n’ai pas besoin de souligner nos points communs, ils sont évidents pour toi aussi. »

C’est quelque chose qu’il s’était dit la dernière fois qu’il l’avait croisée, une nouvelle preuve de la récente faiblesse qui l’animait - mais quelque part il s’en moquait. Les principaux acteurs partis, il avait du mal à voir son intérêt de nouveau piqué par la pièce devenue presque fade - se tournant du mieux qu’il pouvait vers les vestiges demeurés.
Comme un soldat en retraite, Hadès, en manque de cette adrénaline qui l’avait si longtemps fait avancer.

« Je dois t’avouer, je suis surpris que tu te comportes comme ça. Tu n’as pas peur de moi ? »
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockLun 25 Mai 2015 - 14:13

We're like mirrors but we're still liars
"Doubt is the brother of shame." ~ Erik Erikson

Observation. Tout n’est qu’observation. Des paroles, des gestes, des choix. Alexis n’avait jamais pu s’empêcher d’observer. Depuis toujours, elle note automatiquement tous les détails. On lui a toujours dit qu’elle pensait trop. C’était un reproche, une mise en garde. Mais elle n’a jamais pu faire autrement. Elle contrôle pas sa tête. Encore moins son regard aussi acéré que son esprit. Elle se souvient de tout. Et c’est ça qui la détruit. Elle n’oubliera pas la fois où vous avez été mauvais avec elle. Elle n’oubliera pas, même si c’est un simple regard de surprise ou quelque pas  en arrière quand elle vous a lancé un regard noir. Vous pourriez bien vous justifier en disant qu’elle n’était pas dans son jour le plus agréable, elle s’en fichera. C’est de votre faute. C’est tout.

C’est tout. Elle aimerait du moins. Elle sait qu’elle est mauvaise avec tous. Et que quand elle ne l’est pas, elle n’est pas elle-même. Elle fait des efforts pour être quelqu’un d’autre, pour être supportable. Mais elle se déteste encore plus. Car c’est toujours son trouble qui pilote, pas elle. Du moins, c’est ce qu’on lui dit. C’est ce qu’elle dit aussi, voulant se justifier. Mais elle sait. Elle est le trouble. Elle est mauvaise. Ils ont peut-être raison, au fond, ces crétins. A lui dire qu’elle joue un rôle. Oui, elle joue peut-être. Un démon qui s’est créé une auréole pour survire. Pour rester protégé. Mais ça a foiré. Elle s’est pas protégée, elle s’est mentie à elle-même. Et se ment toujours, même si elle se proclame toujours honnête. Quand elle vous balance ses vérités, ce n’est qu’un soupçon d’acide par rapport à ce qu’elle a l’intérieur. Et ça la ronge.

Mais ça, vous vous en rendez pas compte. Qu’elle se détruit à l’intérieur. Que ses pensées n’ont plus de sens plus elle essaye de les comprendre. Elle craint toujours le jour où elle n’aura plus la force de retenir ce flux permanent qui lui susurre de lâcher tout. Qui creuse sans cesse dans son cœur et son âme et lui murmure tout ce que vous avez fait. Et lui démontre que vous ne méritez que ça. Mais elle tient bon. Car elle en a fait la promesse autrefois. De toujours tenir. Car elle se pense mieux que vous tous. Car pour elle, la vie est un combat et elle veut le gagner. De face. Sans se détourner. C’est pour ça qu’elle ne boit pas, ne fume pas, ne se drogue pas. Parce qu’elle a toujours peur de ne plus être assez consciente pour garder enfermées les ténèbres dans leur cage.

Mais elle n’est pas la seule dans ce cas-là. En grandissant, elle s’en est rendue compte. Vous pourriez croire que ça l’a rassurée mais non. Elle a compris que d’autres souffraient et elle a eu mal alors qu’elle nie toute compassion. Elle a compris aussi ce qu’elle pouvait devenir et ça lui a fait peur. Finalement, elle a finit par se dire qu’elle pouvait peut-être se faire comprendre. Vraiment. Pas comme ceux qui sont plein d’attention mais qui saisiront jamais vraiment. Elle les remercie mais c’est vain. Non. Ce qu’elle souhaiterait, c’est trouver quelqu’un qui souffre mais qui le sache, quelqu’un qui parle et qui ne la rassure pas avec des phrases pseudo-philosophiques. Et quand elle a vu Hadès, elle a capté son regard. Pas le rouge du démon mais le noir des ténèbres. Et elle s’est dit qu’il était peut-être comme elle.

Observation. Tout n’est qu’observation. Ils se détaillent depuis, se parlent parfois mais jamais véritablement. Alexis s’est toujours demandé si elle se faisait des idées. C’est le problème quand on fait gaffe à tout. On a tendance à extrapoler un désert en voyant une poussière. Mais non. Hadès semble l’avouer. L’évidence. La ressemblance. Cela fait peur mais fait du bien en même temps. Comme une inspiration après une respiration trop longtemps retenue. La méfiance ne part pas. C’est impossible. Mais Alexis se dit que, peut-être, elle ne vas pas créer une nouvelle fissure en se laissant approcher de quelqu’un. Fut-il comme elle. Et même, avec de la chance et surtout du contrôle, elle ne le détruira pas non plus. Que Hadès puisse garde le rôle impassible qu'il joue. Impassible mais pas toujours. Sa question étonne la blonde. Enfin, elle ne s’attendait pas à son propre étonnement. Elle prends un temps, détaillant les côtes multicolores des ouvrages. Son regard reste dans le vide, pensif, alors qu’elle répond, tentant de s’exprimer :

« Non. Ce n’est pas de la peur. Je suis trop sur la défensive pour avoir peur. » Elle se mordille la lèvre inférieure, hésitant sur le terme. « Tu es différent mais je vois plus que ça. Ou plutôt, je vois surtout ça.  » Elle lâche un petit rire dans un soupir, presque gênée. « Je ne sais comment l’expliquer mais je n’arrive pas à saisir si je te comprends ou non. Et ça m’agace de ne pas comprendre. Tu es un mystère à résoudre et pourtant, j’ai l’impression de déjà connaître la réponse. C’est très étrange comme sensation...  » Ses mains ont laissé le manga sur ses jambes croisées et elle se frotte les tempes, comme elle le fait toujours quand elle analyse trop. Elle finit par le regarder directement « Enfin… Je ne veux pas te faire peur non plus. »

