/!\ YAOI || JIM'S PARTY ~ AFTER WITH VIP YEYE

TONIGHT IS OUR NIGHT.

Le plaisir. Le bonheur. Le fun.
Morgan qui répond au baiser. Jim se sent pousser des ailes, alors que les mains de son pote viennent se poser autour de son cou, sur ses épaules nues, confirmant que ce n’est pas qu’un baiser à sens unique.

Plus rien. Plus rien n’existe autour, si ce n’est la musique. Mais à cet instant, c’est l’euphorie en lui, qui occupe tout son esprit. C’est ça, profiter de la vie. Et Jim est ravi que Morgan partage cette pensée. Durant quelques secondes, les deux jeunes hommes profitent. Profitent de ce baiser, de ce plaisir, de cette intimité, de cet échange, cette complicité, cette amitié, ce désir. Plaisir. Jim roule sa langue autour de la sienne. Dans un sens, dans l’autre. Il mordille sa lèvre. Son corps se courbe de plaisir, envahit de décharges électriques à chaques secondes. Putain, le con. Pourquoi, pourquoi il lui fait cet effet la alors que, merde, c’est son pote. Son pote... putain, mais quelle envie de se le faire right here right now. kjhkfdhygvjbhkjn,k.

Jim rouvrit les yeux quand Mo rompit le baiser. Il le savait. Il savait exactement ce qu’il allait dire, et pourquoi. « ... On peut pas. » Je le sais, idiot. Putain de merde, je le sais. Jim esquissa un sourire faiblard, déglutit, déçu, mais fataliste. « T'es qu'un connard Morgan !! J'veux plus te voir !! » Jim ferma les yeux, perdant, pour la première fois, son sourire. Il se redressa, se laissa tomber à l’autre bout du canapé, sans oser poser le regard sur Mike, qui de toute façon, n’était déja plus là. Jim s’allongea, tête sur l’accoudoir, exactement de la même façon que Morgan, un peu plus tôt, posant même son bras devant ses yeux. Alcool. Drogue. Souffle. Quand ils mènent à l’euphorie, et quand, ensuite, ils te font sombrer. Jim n’arrivait toujours pas à réfléchir. Il comprenait la situation, mais n’arrivait pas à la juger, à se juger lui-même. Lèvres entrouvertes, yeux clos, il tentait de calmer la tempête de son cerveau, ainsi que les pulsions de désir qui animaient encore tout son corps. Un rapide coup d’oeil - son tee-shirt est loin, au sol, tant pis. Son bras bouge, pour que sa main vienne saisir sa mèche, l’empoignant. Il ouvre les yeux, les baisse sur Morgan. Son autre main vient effleurer le sol. “Vas-y, mec...” Le coeur qui se serre. Parce-que le fun, ça va un moment, mais après, la réalité revient te fouttre une baffe monumentale. Morgan n’est pas célibataire. Point. Une déception à la hauteur du désir, qui ne voulait pas le lâcher. Parce-que lui, tu l’aura pas. Pas plus que ce qui vient de se passer. Il déglutit, repositionnant son bras sur ses yeux clos. “Vas-y, gâche pas tout pour nos conneries.”

Parce-que Jim était un mec bien. Il faisait preuve de sagesse, à cet instant, l’esprit toujours aussi flou, embrouillé. Et en lui, au contraire, tout hurlait à Morgan de rester. Mais il savait d’avance ce qui allait se passer. Ce qui devait se passer. Et pourtant...

TONIGHT IS OUR NIGHT.



Il court, tu plane. Il cherche, partout, tu ferme les yeux. Il l’appelle, tu aspire la fumée, la laissant envahir tes poumons. Il regrette, il stresse, tu plane, plane encore. Pour ne pas y penser. Pöur ne pas subir le poids de la culpabilité, tu profite encore, tu profite de cette merde à fumer, en aspirant le poison comme du temps à gagner. Tu le capture, comme rassemblant entre tes mains les grains de sable d’un sablier brisé. Le temps coule, mais tu t’y accroche, inexorablement.

