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 Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]

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MessageSujet: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockSam 12 Sep 2015 - 18:11

Meeting with the god of the underworld 

Leonard P. Maxwell & Hadès O. Stone

Assis sur ma chaise de bureau, je consultais une dernière fois le dossier de l’élève avec qui j’avais rendez-vous. Lorsque j’avais été accepté comme psychologue à Prismver, la première chose que j’avais faite quand on m’avait assigné un bureau, c’était de déplacer le meuble qui trônait au milieu de la pièce contre un mur. La configuration des meubles était trop standard : deux fauteuils de l’autre côté du bureau. Ce meuble en bois à lui seul créait une frontière, un mur entre moi et le patient. Aussi ça pouvait lui rappeler de mauvais souvenirs, comme être appelé dans le bureau du proviseur. Le bureau, outil de travail équivalent à un outil de torture, un synonyme de supériorité. Le but c’était de mettre les élèves à l’aise, par leur donner l’impression qu’ils sont en train de passer un examen. Donc j’avais retroussé mes manches pour le pousser dans un coin de la pièce. Je devais le garder pour pouvoir stocker mes notes, mes dossiers et des tas d’autres choses. Les deux petits fauteuils étaient toujours là, laissant le choix au visiteur, moi je restais sur ma chaise à roulette. Dans le coin, une plante verte, une petite étagère avec des ouvrages de référence, sur l’appui de fenêtre un diffuseur de parfum d’intérieur et près des fauteuil, une petite table sur laquelle était posée un boîte de kleenex. Très important la boîte de kleenex, on ne dirait pas comme ça.

Tout était en place, je balayais du regard le dossier que la CPE m’avait refilé. CPE, quel drôle de concept, j’ignorais d’où Prismver le tenait, car ce n’était pas anglais. Soit. Elle était venue à moi, polie mais inquiète au sujet d’un élève en particulier. Elle avait suivi son parcours pédagogique avec attention et souhaitait qu’il soit vu par un professionnel. J’avais évidemment accepter de convoquer l’élève en question. Hadès O. Stone, 20 ans, anciennement A - désormais S. S ? J’avais du me mettre à jour sur la question. Apparemment une petite terreur avait fait son apparition depuis mon départ de Prismver. Une sorte de terroriste scolaire qui cherchait à tout prix à envenimer la guerre classe. Et pour se faire il avait créé son petit clan. C’était ce qui avait alerté Kerstin, la CPE. Même si d’après ce que j’avais compris, l’adhésion à ce petit club select demandait la requête et le consentement du futur membre. Je pouvais néanmoins essayer de comprendre ses motivations. Hadès O. Stone. Quel genre de personne appelle son enfant après le nom de la mort ? Je pouvais apprécier l’originalité, mais imposer un nom aussi lourd à un enfant… Les gens ne se rendent pas compte. Parfois ils sont si lourds, ils viennent avec leur problème et écrasent leur porteur. A mon avis ça n’avait pas dû être facile de grandir avec un nom pareil. Pas de mauvais notes, pas de taux d’absentéisme inquiétant… Un bon élève en somme. Un ancien A… les A avaient tendance à se sentir supérieur et par conséquent à ne pas me prendre au sérieux, mais je ne laissais jamais tomber. Parfois il suffisait simplement de parler leur langage.

Je refermais le dossier pédagogique et je le rangeais dans le bureau. Un coup d’oeil à ma montre. Il n’allait pas tarder à arriver désormais. Quelques minutes plus tard, un coup frappé à la porte.

Entrez.



La porte s’ouvrit et laissa apparaître un adolescent plutôt mince. En général, je n’utilisais pas mon don en début de séance. Je préférais me forger une opinion sans me baser sur ce que je pouvais voir. Et je voyais du rouge. Du rouge partout, dans les cheveux, dans les yeux, comme un piment en colère. Certainement pas une coïncidence. Le rouge, l’expression de l’énergie, de l’action mais aussi de la colère et du désir. Une couleur très adolescente sans aucun doute. Je me levais et j’esquissais un sourire poli en lui tendant la main.