Elle se sent subitement idiote et n’a qu’une envie, c’est de prendre son sac et filer. Malgré tout, elle reste là, seule une de ses jambes vient de quitter la position en tailleur, son corps révélant son indécision. Elle se sentirait encore plus bête à partir sur ce genre de phrase. Elle n’aime pas ces moments-là. Elle n’aime pas parler d’une voix hésitante car elle sait d’habitude ce qu’elle veut et ne veut pas. Sa parole est claire par rapport à ses pensées. Mais là… rien ne semble clair. Hadès est comme une énigme qu’elle aurait rencontrée par le passé mais dont la réponse lui échappe, mais elle sait que dès qu’on lui dira la réponse, elle soupira en disant qu’elle savait. Pourquoi ressent-elle cette gêne ? Pourquoi ne se sent-elle pas… à la hauteur ? Ce n’est pas de la peur mais il y a bien une distance entre eux. Pas seulement la classe mais le choix d’être différent. Alexis a honte de ne pas être totalement elle-même et parler à Hadès, c’est comme… Se permettre de s’adresser à quelqu’un qui a fait le grand saut alors qu’elle est restée au bord du précipice toutes ces années. Est-ce qu’elle serait capable de faire un pas de plus, de basculer dans le vide et l'inconnu ?

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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockMar 26 Mai 2015 - 2:45

Tu penses être proche, Alexis ?
Tu penses pouvoir comprendre le mal qui ronge cet être au paradoxe d’esprit ?
Il aurait aimé trouver quelqu’un capable de tout saisir, regarder dans les yeux une personne qui lui assurerait de pouvoir suivre.
Il aurait aimé que l’on approuve, ou tout du moins, accepte les actes qu’il commettait sans regrets.

Il aurait aimé pouvoir en discuter, étendre l’étendue de cette soit-disant oeuvre à quelqu’un qui saurait l’apprécier. Il aurait juste voulu montrer son plaisir aux yeux d’une personne, savoir qu’il y avait une entité qui comprenait que tout n’était pas que violence.
Il aurait aimé que l’on lui jette autre chose que cette oeillade paniquée, être vu autrement que sous ces yeux guidés de sentiments révoltés.
Il aurait voulu plus, Hadès, juste un peu plus - juste assez pour tenir dans cette vengeance qui le rongeait.

Il est différent, tu ne peux pas le nier - et sache que rien ne sert d’être sur la défensif s’il ne compte pas attaquer. Il lui arrive de transformer son intérêt en mal, comme il l’a fait pour Hannah, mais c’est souvent l’espoir de l’empathie qui retient la violence désirée.

C’est pas tant un mystère, c’est juste qu’il raisonne pas comme tout le monde - que cette façon de faire est tellement différente des autres qu’il apparaît comme un mystère pourtant si simple pour les gens de sa qualité.

Ce n’est pas de l’intelligence, juste les normes définies des cruels dorés. C’est sûrement pour ça que tu as la réponse sur le bout de la langue, la logique de l’animal dans sa plus vieille entité.
C’est le réflexe que l’on refoule, la réponse facile que l’on esquive pour une soit-disant civilité.

« Je ne suis pas si différent. »

Et il n’a pas tort, au fond, il est juste humain - un homme de plus submergé d’une folie qu’il ne pouvait même pas cerner. Fou, tiraillé de mille et un désirs, cherchant son propre bonheur enfoui sous toutes les mauvaises actions qu’il se sentait obligé de mener. Il était là, le démon - rouge de tout le sang versé.

« Mais en même temps, si, énormément. J’aime ça, tu sais, faire du mal aux autres. Penser que c’est par intérêt, ce n’est que la moitié de la réponse. »

Penser qu’il a un bon côté, c’est conclure trop vite - et dieu sait qu’il ne vaut mieux pas rater son calcul face au génie des chiffres.
Ce n’est pas quelqu’un de bien, il s’est trop longtemps enfermé dans ce mal pour s’en voir libéré. Il est mauvais Hadès, quelle que soit la raison, traîné par ces désirs inqualifiables qu’il n’avait cesse d’assumer.

Qu’est-ce que ça changeait, de toute façon - ce n’est pas comme si une bonne intention rendait moins douloureux les coups portés.

« Rien ne peut justifier de mauvaises actions. Je le sais, tu devrais le savoir aussi. Je pense même que c’est le cas. Et pourtant… »

Il promena rapidement son regard sur les livres autour de lui, hésitant à saisir l’un d’entre eux. Mais Hadès n’était pas d’humeur à lire - ce genre de conversations avaient le don de capter son attention.

« Dis-moi que ce n’est pas la pensée idiote de pouvoir me changer. Tu es bien plus lucide que ça. »

Dis-lui qu’il n’y a pas que ça - il est las de cet intérêt transparent que les gens n’ont cesse de lui adresser.
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockMar 26 Mai 2015 - 12:45

We're like mirrors but we're still liars
"I don't know how to live good. I only know to suffer." ~ Bob Marley

Différence. N’est-ce pas la base de tout. La référence n’est pas tant la norme que la différence. Soit vous embrassez votre différence soit vous la fuyez, au risque de devenir quelqu’un d’autre. Plus de sept milliards d’êtres qui s’agitent sur la Terre. Plus de sept milliards de possibilités. Tous différents. Tous uniques. Quoi qu’ils en disent, quoi qu’ils tentent de se convaincre, se croyant protégés dans la foule. Non, la seule importance est de savoir si, oui ou non, vous allez accepter votre singularité. Et si les autres vont faire de même… Si déjà ils remarquent votre aura particulière dans la masse qui se veut grise : cette masse faite de routine, de modes et de codes. De toutes ces soi-disant cases qui ne font que changer, de noms ou de place, au fil du temps.

Je suis différente, tu es différent et lui et elle et eux là-bas aussi le sont. Mais tout le monde ne le remarque pas. Il faut avoir du recul sur la situation pour penser à sa différence. La masse grouillante ne se pose pas cette question : elle suit et se sent bien. Grand bien lui fasse. Alexis, elle, n’avait jamais réussit à suivre le rythme. Ses parents avez cessé de l’aider à marcher et avaient continués seuls, avec de rares regards en arrière et l’air étonné sur le visage comme pour dire « Pourquoi tu ne nous suis pas ? Tout le monde fait ça, tu dois le faire aussi… » et ils continuaient leur marche. Et elle a essayé aussi. A pas lents, hésitants, perdant ses repères dans la foule… se perdant elle-même. Mais cherchant toujours, voulant avancer car la société le voulait. Avancer, même à genoux, même doucement… mais ne pas s’arrêter. Ne plus s’arrêter pour constater le mal qui la suivait, qui la rattrapait, qui la rongeait...

