Halloween party! [PV gens inscrit ]

Elle se trouvait devant l'entrée du labyrinthe. Elle se trouvait là, dehors, par cette nuit subfusc* et glaciale, devant la porte d'un labyrinthe perdue au milieu de nulle part et tout ça à cause de...

Sarah Alice Richards se réveilla ce matin avec une tête de lama malade et une démarche qui lui donnait l'air d'un pigeon croisé avec un rappeur. Lorsqu'elle se vit dans une glace, elle poussa un tel cri que quiconque l'aurait entendu aurait cru qu'elle était agressée par le serial-killer de Psychose.

Elle avait arrangé sa tête et était maintenant assise laissant trainer ces oreilles pour écouter les passionnantes conversations des autres élèves de la classe C. Elle se concentra notamment sur la conversation entre quelques filles qui essayaient d'expliquer à une fillette les horreurs d'Halloween. Sarah poussa un petit ricanement qui laissa un rictus sur son visage, signifiant "je suis parfaite, ne me regardez pas vous n'en êtes pas dignes." Sarah, elle n'aurait jamais peur d'aucun monstre que ce soit, on l'avait bien élevée, elle ! Elle était sans peur et sans douleur, rien ne pouvait la faire hurler ou pleurer ! Aucune émotion ne traversait son coeur froid de petite princesse pourrie gâtée prétentieuse... !

C'est ce qui fit qu'elle décida de s'inscrire à la soirée Halloween du pensionnat.

Ladite fête était organisée par une élève de classe E. Sarah aurait put sentir le piège, mais son petit égo de parfaite pimbêche l'empêchait de voir plus loin que le bout de sa cravache et autre chose que sa soi-disante supériorité. Donc elle c'est inscrite, en rigolant, et en disant que ce ne serait pas autre chose qu'une de ces fêtes ridicules pour lesquelles tu te déguises et ou tu passes la soirée à manger des bonbons.

Sarah ne pouvait pas se douter à quel point elle se trompait.

Nous revoici donc, devant les portes faiblement éclairées du labyrinthe, par cette nuit subfusc et glaciale, blablabla... Avec une Sarah qui fait soudainement moins la fière, déguisée en petite fille des ténèbres adorable. Elle s'était déguisée en Yokai** des ténèbres, et avait revêtu une jupe et une veste noires, un chemise blanche et une cravate rouge. Elle ne portait à ses pieds que des chaussettes hautes et des ballerines noires, ce qui faisait qu'elle avait bien froid aux jambes. Ses cheveux étaient bien coiffés et arboraient un joli talisman rouge, pour montrer que sa "puissance démoniaque" est contenue. Sa cravache, Sarah l'a camouflée en branche de Physalis, une jolie plante qui donne des fruits oranges recouverts d'une fine bogue à l'aspect de fils de soie tissés. Normalement, Sarah, tout comme son déguisement, devait avoir l'air confiante, innocente et supérieure.

Et là, elle n'était aucun des trois.

Sarah commençait à avoir peur, très peur, et à vouloir faire demi-tour en courant. Elle savait que si elle n'avait pas été aveuglée par son égo, elle n'en serait pas là, et elle culpabilisait un peu, ce qui faisait qu'elle ne voulait pas s'enfuir. Elle décida d'examiner attentivement le décor. C'était une nuit subfusc et... Non, mais ça suffit avec cette phrase ! Donc. Sarah examinait attentivement le décor, avant de remarquer un détail qui lui avait échappé.

Ce détail était des plus discrets, surtout avec la lumière qu'il émettait, en toute ironie.

Sarah se seraient avancée dans le labyrinthe à l'aveuglette, par cette nuit subfusc et glaciale, sans aucune autre source de lumière que la lune camouflée par une imposante masse de nuages. Heureusement qu'elle l'avait vue, cette table recouverte de lanternes ! Sarah en saisit une remerciant le ciel et tout les astres qui l'illuminent d'ordinaire d'avoir permit à ses yeux de voir la lumière tremblotante de la lanterne qu'elle avait dans les mains. Un peu plus rassurée, Sarah entra dans le labyrinthe subfusc, équipée de sa lanterne et armée de sa cravache-branchedephysalis.

Le temps passait lentement, comme si chaque grain de sable s'écoulant d'un sablier correspondait à une éternité.

Chaque pas que faisait Sarah sous la lueur pâle de la lanterne la désespérait un peu plus de trouver la sortie. Et soudain...

Cul de Sac.

Là voilà coincée, dans un recoin fermé du labyrinthe, avec l'impression que l'étau des murs se refermait sur elle. Elle ne se sentait plus comme le faucon ou le lion qui domine la belle savane de toute sa majesté, mais comme la gerbille ou la larve -c'est pareil-, prête à se faire dévorer par le premier prédateur qui passe. Et comme un gerbille (ou une larve) en cette occasion, un instinct primaire lui revint tout naturellement.

L'instinct de fuir.

Et Sarah essaya de grimper le long du mur, pour passer de l'autre coté. Ses cheveux se coinçaient sans cesse dans les ronces, ses vêtements se déchiraient et elle était égratignée sur les genoux et les mains.

Mais elle arriva en haut du mur.

Egratignée, ses cheveux en bataille, sa tenue toute abîmée et plus ou moins en un morceau, mais elle était en haut. Son visage était face à... L'entrée lumineuse du labyrinthe. Et fière d'elle, la petite Sarah essaya de se retourner pour voire la sortie avant de...

Tomber comme un sac de l'autre coté du mur.

Sarah tomba sur le dos, de l'autre côté du mur et se prit magistralement la cravache-physalis puis la lanterne sur le ventre. Elle n'avait pas eu le temps de voire le coeur du labyrinthe. Et elle pensait désormais que le labyrinthe essayerait de se venger d'elle et de son instinct de survie. Aussi Sarah décida de rester dans son coin de mur sans bouger, et d'attendre que le jour se lève. Elle regarda dans la zone éclairée par la lanterne et remarqua soudainement une petite boule blanche sur le sol.

C'était une petite boulette de papier.

Sarah la ramassa et en trouva une autre plus loin. Puis une autre. Elle suivit donc les petites boulettes blanches, espérant trouver quelqu'un au bout de la piste qui pourrait lui remonter le moral.

HS ::

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