Bonjour ! Je suis Leonard Maxwell. Asseyez-vous, je vous prie.

lui dis-je en faisant signe de choisir un des deux fauteuils disponibles.

De mon côté, je m’emparais d’un stylo et d’un carnet et je prenais place sur ma chaise de bureau à une distance raisonnable de mon client, sans la barrière du bureau entre nous.

Ne faîtes pas attention au stylo, je vais prendre quelques notes durant la séances, mais c’est surtout pour me permettre de me rappeler certain éléments importants.



Je lui laissais un peu le temps de regarder autour de lui et de s’installer à son aise.

Alors… vous avez déjà fait ça avant ? Consulter un psychologue ou être convoqué ?


.

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockSam 12 Sep 2015 - 21:10
Meeting with the god of the underworld
Est-ce que c'était une blague ?

Il aurait voulu poser la question à Kerstin. Il aurait voulu demander ce qui clochait dans son cerveau si bien huilé, ce qui n'allait pas dans cette période où tout lui souriait après des mois d'une faiblesse insoutenable. Il s'était toujours bien entendu avec elle ainsi cette demande obligatoire sonnait comme une trahison - qu'avait-il fait de spécifique pour qu'elle en arrive là ? Ses méfaits duraient depuis des mois. Il abattait la sentence, cruel, depuis si longtemps qu'il en avait oublié les menaces.

Un quotidien dangereux qui frôlait l'habitude et c'est au milieu de la tempête incessante qu'il entrevoyait un rappel à la réalité via cette séance imposée. Ayant reçu la convocation quelques jours auparavant, il l'avait toisée pendant de longues minutes à de longues reprises, cumulant de longues heures durant lesquelles il s'était demandé que faire, comment agir. C'était intéressant comme expérience mais il serait avec un psychologue et ce ne serait pas facile. Il serait face à un professionnel - quelqu'un qu'il ne pourrait manipuler, qui le mettrait face à la vérité qu'il niait depuis si longtemps. Il relèverait le défi, il le ferait parce qu'il se connaissait si bien, il le ferait parce que c'était sa nature et que fuir n'avait jamais une option - au point d'en périr sous sa propre témérité. Ce n'était pas prudent et même pas une bonne idée, c'était sans doute aussi idiot que son projet de mener à bien la suprématie des A - et, bien que d'une certaine façon, par le maintien du système, il avait réussi. C'était stupide.

C'était idiot de penser pouvoir rivaliser avec un professionnel, et avec toute sa confiance, il savait qu'il n'en était pas capable. Il jouerait, aveugle - laisserait des infos couler avec son corps si bavard, puisque, comme tous, il était incapable de rester impassible. Il se trahirait. Il était assez observateur pour savoir lire les autres, aussi pouvait-il se débrouiller pour limiter ce qui constituait ses propres sources mais il serait loin du mur sans failles qu'il aimerait présenter au psychologue. Quelque part, il s'en moquait - il souhaitait même laisser quelques faiblesses se découvrir pour mieux les combler. En outre, il ne savait pas le moins du monde comment il parviendrait à gérer tout ça mais il improviserait. Ainsi, lorsqu'il pénétrait dans la pièce, les mains dans les poches, il n'avait rien sur lui. Juste son t-shirt jaune "I love humanity", un sourire modeste sur son visage glacial et des poches vides à l'exception de son lézard et d'un petit bloc-notes auquel était accroché un crayon. Toujours prévoir de quoi.

Il observa Niké, son lézard, sortir de sa poche pour grimper sur son épaule, toisant l'homme dans son fauteuil. Hadès aurait pu jouer les têtus et rester debout mais il se doutait qu'il resterait ici un certain temps et il n'avait pas forcément envie de s'épuiser. Il s'affala dans le fauteuil le plus proche, regrettant l'absence d'une table basse pour y poser ses pieds, et croisa le regard du psychologue alors qu'il entamait la conversation. Il s'autorisa un rictus amusé ; comment ne pas faire attention à ce détail ? Il ne faisait analyser, noter et étiqueter, et il ne devait pas faire attention au stylo qui noterait la moindre de ses manies ? Sans compter que lui, plus que tout autre, était observateur.