Quelqu’un, elle ne savait qui, l’avait placé sur le grand plateau d’échec de la vie et c’était à son tour de jouer quelques coups avant la fin programmée de la partie, avant l’ Echec et Mat. Elle jouait donc, réfléchissant bien plus aux stratégies qu’elle n’avançait ses pions. Car elle n’osait pas encore jouer totalement. L’inquiétude de l’échec, le risque de se faire prendre une Tour, de voir son Cavalier condamné… Tout ça la bloquait. Mais Hadès, lui, ne semblait pas retenu pas ce genre de pensées. Il jouait, il gagnait. C’était simple, efficace. Trop même… Il ne pouvait pas toujours gagner… Il devait y avoir un prix quelque part, juste enfoui, caché à la vue du monde. Du moins Alexis en avait la certitude. Elle trouvait son « cas » fascinant mais elle ne pouvait croire que la vie avait pu tout lui donner sans prendre. Mais elle ne le connaissait pas assez. Elle s’évertuait donc à l’observer quand elle le croisait à Prismver. A tenter de voir derrière le masque. Et là, subitement, étonnement, il semblait vouloir montrer ce masque. Non l’enlever mais bien dévoiler que c’en était un.

Différent. Oui, Hadès l’est autant qu’un autre. Mais autant, c’est déjà beaucoup. Beaucoup d’actions, beaucoup de choix… beaucoup de mal. Le terme « fascinant » ne pouvait se détacher de l’esprit de la blonde, comme la définition la plus adéquate pour décrire son attention accrue sur ce personnage fait homme. Elle n’avait jamais pensé qu’il agissait pas intérêt... Hadès ne gagnait pas ainsi… Gagnait-il en réalité ? Encore une apparence… Encore un moyen de se protéger, de faire croire qu’il est à l’abri. Il tenait à lui dire qu’il aimait faire mal aux autres. Pourquoi le souligner ? Voulait-il s’en convaincre lui-même ? Possible… Lors de ses crises, Alexis se détestait le plus et s’insultait le plus et jouissait le plus de son propre masochisme. Autodestruction. Jamais aboutie. Mais toujours trop avancée pour ne laisser aucune trace. Hadès avait fait le choix de la destruction d’autrui.

Elle pensait tous les jours à faire le même. Mais sa culpabilité l’assaillait déjà trop. L’humanité qui la possédait encore la retenait, la gardait des ténèbres… pour un temps. Mais Hadès semblait avoir mis cela de côté. Comment ? Elle aurait aimé lui demander. Aimer qui lui révèle l’antidote contre ces émotions destructrices, qui rongent et qui brûlent et qui ne font que plonger plus encore dans le mal. Elle aurait aimé trouvé l’équilibre qu’Hadès semblait s’être trouvé. Mais elle se sentait condamnée à errer sur le fil de la vie, regardant à chaque fois le vide et se disant que tomber serait si simple, regardant à chaque fois le ciel et se disant que voler serait si bon. Mais elle a perdu ses ailes. Les seules plumes qui restent ne peuvent plus qu’écrire et dessiner la peine. Mais c’est insuffisant. Elle voudrait plus. Et Hadès doit savoir. Mais… Comment peut-il croire que son but soit différent de cela ? Comment peut-il croire qu’elle cherche à le changer ? C’est absurde.

Ses sourcils s’agitent quand il s’exprime, sa surprise transparaît sur son visage. Elle aurait presqu’envie de rire. De rire de cette distance qui les sépare bêtement alors que leurs âmes se frôlent. Elle répond en hochant la tête négativement, le rire étonné qui vibre au fond de sa gorge : « Te changer ? Pourquoi faire ? Quel intérêt aurais-je ? » Elle lève les mains, demandant un temps mort. Elle ferme les yeux avant de les rouvrir, ses yeux gris plissés car tentant de saisir : « Hadès… Qui crois-tu que je suis au juste ? Sincèrement… ? » Elle se pose véritablement la question, indiquant son visage d’un geste circulaire de l’index : « J’ai l’air d’une personne extrêmement altruiste qui veut créer le monde des Bisounours ? Parce que… non. Non. Pas du tout. Et heureusement d’ailleurs. » L’image d’un monde édulcoré traverse son esprit et elle a un frisson de dégoût.

« On est dans le monde réel. Tu fais du mal aux autres, oui. C’est un fait, c’est ainsi. J’avoue que… si tu t’en étais pris personnellement à moi… Je ne dis pas. Je me serais défendu, évidemment. Mais… Mais ce n’est pas le cas. J’ai aucune raison de m’en prendre à toi. Et aucune raison de te… ‘’sauver’’ » Elle marque les guillemets des doigts, soulignant l’ironie du verbe. « Te sauver de quoi ? Tu fais ton chemin, ta vie, tes choix… J’ai aucun rôle à jouer dedans. Non. Je ne veux pas agir. Je veux juste comprendre. » Un temps avant de continuer sur le ton de la défensive, comme toujours. « Désolée, je suis comme ça… J’ai un besoin de comprendre. C’est compulsif. C’est la seule chose qui me fait avancer et pourtant… je ne te rattrape jamais. » Elle lâche un petit rire. « Ouais… c’est frustrant. C’est ridicule même ! Je sais. Mais je finirais par comprendre. Je comprends toujours. Je n’abandonne pas facilement. Ah… Sinon, je ne serais déjà plus là. » Ses yeux glissent sur le sol, ironiques alors que ses pensées tournent autour du suicide. Elle dévoile sa part désabusé : « Mais je suis là… Autant s’occuper. T’es qu’une distraction, Hadès. T’es pas toujours le Maître. Les autres ne sont pas toujours tes pions. C’est dur mais c’est la réalité. Et ça aussi ça fait mal. Pas aux autres mais à soi. De se voir sur le plateau… et de pas pouvoir tout contrôler. »