Rien n’est grave, quand on affronte pas les problèmes en face. Rien n’est grave quand on se noie au fond de l’alcool, quand on s’envole sur un nuage de fumée empoisonée. Parce-que c’est plus facile. Tellement plus facile.

Morgan boit. Il boit, avalant toute sa culpabilité, toute sa colère, sa tristesse. Qu’elles glissent, descendent en lui, et meurent, décomposées par l’acide. Comme si cela avait déja réglé des problèmes. Ca se saurait. Boire ne va pas résoudre tes problèmes, Morgan.

Mais ils vont t’aider à les oublier encore quelques instants. Ainsi, lorsqu’il se laisse tomber sur le canapé, le bras de son ami est là. Pas pour l’enlacer. Par pour lui donner une gifle, pas pour le secouer. Non, ce bras se tend devant lui, et au bout de cette main anguleuse, le bâtonnet empoisonné. Comme une invitation au voyage. Un voyage où les soucis ne sont que poussière. Un voyage, dangereux, où plus rien d’autre n’existe que le moment, le lieu présent. Un voyage ou l’on oublie tout, jusqu’à en oublier qui l’on est. Mais, avant tout, un voyage de bonheur factice, éphémère. Et alors ?

Jim n’avait pas bougé. Allongé, son bras sur ses yeux, planant, l’esprit vide, serein. Seul son autre bras s’était hissé jusqu’à Morgan, lui offrant sa source de plaisir. Parce-que Morgan sait. Parce-que Morgan est comme lui. Parce-qu’il préférera s’envoler encore un peu, retardant au maximum l'atterrissage brutal. “J’suis désolé mec.” Souffla Jim, sans bouger un pouce. C’était vrai, même si il n’était pas en mesure de le prouver par autre chose que des mots. Jim n’aimait pas les conflits. Encore moins lorsque ses potes étaient au coeur de cela, et, encore moins, lorsque les sentiments entraient en jeu. Mais voila, ce qui est fait est fait. Et si il était désolé, il ne regrettait rien. Car la vie est ce qu’elle est, et le passé est passé. Regretter est la chose la plus inutile qui soit. Chaque seconde mérite d’être vécue, peu importe comment. Et Jim ne regrettait pas ces secondes de plaisir avec Morgan. Quand à leurs significations, il était haut, bien trop haut pour y réfléchir. Et c’était très bien ainsi.

TONIGHT IS OUR NIGHT.


“T’excuses pas, t’as pas à t’excuser.” Bwarf. Il haussa les épaules. C’était plus par politesse, qu’il avait dit ça. Oui, un soupçon de culpabilité l’avait envahit, comme s’aurait été le cas de tout le monde... Mais Jim n’était pas de ceux qui se prenaient la tête. Il n’était pas de ceux qui broyaient du noir, se laissaient envahir par ce genre de sentiments. Non, Jim assumait et passait à autre chose. FUN. Rien, il n’y avait de place pour rien d’autre dans le monde. “J’ai pas d’regrets t’façon. C’était cool.” Haussement de sourcil. Sourire léger, dévoilé sous le bras qui cache son visage. Intéressant. Mmmh, il devait vraiment y avoir une merde entre eux, ou alors, Morgan était encore plus fêtard que ce que pensais Jim... Cette idée lui plaisait, beaucoup.

Désormais, Morgan se frottait les yeux sous le regard amusé de Jim. Il l’observait, son regard glissant régulièrement, et très souvent, sur ses lèvres étendues en un sourire. Après un instant il se leva en soupirant. Il s’éloigna du canapé, ramassant son tee-shirt au sol au passage. Il le renfila, et ramena la bouteille que Morgan avait bien entamé, et une autre encore.

Parce-que Jim et Mo étaient toujours les derniers à rester, ceux qui buvaient le plus longtemps, ceux qui s’endormaient comme des merdes sur le canapé. Actuellement, ils étaient d’ailleurs les deux derniers dans la salle, seuls. Il s’approcha de Morgan, se remuant toujours. Il posa une bouteille au sol, et bougeant toujours, vint saisir le batonnet entre ses doigts pour le glisser entre ses lèvres. Il tira dessus, et enchaîna avec deux longues gorgées de la bouteille de Morgan. Puis il resta debout, devant lui, conscient que le canapé risquerait de le faire sombrer dans la fatigue. Il dansait lentement au son du dubstep, puis, revenant à la conversation. “Moi non plus j’regrette rien. Ahah bordel, j’sais pas c’qui nous a pris ce soir...” En y repensant, en reposant les yeux sur lui, le feu lui prit les joues, un frisson. Et non, cette soudaine attirance n’était pas partie avec Mike.