Il se devait de le faire. Ne pas faire attention - au moins, cet homme avait le sens de l'humour. L'anglais haussa les épaules comme pour accepter et observa la pièce, pas assez personnalisée pour qu'il puisse en tirer des informations - logique, le psychologue venait d'arriver.

« Bonjour. Vous connaissez mon nom. »

La simplicité lui convenait. Il ne s'étendrait pas le temps de connaître Leonard Maxwell un minimum - si tant est qu'il se confierait, ce ne serait pas si facilement. Pas à quelqu'un qu'il ne connaissait que vaguement. Il se prendrait au jeu seulement si tous les éléments l'indiquaient - bien que sa présence, à elle seule, montrait qu'il était prêt à le faire. Il attendit quelques instants de plus que le psychologue pose sa première question, réponse à laquelle il ne réfléchit même pas.
Un mouvement de tête négatif, un haussement d'épaules et il prit finalement la parole.

« Vous me demandez si j'ai déjà été convoqué par le passé ou bien si j'ai déjà accepté une convocation ? »

Provocation. Il n'était pas une proie facile, cet homme le savait, Hadès en était conscient, et plus que tout, il allait le prouver. Il voulait compliquer les choses pour les rendre suffisamment intéressantes.

« Dans tous les cas, la réponse est non. Vous allez pouvoir user de vos... manipulations analyses et autres... stuffs. Je suis ouvert à tout alors surtout, ne vous gênez pas. »

Il était venu pour ça.


robb stark

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockLun 14 Sep 2015 - 11:47

Meeting with the god of the underworld

Leonard P. Maxwell & Hadès O. Stone

Quand Hadès Stone avait pénétré dans mon bureau, il avait emporté avec lui son attitude, une sorte d’aura. Les cheveux rouges, typiques de l’adolescent en colère ou en quête d’individualité. Son T-shirt d’un jaune criard et probablement ironique. Comme tout adolescent qui entrait dans une pièce avec un adulte qui représentait une forme d’autorité, il y avait une sorte de jugement, une sorte de confrontation. C’était normal. Comme pour un jeune professeur, il allait essayer de voir jusqu’où il pouvait aller, me tester. Tout en restant méfiant et sur la défensive. Parce que c’est un A et un S, il est malin et je le voyais mal se mettre en position de “faiblesse” en révélant sa vulnérabilité. Mais Londres ne s’était pas construite en un jour.

Sa remarque me fit légèrement sourire.

En effet, pas besoin de vous présenter Mr. Stone.



Pas vraiment besoin de présentations de sa part, il était vif, malin, percutant. Il avait ce qui me manquait cruellement : l’intensité. Du charisme. Appelez ça comme vous voulez. Mais je n’étais pas là pour jouer à un jeu. Je n’étais pas là pour le menacer. Mais sa réaction était typique. Avec mon flegme reconnu, je répondis

Oui, aussi.



Et voilà qu’on arrivait au coeur du problème, de la confrontation. Tout en notant l’information qu’il n’avait jamais été vu par personne d’un coup de stylo, je commençais à lui répondre, relevant la tête pour le regarder.

Vous savez, je ne suis pas là pour… je ne sais pas, jugez de votre santé mentale ou vous manipuler ou faire de petites expériences. Alors voilà ce qu’il va se passer pendant cette séance. On va discuter, tout simplement. A propos de vous évidemment. Vous pouvez refuser de parler, vous pouvez  mentir, vous pouvez  garder tous vos secrets. Mais vous pouvez être sûr que tout ce que vous dîtes ici ne sera pas répété. Cela reste dans cette pièce, entre nous.  



J’essayais de le rassurer. Il n’avait pas de raison d’être défensif ici. Je n’étais pas là pour l’attaquer, découvrir ses secrets, j’étais là pour l’aider. En temps normal, j’aurai commencé par lui demander s’il savait pourquoi il était ici. Mais cela ne porterait pas ses fruits, puisqu’à l’exception de son adhésion volontaire aux S - et l’inquiétude de la CPE, il n’y avait aucune raison. Donc j’essayais une approche différente.