Elle ne s’attendait pas à lui dire tout ça. Elle lui en a même trop dit. Saleté flux de pensées qui n’a aucune barrière et qui jaillit en paroles spontanées. Elle peut pas s’en empêcher, de dire les choses comme elle les pense… et sa pensée va plus vite qu’elle. Elle souffre et elle s’en fout que les autres souffrent. Du moins, elle aimerait. Elle s’en convainc tous les jours. Elle ignore la souffrance des autres, elle a déjà la sienne. Alors il peut faire du mal Hadès… Si ça lui fait du bien, tant mieux pour lui… Mais alors pourquoi… pourquoi finir par lui pointer la réalité ? Elle ne veut pas le sauver, elle veut rester dans l’indifférence. A moins que dans le fond… Elle veuille qu’il sache ce qu’à fait de souffrir en faisant souffrir ? Comme elle. Qu’il se rende compte de la hauteur de sa tour d’ivoire et qu’il réalise qu’il chutera, comme tout le monde, et que ça fera mal. Pourquoi lui pointer ça ? Pourquoi témoigner de… compassion alors qu’elle pourrait l’ignorer comme les autres quand il sera à terre. Et d’ailleurs, le sera-t-il ? Et oui, car elle pense trop… analyse trop… prévoie trop de coups qui n’arriveront pas. S’il reste protégé en haut de sa tour et qu’elle se meurt au milieu des hommes, comment va-t-elle le supporter ? Comment va-t-elle accepter qu’elle souffre et pas lui ?

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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockMar 26 Mai 2015 - 14:29

Il avait fini par se demander qui était le véritable mystère.
Alexis était apparue, sortie de nulle part, cravate verte en totale paradoxe avec toute la lucidité affichée. Elle n’était pas exceptionnelle, respirant la normalité avec sa petite taille et ses passions d’une grande simplicité.

Elle aurait pu ressembler à beaucoup, la petite blonde aux airs de geeks, la passion des japonais et une envie de s’évader de ce monde injuste.
Elle aurait pu être comme lui, des mois plus tôt, le roi déchu d’un monde qui n’existait même pas. Le regard rougeoyant, la puissance de sa rancoeur déversée sur toutes ces personnes dont la seule erreur était d’exister. Il en voulait au monde Hadès, et ça la comprenait - à tous ces gens qui avaient su faire mieux que lui en acceptant leur vie telle qu’elle était.

Vingt ans qu’il était resté à l’écart, enfermé dans toutes les illusions créées - aveuglé par la lumière menteuse de ce monde parallèle qui n’était pas le sien. Il aurait aimé, Hadès, être comme elle - un point de vue simple sur ce monde complexe.
Affronter cet univers avec la force de l’esprit, balayer la souffrance avec la cruauté du simple regard porté.

Pas de bien et de mal, pas de désir fixé, juste cet ardent désir de comprendre ce qui l’animait - sentiment qu’il partageait.
Il avait toujours aimé ça, pour la victoire ou la satisfaction simple d’un génie frustré - comprendre tous les mécanismes des personnes qu’il fréquentait.

Il aimait comprendre, ne serait-ce que pour le contrôle, la prévention - ou simplement pouvoir se dire qu’il en savait autant sur les gens qu’eux-même ne pouvaient le penser. Ce n’était pas une question de curiosité ou d’intérêt, ça n’avait toujours été que pour lui - et il retrouvait en Alexis cette lueur qui l’avait animé.

Le désir, l’envie perpétuelle de se surpasser, cette façon de regarder le monde comme un simple accessoire rempli de mécanismes à déchiffrer.
Il n’y avait que des nombres et des équations, que des problèmes quantifiés bêtement par les rouages d’un esprit si froidement mené.

Elle était différente de lui, en certains sens, se limitant à la simple compréhension là où Hadès s’efforçait d’agir - comme une perpétuelle preuve qu’il était capable de surpasser chacune des choses auxquelles il était confronté. Il aimait se prouver, se le rappeler - le comble pour un enfant intelligent dont les seules notes devraient suffire à se rassurer.
Sur de nombreux points, il avait réussi à s’affirmer, qu’il s’agisse des études, des jeux vidéos ou des simples affrontements d’une stupide guerre des classes dont Hadès n’avait même plus envie de se soucier.

Il s’était surpassé, surmontant cette envie de mourir qui l’avait submergé dans sa soudaine solitude.
Il s'était surpassé, sacrifiant les éclats de l’humanité que cette souffrance avait révélé.

Il avait tourné le dos à tout ça, à ce semblant de bon côté que Zelda et Dahlia avaient révélé - s’enfonçant définitivement dans ce mal à la base d’une envie d’oublier. Il s’était perdu de vue Hadès.

Submergé par son envie d’avancer - prisonnier de ces actions mauvaises qui lui permettaient de mettre de côté la souffrance encaissée.
Tu le ne rattrapes pas Alexis, parce que tu n’as pas pris la peine de te retourner - parce que ça ne t’est pas venue à l’esprit qu’il serait encore au début du combat mené. Statique, perdu dans ses propres actions.

Cloîtré dans toutes ces victoires qui n’avaient même plus de sens en vue de ce qu’elles lui coûtaient.

« Je ne serai pas le Maître même si j’avais un TARDIS. Je suis juste quelqu’un avec une bonne vision du plateau. » Il croisa ses jambes, sourit légèrement. « Ce n’est pas une question de contrôle mais de confiance. J’ai confiance en moi, en mes capacités à prédire les mouvements suivants pour les contrer, en ma capacité à gagner. Ça me suffit amplement. »

Ce n’est pas un mensonge, juste les divagations du démon dans le déni. Brûlant dans ses propres flammes, exposé à tout ce malheur contre lequel il avait lutté - sa vie elle-même avait perdu son sens tant il était incapable de cesser de lutter. Cette stupide fierté, ce refus de lâcher - pris au piège par cet orgueil qu’il avait souvent reproché à ceux qui voulaient le faire tomber.

« Ce que je suis pour les autres, même pour moi, ça ne m’intéresse pas. » C’était simple, sec, direct, mais diablement honnête. « Si tu veux me “rattraper”, alors agis toi aussi. On avance pas en observant. »

Il haussa les épaules tandis qu’un café commandé plus tôt termina devant lui. Il l’attrapa doucement et prit le temps de boire quelques gorgées avant de continuer.

« J’ai fait pas mal de choses, comme motiver les A. Résultat, pas mal d’entre eux sont retournés en B pour fuir l’ambiance de la classe. Ce n’est pas grand chose, juste une distraction pour tous et ce sera insignifiant une fois que nous serons hors de cette île, mais c’est de cette façon que j’avance. C’est pour ça que je n’ai pas mal, parce qu’à défaut de contrôler le plateau, je contrôle mes propres mouvements. »
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockMer 27 Mai 2015 - 11:26

We're like mirrors but we're still liars
"Vivre c'est se mettre en danger, réalisa-t-elle.
De la même façon qu'apprendre à marcher c'est d'abord accepter l'idée de tomber."
~ Pierre Bottero

Contrôle. Ou confiance ? Alexis avait toujours tenté de suivre le premier concept. Mais c’était sûrement vain. Il était impossible qu’elle garde toujours le contrôle de ses propres ténèbres, qu’elle protège les autres de son venin intérieur. Et penser, analyser, examiner le monde ne suffisait pas à garder le contrôle. Sa mère avait tort finalement : l’ordre que l’on essaye de maintenir dans sa vie ne réussit pas à maintenir l’ordre dans sa tête. Elle n’était que du chaos enchaîné… mais elle pouvait être plus. Plus libre, plus forte, plus… elle. Confiance. Cela est possible ? Comment avoir confiance quand on ne sait pas ce que nous réserve demain ? Comment avoir confiance quand tous ceux qui nous approchent semblent vouloir nous détruire ? Elle ne pouvait simplement pas s’imaginer avoir confiance en elle. Car malgré ses apparences directes et déterminées, elle n’était que doute et remise en question. Trop fragile dans un monde destructeur.

Comment Hadès faisait pour passer outre ? Alexis l’enviait pour ça, pour cette confiance qu’il gardait pour lui-même. Mais elle ne serait jamais comme lui… Elle ne pourrait jamais faire disparaître la méfiance devant ses propres réactions. Elle avait toujours du mal à exprimer comment elle ressentait ses crises, mais c’était à chaque fois l’angoisse de la perte de contrôle. L’impression d’être hors de son corps et qu’il agisse tout seul, dans les cris et les larmes. Comment avoir confiance en soi quand son trouble prenait possession d’elle ? Car elle n’avait aucune confiance en son trouble… C’était jouissif, parfois, de laisser tout aller… Mais ça faisait mal. Par rapport à Hadès, elle n’était pas encore capable de laisser faire. La culpabilité l’habitait dès qu’elle revenait à elle…

Alors l’action ? La vraie action. Qu’elle n’attende pas que l’autre agisse pour elle, qu’elle réussisse à devancer son trouble ? Peut-être. Mais quoi faire alors ? Elle avait toujours observer et ne savait faire que ça. Car agir, c’est détruire. C’est… interdit. Quand on vous élève dans la normalité la plus voulue, vous suivez malgré vous un chemin que l’on vous a tracé. Et elle suivait ce chemin, espérant que son observation suffirait à la garder du mal qui l’accompagnait… et qui pouvait attaquer quiconque oserait s’approcher. La solitude était la solution à la destruction. L’analyse était la solution à la folie. Du moins, elle avait établit cette conclusion.

Quand son flot de pensées s'était déversé, le haut de son corps s'était penché, engagé dans la discutions. Elle avait été agité par son discours. A présent… Les paroles d’Hadès l’avaient faite retombée dans le fauteuil. Comme un coup au ventre qui vous oblige un temps pour encaisser. Hadès agissait, c’était sa façon d’être, d’avancer… Mais elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle pourrait faire elle-même : caricature d’une C, calme et qui continue ses études en voulant ignorer l'agitation. Elle n’était pas une E pour l’Egalité ni une A pour l’Assurance des privilèges. Ses distractions étaient psychiques, comme ça, elle ne risquait rien. Comme ça, elle pouvait toujours le faire, même de loin. Les réflexions sont en elles, cachées mais à disposition. Alors que les actions... Les actions, c’est se mettre en danger, c’est se révéler. Elle avait quitté ce procédé vers ses dix ans. Elle ne savait pas si elle pourrait y revenir…

Et si oui, pour quoi faire ? Controller ses propres mouvements consistaient depuis des années à se construire une forteresse, tant pour elle-même que pour les autres. Même si on lui disait de lâcher tout, l’habitude de l’enfermement psychique l’empêchait de percevoir ses possibilités. La réflexion d’Hadès venait d’ouvrir une multitude de portes, mais elle restait sur le palier en ne sachant que faire. Son parti pris était de n’en avoir rien à faire : quelle action pourrait représenter le désintérêt ? Enfin… désintérêt. C’est ce qu’elle montrait. Mais au fond d’elle, elle avait un avis comme tout le monde. Elle trouvait les E trop fonceurs et irréfléchis dans leurs combats et les seuls A qu’elle supportait auraient pu porter la cravate bleue… Comme elle l’avait aussi portée avant de la délaisser pour aller voir plus haut… pour retomber plus bas et loin de tout ça.

Agir dans la guerre des classes, c’était agir quand même… Elle quitterait l’île dans quelques années, elle pouvait se permettre de faire quelque chose : cela ne changerait pas tant le chemin tracé. Elle voulait s’en convaincre mais le plateau d’échec  qu’elle se figurait restait immobile. Elle tenta de comprendre comment voyait Hadès : « Tu contrôles mais… comment tu décides ? Comment tu peux choisir, parmi toutes les possibilités et te dire que, tiens, celle-là, elle va faire un effet papillon intéressant ? » Les seuls effets qu’elle semblait générer était l’étonnement et le mépris. « Je peux avoir une vision claire du plateau, si je m’y intéresse… Mais là, même si des mouvements m’apparaissent, je ne vois pas lequel je choisirais… » Trop de pensées, peu d’actions ; trop de regrets, peu d’affirmations. « Je veux bien jouer mais aucun camp ne m’attire. Sauf... le mien. Je me retrouve dans personne ici. Et je ne sais pas me cacher derrière une identité qui n’est pas la mienne… » Courte pause. « Je suis juste cachée par ma solitude… Et si je me dois agir, ce sera dans l’ombre… Et dans le désintérêt total de tous. »

Elle appréciait quelques personnes à Prismver, elle ne le nierait pas. Mais elle partirait. Elle ne les reverrait pas… et elle aurait dû mal à se sentir pleinement désolée. Elle marchait seule, depuis toujours, et ne savait pas s'attacher vraiment aux gens. Elle pouvait vous aider, si vous avez besoin, à cet instant T, d’un petit cerveau pour cogiter à votre place. Elle pouvait consentir à jouer, aux jeux vidéos ou au Baseball, en votre compagnie. Mais ne pensait pas que ce soit un plaisir car partagé… Elle a juste parfois besoin des autres pour profiter… C’est tout. Et elle serait tout à fait capable d’agir. C’est juste que même si elle a la clef de ses actions… elle n’a aucune porte qui l’attire. Aucun objectif qui la mène. A part celui de comprendre les hommes comme elle comprends les machines.