Alors, pourquoi est-ce que vous ne commenceriez pas par me parler un peu de vous ?



DEV NERD GIRL

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockLun 14 Sep 2015 - 17:32
Meeting with the god of the underworld
Lorsque le psychologue entama cet espèce de monologue semi-questionné censé rassurer son patient, l'anglais ne sut pas vraiment comment y réagir. À croire qu'il n'avait pas de chance avec les Léo' ; il avait du mal à déceler ses véritables intentions, à différencier la sincérité d'un mensonge chez un homme aussi peu expressif et aussi réservé que lui. Mais plus encore, il ne voulait pas le faire. Il n'était pas certain qu'il soit judicieux d'essayer d'analyser quelqu'un qui avait les armes en main pour le mener en bateau - aussi préféra-t-il ne pas faire de remarques à ce sujet, ni au sujet de Leonard lui-même.

Il était sur la défensive, mais prendre les devants pour s'attaquer à lui était la pire chose qu'il puisse faire en cet instant - même s'il était assez idiot pour se présenter ici, il avait assez de jugeote pour ne pas se comporter en imbécile. Il se laissa aller contre le dossier de son siège tout en écoutant l'homme, les yeux rivés devant lui, un maigre sourire dessiné sur ses lèvres. Hadès devait l'admettre, cette situation avait quelque chose de... relaxant ; la possibilité de se confier à portée de main, si proche, le tentait beaucoup. Mais il ne cèderait pas. Ce n'était pas dans sa nature. Au bord de l'abandon sans jamais le saisir.

Il balaya à nouveau la pièce du regard : c'était frustrant. Il n'y avait pas la moindre indice ici. Dans les chambres se reflétaient les passions, les choses importantes, ou parfois, les raisons de la colère. Ici il n'y avait rien. Ce n'était pas assez personnel pour qu'il y lise quelque chose et, dénué d'armes contre cet homme, il se sentait à nu. Un sourire, amusé cette fois, se dessina sur ses lèvres alors qu'il prenait conscience de sa situation - et plutôt que de se voir paniquer, il avait cette envie grimpante d'amusement. Il continuerait de tourner autour du pot pour essayer d'entrevoir une faiblesse - et ça pouvait sembler utopique ou idiot, mais il n'en avait que faire. C'était le moment le plus palpitant. Le combat le plus intéressant.

Ça ne lui coûtait rien d'essayer et ça l'aiderait à passer le temps dans ce qui s'apprêtait à devenir une expérience infiniment longue en vue de la loquacité de son psychologue.

« À vrai dire, non, je ne peux pas en être certain. » rétorqua-t-il. « Je ne crois pas au secret professionnel. Les certificats médicaux n'en sont-ils pas une violation ? » Il haussa les épaules. « Il suffit de voir les politiciens pour se rendre compte de l'honnêteté des gens dans leur travail. Alors, dites-moi, pour quelle raison devrais-je me confier à vous plutôt qu'un autre ? »

Il était peut-être manipulateur mais cette première question était sincère. Il n'avait aucune raison autre que cette soit-disant règle dont il ne connaissait pas les limites et les engagements et il devait se reposer dessus. Non, pour lui, ce n'était définitivement pas possible. Il plongeait son regard dans celui de Leonard et à sa dernière question, ne répondit qu'au travers d'un soupir.

Parler de lui... il glissa sa main sous son menton pour feindre la réflexion mais par-delà les apparences, songea sincèrement à ce qu'il pouvait bien dire. Il n'avait aucune idée de par où commencer, le psychologue ayant déjà toutes les informations utiles - le gamer songea donc à lui révéler ce qui ne pouvait se deviner par de simples déductions.