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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockVen 29 Mai 2015 - 0:53

Devrais-tu ? Aider cette fille en lui donnant des conseils. Devrais-tu ? Laisser tomber cette idée de prudence et poursuivre ton intérêt.
Devrais-tu ? Abandonner pour de bon cette ligne de conduite qui n’était plus qu’un vestige du passé.

Tu avais l’habitude d’être si fort Hadès, si inflexible, si cruel dans tes décisions que ça n’en était pas humain. Tu étais l’homme perdu dans ce monde à deux dont ton esprit ne pouvait se lasser, l’homme accompli dans sa tête tant il pensait avoir tout surpassé.
Tu n’avais pas besoin de sujets Hadès, pas plus que des personnes pour souligner tes projets. Tu n’avais besoin que d’une envie de gagner, de ces mauvaises intentions pures qui te faisaient vivre - comme une revanche envers ce monde cruel qui t’avait rejeté.

Tu n’avais besoin de rien. Pas de raison ou même de logique à suivre - pas besoin de ces sentiments qui maintenant te tiraillaient. Il n’y avait pas de risque dans tout ce que tu entreprenais, pas l’ombre d’une hésitation dans les mouvements effectués.

Tu te demandes comment il fait Alexis, lui-même a du mal à le savoir maintenant.
Lui-même, plus humain que jamais, tiré hors de son palais par les sentiments éprouvés. Il aimerait retrouver cette aisance, cette confiance qu’il clame encore posséder, il aimerait agir comme dans le passé.

Il aimerait tourner le dos à toutes ces choses inutiles qui le dirigeaient à présent.
Il y avait des bons côtés, mais c’est dans ces moments de doute qu’il regrettait de ne plus être le monstre qu’il avait l’habitude de demeurer. Il y avait des bons côtés, mais il n’avait rien à envier quand il ne ressentait rien - sinon cette haine à l’égard des gens qui l’entouraient.

Tu te demandais comment il fait Alexis, la vérité c’est que ce n’est plus le cas - il avait essayé, alors qu’il désirait la mort, de ne pas regretter l’accompli.
Il avait fait de son mieux, renié le moindre lien jusqu’à les remplacer par de fausses entités. Il avait fait ce qu’il pouvait, malgré toute sa maladresse et ses problèmes avec les gens - mit de côté chaque chose au profit d’un oubli qui s’était avéré vain.

Il avait tout fait pour retourner sur ses pas, jusqu’à une simple réponse - la plus dure à assumer.
« Je ne sais pas. »
Parce qu’il est juste là, assis à cette table en ruminant ce gros cerveau sur lequel il a toujours compté, parce qu’il ne fait plus semblant, avec elle, en cet instant, et qu’il est frustrant d’admettre qu’il n’a pas cette réponse qui le soulagerait.
« J’avais l’habitude de le faire, je l’ai longtemps fait. Je n’en suis plus capable. » Il pianota la table de ses doigts tout en écoutant son discours avec intérêt.

Elle réfléchissait beaucoup, trop même, et s’il n’avait pas la réponse qu’elle semblait chercher, il en avait quelques unes.
Bien assez pour elle, bien assez pour, peut-être, l’aider à se trouver.

« Tu as vraiment besoin d’un camp ? » Il se redressa pour la regarder dans les yeux. « Je n’ai pas de camp, je m’en prends à qui je veux et le Ranker est sur la liste. Les S sont... une opportunité. Tout ce dont tu as besoin, c’est d’une raison pour te battre. »

Il resta silencieux, réfléchissant à ses propres paroles. Alexis avait des qualités, une force d’esprit impressionnante, et, l’espace d’un instant, il songea qu’elle ferait une très bonne S.
Il avait beau savoir se défendre, Hadès était faible et fragile dans sa tête - et elle lui évoquait tout l’inverse. Il ne voulait pas briser cette maigre relation et ravisa cette pensée, claquant sa langue dans sa bouche.

« Alors agis. Si tu en as tant envie, qu’est-ce qui t’en empêche ? Certainement pas moi. »
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockSam 30 Mai 2015 - 23:43

We're like mirrors but we're still liars
"Every act of creation is first an act of destruction." ~ Pablo Picasso

Camp. Un camp avait toujours été la solution pour disparaître, pour se protéger en cessant d’exister. Car elle ne pouvait pas être leader, elle ne savait pas l’être. Ses pensées étaient trop fortes, trop directes, trop… différentes. Elle était l’enfant surexcitée qui voulait refaire le monde en le secouant comme un sablier. Mais le temps passe, les regards méprisants restent. Et elle, elle change. Elle a dû changer. Elle a plongé son innocente spontanéité dans le moule de la société, trouvant les sarcasmes pour critiquer ce monde incapable d’écouter. Et elle a continué de penser, de dire ce qu’elle avait en tête… jusqu’à ce qu’elle cesse. A quoi bon s’évertuer à changer cette société sclérosée ? Elle pouvait s’en foutre… et continuer à vivre. Elle réfléchissait encore trop, sa parole était toujours aussi ironique, mais elle avait cessé d’aller vers le monde. S’enfermant dans ses pensées et ses observations inutiles.

Pourquoi aller de nouveau vers eux ? Ils ne voulaient pas d’elle : qu’avait-elle à gagner à tenter de les rendre meilleurs ? Rien. Tout à risquer, tout à perdre. A présent, elle avait perdu la joie altruiste de son enfance. Son regard était le plus souvent désabusé et triste. Et mauvais. Ainsi, un autre chemin se traçait devant elle, plus sombre mais tentateur. Elle pouvait agiter le sablier non pour changer le monde mais pour le détruire. Et si le sablier tombe, si le verre se brise, si le sable se renverse… ce sera tant mieux. Tant mieux ! Ils l’avaient brisée et elle avait fui. Mais elle ne fuirait plus. Elle les briserait tous.