« Ce monde est faux. » résuma-t-il. « Le système n'est pas plus honnête que les gens qui le maintiennent. Les gens comme moi qui sont différents, moins intégrés, sont mis-à-l'écart et se voient confier des rendez-vous chez le psychologue comme s'il était forcément mauvais de ne pas être une part de tout ça. Voilà pourquoi je suis ici. »

Il croisa les bras, attendant la réponse.


robb stark

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockMer 16 Sep 2015 - 14:08

Meeting with the god of the underworld  

Leonard P. Maxwell & Hadès O. Stone

Evidemment Hadès Stone était sur la défensive. Plaqué contre le dossier de son siège. Il n’avait aucune envie d’être ici, ça se voyait et pourtant...il était venu. Ce fait seul pouvait être révélateur. Je fis de mon mieux pour tenter de le relaxer, lui rappeler que tout ce qui était dit ici resterait ici. Bien sûr, s’il ne souhaitait pas parler on pouvait toujours faire une partie de cartes ( j’en gardais toujours un paquet dans un tiroir de mon bureau) mais tant qu’à faire si ça pouvait être productif… Avant tout, il fallait briser les stéréotypes. Pas mal de gens confondaient encore psychologues et psychiatres et nous voyait comme des espèces de ...de quoi ?  Des intellos,sadiques et calculateurs dont le seul plaisir dans la vie est de décortiquer leur précieuse psyché comme on décortique des crevettes ? Non, je n’avais pas choisi cet emploi par “ curiosité professionnelle”.

Je regardais Hadès Stone et je voyais un adolescent en colère. Un adolescent en détresse. Un adolescent en souffrance. Et c’était tout ce que je voyais. Il ne me croyait pas. J’avais envie de noter “ problème de confiance” mais c’était un peu tôt pour en être certain. Il s’agissait peut-être d’une réaction à chaud dû à sa convocation. Après tout, c’était sa première visite chez un psychologue, qui sait s’il avait pu discuter de ce qu’il ressentait avec quelqu’un auparavant. Le rejet et la méfiance étaient deux réactions parfaitement cohérents dans son cas.

Et bien… d’abord je ne suis ni médecin, ni politicien. Donc c’est déjà ça de pris.



Décontracté, je lui adressais un sourire en plaisantant. Mais je retrouvais mon calme sérieux pour la suite :

Ensuite, il en vient de la sécurité de mon emploi. Si je bavarde trop au sujet de mes patients, ça va se savoir et je vais me faire virer. Et vous savez… je n’ai pas fait tout ce chemin pour me faire virer maintenant. Toutefois, il est possible que ma personnalité, mes méthodes ne vous conviennent pas. Dans ce cas là, je vous recommenderai à un ou une de mes collègues.  



C’était toujours une possibilité que le courant ne passe vraiment pas. Plutôt qu’être contre-productif et rendre l’expérience déplaisante, il était préférable de tester avec quelqu’un d’autre. Qui sait ?

Ce que je vous propose c’est qu’on poursuive avec la séance et si je ne vous conviens vraiment pas, je vous recommanderai à quelqu’un d’autre. Quelqu’un de plus âgé ou une femme si vous préférez. Okay ?



Le plus important c’était de parvenir à l’aider, pas de garder absolument un nombre de “clients” raisonnables.  Quand je lui demandais de parler de lui, il commença par parler de ce qui était de passé. Même s’il ne me fournissait aucun détail personnel - ce qu’il faisait probablement consciemment vu que tout son attitude fermée suggérait la méfiance. Il gardait le fort, faisait s’élever ses remparts et ses tourelles. Mais il jouait toujours le jeu. C’était ça qui m’étonnait. Il aurait pu choisir de se taire. Mais même comme ça, il me donnait suffisamment d’information pour avancer. Sur mon carnet je notais entre guillemets : “ Ce monde est faux.” C’était ce qu’il ressentait. C’était ce qui le mettait en colère. C’était la malhonnêteté et son exclusion. C’était un peu basique, surtout pour un jeune homme de son âge. Quel genre d’adolescent à l’esprit de contradiction ne s’est jamais révélé un peu réactionnaire ? Mais apparemment, ce problème devait remonter plus profondément. Il ne me donnait pas de détail sur son état d’esprit donc je ne pouvais établir que des hypothèses bancales. Je décidais de ne pas en tenir compte.

Donc c’est ce qu’il passé. Gros raccourci. Etonnant mais compréhensible. Je déposais momentanément mon stylo et je regardais le jeune homme en face de moi. Oui. Il avait besoin de voir quelqu’un, de parler à quelqu’un c’était certain.

Donc, en d’autres termes. Vous pensez que vous êtes ici parce que vous rejetez un système malhonnête qui vous exclu et vous marginalise. Je comprends. Vous pensez aussi que mon rôle ici, c’est de vous “corriger”, de vous remettre dans le moule. D’accord. Mais dîtes moi deux choses si vous le voulez le bien : d’abord qu’est ce qui vous fait penser que ce monde, le système est faux et aussi...qu’est ce que vous ressentez à propos de ça ?



J’essayais de construire quelque chose. Ca allait prendre un peu de temps mais j'y arriverai.

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockDim 20 Sep 2015 - 18:33
Meeting with the god of the underworld
C'était déjà ça de pris.

Il avançait à petit pas, tentant de se frayer une brèche dans la confiance du doré, non pas au travers d'un discours absurde de sentiments inexistants mais avec la logique que le démon il avait tendu. C'était louable de sa part et Hadès reconnaissait que cette façon de faire était bien au-delà de tout ce que ses proches avaient pu lui proposer - le discours structuré et logique, posant les limites de ce que lui était possible de croire. Bien entendu.

Il restait assis dans son siège à attendre calmement, parfaitement conscient du fait logique que l'anglais était venu à la séance de lui-même. Chaque présence ici était déjà témoin d'un désir de se confier et c'est cette faille, assumée ou non, qu'il exploitait. Il était bon. Hadès pouvait le lui concéder. Il posa sa tête contre le dossier de son siège et y pensa quelques secondes - l'éventualité de prendre un nouveau rendez-vous et de jouer à ce petit jeu une seconde fois ne le tentait pas vraiment. Il était persuadé que personne ne pouvait le comprendre alors qu'il s'agissait de Leonard ou d'un autre, ça lui était égal.

Dans la mesure où il perdrait déjà du temps ici, il préférait en perdre le moins possible et passer à l'étape suivante lui semblait être une idée parfaite.
Avec ces quelques arguments, il était plutôt convaincu des motivations du psychologue mais pour autant, il ne se confierait pas totalement. Il n'avait pas envie d'être catalogué comme quelqu'un de dangereux - bien que ce fait ne fasse pas même l'objet d'un doute - aussi préférait-il maintenir une certaine distance malgré les bonnes choses que cela pouvait lui apporter.

« Deal. » répondit-il avec calme.

Pourquoi pas ? Il se rassit dans son siège pour faire face à l'homme et croisa ses jambes. Son coude trouva son genou et sa joue, la paume de sa main - la parfaite position pour réfléchir. La tête pleine qu'il retenait, tournait au maximum de ses capacités, il choisirait ses paroles avec soin. Dans l'endroit, au moment où la spontanéité devait le guider, lui préférait la raison comme à son habitude. Le coeur scellé, le cerveau aux commandes - il était de retour dans son propre rôle, sa propre imitation.

« Regardez les célébrités. Ils sont connus, riches, admirés, et pourtant, marginalisés. La vie normale leur est interdite sans parler de la tonne de jugements, de la presse ou de la haine gratuite. » Il marque une pause, appuyant son propos. « À l'inverse, les personnes sans-abris. Mis de côté, ignorés, craints. D'un côté comme de l'autre, on est mis de côté. »

Et c'est à sa propre histoire qu'il pense. À son intelligence, ses résultats, à ses camarades de quelques semaines, à cette vie dont il n'a pas voulu. Il était différent. Il n'a pas fait que le comprendre, on le lui a fait comprendre. Poussé par les soins d'une société à s'en écarter, ne trouvant sa place nulle part. Il se questionnait sur sa propre existence, son utilité, mais voyant qu'il n'y trouvait rien, s'attaquait aux règles. Il cessait de fuir dans son propre monde - aujourd'hui, il changerait la réalité.