Elle se disait ça, elle voulait y croire, mais elle savait que ça ne serait pas aussi simple. Elle ne connaissait pas le passé d’Hadès mais elle doutait qu’il ait réussi à tout lâcher d’un coup. Mais il avait tout de même lâché… Ou plutôt décroché. Des Opportunités. Elle en voyait tout le temps de ce genre de possibilités mais… Mais elle était trop lâche, incapable de se confronter de face aux conséquences de ses actes. Stupide, idiote, imbécile, naïve… ! Elle qui agitait ses doigts, sentant ses mains trembler. Non. NON ! Pas là. Elle pensait trop et son corps le savait et son cœur s’emballait et toute son énergie commençait à déborder. Elle plaqua ses mains sur ses genoux, fixant le sol, fixant cette marque sur le parquet pour ne se concentrer que sur elle. Elle se forçait à respirer. *Je suis quelqu’un de bien. Je suis quelqu’un de bien.* Elle répétait cette phrase tellement parfois qu’elle perdait de son sens… et de son efficacité.

Comment pouvait-elle se voiler la face ainsi ? Comment pouvait-elle faire croire à son corps et à sa tête qu’elle allait bien ? Qu’elle était, elle, quelqu’un de bien ? Elle ne pouvait pas. Elle avait beau faire la forte, elle n’était qu’un être brisée, impossible à réparer. Elle ne serait jamais la machine qu’elle avait toujours espéré être : réagissant avec logique et insensibilité, pouvant se réparer car n’ayant aucun ressenti. Elle avait cru, un jour, que parmi la foule, elle trouverait des gens pour la réparer. Mais ce n’était pas le cas. Naïve, naïve, NAÏVE ! Elle n’avait jamais eu de camp et même dans la foule, elle était seule. Et incapable de faire face à cette conclusion terrifiante. Incapable de résister au poids de ses propres pensées et doutes, se réfugiant et critiquant ceux des autres pour se sentir plus solide qu’elle n’était.

Oui, Hadès, elle voit bien les opportunités. Mais elle ne veut pas les saisir. Car elle ne peut qu’être naïve ou lâche : simple porcelaine brisée derrière un masque de marbre. Et même si, un jour peut-être, elle tend le bras pour saisir le monde au risque de le broyer, sa main sera en sang et son visage en larmes. Car elle ne sait pas faire exploser le monde sans exploser elle-même. Et elle est déjà en morceaux, une bombe de plus et elle meurt. Une bombe de type A et c’est l’Autodestruction. Finale, fatale, totale. Pas de retours, juste le néant. Croyiez-vous qu’elle pourrait affronter un tel néant ? Je ne le sais pas plus qu’elle… Et je comprends sa peur, pauvre enfant,  petite bombe à retardement. Tic tac. Hadès tu verras, ce que tu as dis, elle l’a entendu. Tic tac. Elle a enlevé ses chaines et le vide l’appelle. Tic tac. Hadès, tu as appuyé sur le minuteur mais qui sait quand ça serait prêt. Tic tac. Elle va sauter un jour, un vrai feu d’artifices, rejoignant les étoiles avant de disparaître. Plus d’envie. Plus d’Alexis. Plus rien. Juste les ténèbres éternelles dans un ciel d’infinis possibles.

« Plus rien ne m’empêchera. » Sa voix est aussi lointaine que son regard. Ses mains ne bougent plus, totalement relâchées. « Libre enfin… Enfin si seulement. » La société a construit une bombe et elle ne pourra pas se libérer d’elle-même. Ses yeux gris sont de l’argent liquide, froid et sans vie. Ils glissent vers les flammes de son interlocuteur et un pâle sourire flotte sur son visage. « Mais j’agirais. Simplement, doucement, fatalement. Boom. » Son sourire s’élargit, presque serein, presque enthousiaste. Presque car les larmes pourraient venir trancher ce sourire. « Je n'ai plus qu'à penser au premier nom sur la liste… » Elle n’explosera pas demain mais elle explosera, elle le sait. Ce qu’elle doit faire à présent, c’est choisir qui détruire avec elle. A moins qu’elle ne choisisse pas, ce sera encore mieux… Tout le monde invité au grand final. La réflexion vient de tomber mais elle a l’impression de l’avoir faite toute sa vie. Elle sait, au fond, qui va subir les éclats de ses propres fragments éparpillés. Entière destruction et totale reconstruction, à partir de leurs propres fragments, elle se réparera. Et ça va faire mal. Et ça va faire du bien.

© EKKINOX // Alexis & Hadès // Vogue Merry // 26 mai 2015
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockMer 10 Juin 2015 - 2:40

Sa réponse est surprenante, si bien que ton visage aborde une expression d’étonnement. Tes yeux qui se clignent, l’imperturbable secoué par la réponse donnée. C’était juste des mots donnés au gré du vent, juste les paroles sincères du gamin qui n’y croit plus vraiment.

T’aimes juste te dire que tu peux convaincre quelqu’un, que ton point de vue restera compris à défaut d’être partagé. C’étaient que des paroles pour soulager ce coeur lourd, un discours pour alléger cette souffrance qui alourdissait ce coeur ampli de culpabilité.
Tu t’attendais à rien Hadès, même pas à ce que cette idée ridicule puisse même marcher. Tu baignes là-dedans, condamné à l’enfer - rougi par les flammes d’un mal qu’aucune rédemption ne saurait effacer.

C’est presque une consolation de la voir plier, un soulagement de se dire que quelqu’un semble presque comprendre la liberté que tu te permets d’avoir en dépit du bonheur d’autrui.
C’est jamais qu’un choix Hadès, ton bonheur pour le leur, ta satisfaction qui leur ôte cette envie d’égalité.

Elle est où ta satisfaction, pourtant ? Le bonheur qui vient avec la victoire que tu te bats pour avoir.  T’as le regard du prince déchu de ce royaume pourtant idyllique, t’as la confiance du gamin aux ressources qui s’avèrent irréelles. T’as l’oeil de l’homme brisé Hadès, l’homme bercé par ses illusions d’une vie contrôlée.