« La seule solution est de se fondre dans la masse. Et je ne crois pas que notre identité ou notre liberté y survivent. »

Il fixa le psychologue dans l'attente d'un jugement. Il ne se battrait peut-être pas mais ça signifiait pas qu'il devait se taper tout le boulot.


robb stark

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockMar 22 Sep 2015 - 12:55

Meeting with the God of the underworld

Leonard P. Maxwell & Hadès O. Stone

C’ était typique des adolescents. Il me jugeait, il me testait. Il me mettait des bâtons dans les roues, juste pour voir comment j’allais m’en sortir. Je ne doutais pas une seule seconde que ce qu’il disait était vrai, mais je devais me rappeler que j’avais un A en face de moi. Malin et donc potentiellement manipulateur. Mais moi aussi j’avais mon expérience et surtout ma technique personnelle pour tenter de le désamorcer. C’était une technique simple, une technique parfaitement stupide. C’était sans doute pour ça que j’y avais pensé.

Après ma réponse, le jeune homme aux cheveux écarlates m’accorda un regard. J’avais l’impression qu’avec ce simple regard il cherchait à me percer. Je n’étais pas nerveux. Il me gratifia de son accord. Il était loin d’être impressionné, loin de me faire confiance, mais ma réponse était suffisamment satisfaisante pour qu’il continue à jouer le jeu. C’était déjà ça de gagné. Il s’installa amplement dans le fauteuil, dans une position qu’il devait trouver agréable.

Et il reprit son discours sur les phénomènes de marginalisation. C’était bien beau tout ça, mais je sentais que si je le laissais faire, il allait me conduire loin de ce que je cherchais. Une technique de résistance passive sans aucun doute. Mais je l’écoutais avec attention, je n’avais pas besoin de noter quoi que ce soit pour l’instant. Je me redressais un instant et sur le ton de la conversation je lui donnais mon avis :


Je ne suis que partiellement d’accord avec vous. Je pense que vous négligez un point important. Certes les célébrités sont incapables de pouvoir aller faire leur courses au Tesco* comme n’importe qui, mais elles ne sont pas si marginalisées. Elles ne sont pas exclues de la société mais se tiennent au milieu, sur un piédestal de sécurité. Elles ont leur vie, leur famille, leur travail, elles sont des outils de la société, elles évoluent juste dans un cercle plus fermé. D’un autre côté, les SDF, eux sont complètement exclus. Ils sont invisibles, pour tout le monde. Alors que les célébrités, on les regarde.



J’essayais de le recadrer, d’éviter les amalgames. Je me penchais un peu vers lui et je le regardais. Il était temps de recadrer la conversation.

 Maintenant, on pourrait parler de ça  pendant des heures, mais ce qui m’intéresse c’est vous. Vous vous sentez marginalisé. Vous vous sentez exclu. Alors dîtes-moi, vous vous sentez marginalisé de la société, du système comme un SDF, ou encore - comme il fut un temps : les personnes de couleurs et les homosexuels, ou bien vous vous sentez comme faisant partie d’une certaine élite et exclu d’une partie de la société comme les célébrités ?Ou encore, est-ce que vous rejetez le système à cause de ses valeurs ou est-ce que le système vous exclu, vous ?  



Peut-être était-ce les deux. Mais il y avait une grande différence entre être complètement invisible, et être vu mais incapable de connecter avec toutes les strates de la société. En tant que A, il n’était pas impossible qu’il se sente exclu des gens plus bêtes que lui à cause de son statut. Il n’était pas impossible qu’il se sente incapable de communiquer avec eux. Mais c’était plus probable que d’être complètement exclu du système : il ne l’était pas.


* Tesco : une chaîne de magasin en Angleterre

DEV NERD GIRL

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MessageSujet: Re: Meeting with the god of the underworld [ feat. Hadès ]   Meeting with the god of the underworld  [ feat. Hadès ] 1400359500-clockVen 2 Oct 2015 - 14:10
Meeting with the god of the underworld
Pourquoi ?