Est-ce que c’est toi, Hadès ? Pas juste un masque. Pas juste une protection pour échapper à la vérité. Est-ce que t’as vraiment envie de faire ça, observer la destruction de l’être jusqu’à chercher quelqu’un d’autre pour t’amuser.
Est-ce que c’est toi, Hadès ? Si cruel à en piétiner les sentiments éprouvés. Tu fais que te mentir à toi-même, tourner le dos à cette nature pour mieux la démanteler. Y’a sans doute pas que ça, sûrement aussi l’envie de voir quelqu’un partager ta souffrance.

Elle est pourtant là, ta réponse, sous tes yeux, dans ce regard si lointain qu’elle semble aborder. C’est tout comme toi, le mal si simple pour échapper à toute la souffrance éprouvée.
C’est tout comme toi, une réponse un peu trop facile et toutes les conséquences à surmonter. Elle a l’air si proche mais son regard est différent, comme une certitude qui balayerait toute forme de doute.

Elle est presque trop loin pour toi, trop rapide dans cette façon de faire que t’arrives plus à exercer.
T’aimerais tellement pouvoir en faire de même, coeur fermé et yeux ouverts face à la réalité que tu rejetais.

C’est juste pas possible de te dire que tout ça puisse t’échapper, c’est juste pas possible de penser que tu puisses tomber face à ce destin que tu pensais avoir en main. C’est terriblement frustrant Hadès, c’est pas concevable l’idée que ton cerveau déraille devant tout ce qui te semblait tellement simple à déchiffrer.
Y’a tout qui part en vrille et t’es le seul fautif, y’a tout qui t’échappe et t’es le seul à penser pouvoir t’en sortir. T’as toujours vu ce monde comme un jeu impossible sans jamais y trouver ta place, comme un combat sans victoire trop dur à accepter.

« Si tu veux des noms, je peux t’en donner. »

A quoi bon, Hadès ? A quoi bon avancer dans cette aventure quand tu ne sauras pas en affronter la fin ? A quoi bon essayer tout ça pour une souffrance à laquelle tu ne peux pas faire face ? T’as tant perdu pour une cause tant vide de sens, enfermant les autres dans cette vengeance pour espérer t’en échapper. Y’a rien de pire Hadès, tirer les autres dans cette voix sans issue - prisonnier de toutes les émotions reniées.

« Cette voie n’est pas la plus facile. Tu auras peut-être plus de contrôle que tout autre sur le jeu, mais tu souffriras aussi plus que n’importe qui. »

A quoi bon, Hadès, chercher à la rassurer.
Des mots vides, même si sincères, dans ce gouffre infini dans lequel tu l’as guidée.
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Alexis W. Lewis
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clockJeu 2 Juil 2015 - 17:23

We're like mirrors but we're still liars
"You have to learn the rules of the game.
And then you have to play better than anyone else."
~ Albert Einstein

Noms ? Non merci. Elle ne souhaitais pas hériter de cibles qui n’étaient pas les siennes ; encore moins devenir la bombe d’un autre, fut-il un fascinant marionnetiste. Elle ferait son chemin, à son rythme, à son envie. Elle n’allait pas tout de suite allumer la mèche, tentant de garder le contrôle jusqu’au moment propice. D’ici là… D’ici là, elle aura fait son choix. Parmi tous les noms de ses listes mentales, elle aura tiré l’heureux gagnant d’une destruction subtile mais fatale. Et si elle refusait par un silence sa proposition, Alexis ne disait pas totalement non à Hadès. Elle savait que son influence serait… non bénéfique, mais utile à ses projets. « Projets ». C’est un bien grand mot pour des envies qui étaient toujours enfermées dans une prison de contrôle.

Hadès ne lui révélait rien. Rien n’était facile dans cette vie d’obstacles. Rien n’échappait à la souffrance dans ce monde de rage et de tristesse. Mais elle allait jouer. Au risque de perdre, elle allait jouer. Car elle payait déjà, elle souffrait déjà : autant qu’elle se plonge pleinement dans le jeu.  Geek qu’elle était, ce ne serait qu’une nouvelle addiction où elle allait trouver les failles du système pour qu’elles l’aident au mieux à atteindre son but. Elle ne ferait qu’appliquer son statut d’hacker à l’IRL, décortiquant les fils et codes de la société pour pouvoir mieux y exister.

Et si elle souffres plus, et si elle pleure encore, au moins elle aura tenté quelque chose. Elle aura fait un pas pour elle-même dans la direction qu’elle aura choisie. Ressentant la liberté et le contrôle d’un même paradoxal ensemble. Elle se redressa sur son fauteuil, son visage dévoilant toujours un sourire qui n’était pas de la joie. Comment pouvait-elle oublier tous ses serments optimistes et se rejouir du mal qu’elle ferait ? La culpabilité l’empêchera encore longtemps de sourire au désir malsain de détruire… Mais longtemps peut très vite raccourcir dans cette vie chargée de souffrances. Elle regarda Hadès, un temps, avant de dire d’une voix légère : « Alors je souffrirais. »

Elle se leva, redéposant le manga derrière elle et glissant la bandoulière de son sac sur son épaule droite. Elle regarda de nouveau le jeune homme qui l’intriguait depuis plusieurs mois et qui n’était  toujours pas une énigme totalement résolue. Elle pensait encore à beaucoup de choses et savait que tout n’était pas dit. Elle lâcha simplement avant de partir sans plus de cérémonie : « Nous aurions dû avoir cette discutions plus tôt, je pense… ». La flamme aurait ranimée les braises bien plus tôt et l’explosion n’aurait pas tardé à naître. Sa vingtième année à l’horizon, Alexis savait que si on lui avait indiquée la possibilité de telles actions quelques années auparavant, elle aurait enclenché un véritable Doomsday à Prismver dans la démesure la plus je-m’en-foutiste. Si à présent le destin lui indiquait cette porte, c’est qu’elle avait obtenu la clé de la finesse pour pouvoir tous les surprendre. La joyeuse blonde soulignera le trouble par l’ironie ; la dépressive par le doute et la colèrique par la rage. Toutes ses facettes seront au service de l’explosion. Et ils regreteront le jour où Hadès avait glissé à la jeune femme que rien ne l’empêchait d’agir.

HRP:
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MessageSujet: Re: We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès   We're like mirrors but we're still liars ♦ Hadès 1400359500-clock
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