Toute une question, monsieur le psychologue. Toute une vie à déchiffrer. Les souffrances à comprendre, revivre pour les surmonter, les épreuves qui n'en finissaient pas de lui tomber dessus. Ce n'est pas tant la tristesse qui l'a poussé à bout mais surtout ce profond désir de ne plus faire face aux souffrances qu’incombent un bonheur inutile. Sa satisfaction suffisait à son comble, accomplir ses objectifs à la chaîne constituaient une existence suffisante pour le démon écarlate.

S’il avait suffisamment de bon sens pour se soucier des conséquences de ses actes, il s’en serait tenu au baby-sitting - mais le secret était justement là : il n’en avait que faire et nul n’aurait pu perturber sa décision de se tenir au sommet. Au diable les conséquences de ses agissements de l’ombre, au diable la culpabilité et toutes ces choses qui avaient occupé son esprit dans l’attente d’une réelle sensation. Au diable la peur qui l’avait transformé en un semblant d’humanité durant la période de faiblesse qui avait généreusement accompagné la surprise de sa solitude. Il n’y avait que l’amusement et c’était pour lui à base de toute chose. Il n’avait ni groupe, ni de réels liens auxquels il ne songeait pas comme étant éphémères, car son unique certitude s’en était allée - il n’y avait rien qu’il ne pensait pouvoir piétiner, oublier, jeter dans les ordures que représentait la totalité de l’univers sous son regard cruel.

Le psychologue avait raison, à une exception près : ce n’est pas à cause de ses valeurs qu’il rejetait le monde mais parce qu’il n’en avait pas. Les quelques unes qu’il gardait en tête était celle de la valeur humaine et d’une politesse autant destinée à préserver ses quelques liens qu’à jouer avec la peur du reste qu’il ne considérait même pas. Un vilain impatient n’effrayait personne, aussi il prenait, quel que soit le contexte, tout le temps de jouer avec les nerfs de chacun.

« On les regarde, oui, on décrypte chaque fait de leur existence pour en faire des articles et jouer sur ces scandales et tout geste qu’ils effectuent, aussi insignifiant soit-il, devient un sujet d’indignation au nom de l’hypocrisie générale d’un peuple qui ne vaut pas mieux. Je préfère encore être ignoré. » conclut-il.

Il ne lésinait pas sur ses paroles et c’est sans sourire qu’il exposait son point de vue. Il s’y attendait venant d’un psychologue, mais perdre si vite son masque d’amusement au profit d’une discussion sérieuse... Hadès s’était confié sans même s’en rendre compte. Ses yeux marquèrent l’instant de surprise qu’il partagea avec le psychologue en croisant son regard. Un bref sourire amusé pour marquer le coup - Léonard Maxwell. Il était doué. S’étant mis inconsciemment dans toutes les dispositions nécessaires pour y parvenir, tout en refusant d’admettre que c’était son but premier, le doré n’en était pas énervé pour autant, bien au contraire. C’était une occasion de se prendre au jeu. Il s’affala un peu plus dans le fauteuil, réfléchissant silencieusement, puis, éclairant son visage avec un sourire amusé cette fois, déclara sans vergogne :

« Ce monde me rejette, mais tant mieux. Parce que, comme vous l’avez sûrement compris, chacune des personnes qui le constituent me donne cette insupportable envie de gerber. »

Il avait arboré un visage doux pour contraster avec ses paroles, un sourire modeste, et les mots prononcés sur un ton calme, presque mélancolique, offraient à Hadès cette image de sincérité. Et tant mieux, parce que sincère, il l’était. Il n’avait envie de fréquenter personne. C’est pour ça que, dans un premier temps, il s’était enfermé dans son propre monde. Il n’y avait pas que l’envie de détruire le bonheur d’autrui mais aussi ce dégoût profond pour les humains. En l’instant, s’il se montrait si mauvais, c’était pour voir jusqu’où ce psychologue pourrait aller. La sincérité était maîtresse en ces lieux, aussi il laisserait cet homme entrevoir l’entièreté de ses démons - car rien ne saurait mieux le décourager.


robb stark

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