Morgan était beau. Ca, il l’avait toujours vu. Mais bon, c’était Morgan... Il était beau, sexy, mais... Ce soir, il le voyait différemment. Et il savait que cela allait rester. Bwarf. Il détourna les yeux, continuant de se remuer. “T’es quand même culotté ahah, que moi j’fasse des conneries, ok, mais que tu me suives... T’a une sacrée paire, hehe.” Des images. Des images dans la tête.

Un regard. Un sourire. Il s’approcha finalement et vint s’asseoir à califourchon sur lui. Il posa sur lui un regard entre le défi et la dérision, tête levée, le regardant de haut. “J’me demande quand même jusqu’où t’es prêt à aller avant de redevenir sage... Parce-que je sais très bien que t’es pas capable d’aller aussi loin que moi, dans nos délires... Trop sage.” Défi. Il bu. Sourire. Au moindre refus il se lèverai, et lâcherait l’affaire. Mais puisqu’il lui avait dit ne rien regretter, et puisqu’il avait l’air d’assumer que cette soirée partait en couille... Alors Jim se permettait de jouer, bien qu’il sache d’avance qu’il serait le gagnant déçu d’une partie trop courte.

TONIGHT IS OUR NIGHT.


“Ça dépend c’que t’appelles “loin”...”  Jim laissa échapper un petit rire, observant les cercles invisibles dessinés sur sa propre cuisse. “... Tu me connais...” Souffla t-il simplement en guise de réponse. Leurs regards glissaient l’un dans l’autre. Malice. Complicité. Jim détourna les yeux, souriant, portant le goulot à ses lèvres alors qu’il voyait les yeux de Morgan courir sur son torse nu. Jim n’était pas une bête de muscle. Il était mince, fragile, par rapport à des types comme Drew et Pytha. Pourtant, il avait une certaine carrure, de fins muscles dessinés à la surface de sa peau. Malgré qu’il paraisse plus fragile que certains, il avait néanmoins plus de carrure qu’Anshu ou Mike. Il était plus grand, plus carré. Un corps plus mature, légèrement plus que Morgan, même. Une barbe naissante au menton, des mains anguleuses, oui, il faisait plus homme que certains, plus vieux, plus mature.

Lorsque son regard revint se poser dans le sien, en revanche, il perdit son sourire un instant, son coeur s’accélérant brutalement. Wooooooooowowow. Ce regard. Il déglutit, béa, quand la langue de son pote vint caresser la commissure de ses lèvres, y déposant ensuite un baiser. Uuuuuuuuuuuu. Jim ne s’y attendait pas, et pour sûr, il faisait moins le malin tout d’un coup, alors que son sang dévalait l’intégralité de son corps dans une vitesse folle, lorsque les lèvres de Morgan dansaient soudainement avec les siennes. What the... Les bras du A entouraient le cou du C, l’alcool dans une main, la drogue dans l’autre. La drogue ? Rien, rien du tout comparé à ses lèvres, là, maintenant. Frissons, chaleur. Putain de bordel de merde. Jim se rappelait même pas la dernière fois qu’il avait ressenti ça. Ca ne l'intéressait tellement pas ! Alors, pourquoi, là, putain. Pourquoi avec lui... Leurs lèvres se séparèrent, un regard, se retrouvèrent, et se quittèrent finalement, à contre-coeur, de toute évidence.

“ … Loin comme ça ? ” Jim inspira avec force, et souffla, laissant s’échapper un rire, rougissant et baissant les yeux, ne cachant pas l’effet qu’il lui faisait. Tête baissée, il fini par relever le regard sur lui, se mordant la lèvre, un sourire taquin. Puis, la lueure de malice habituelle revint illuminer ses yeux vitreux, et, portant le goulot à ses lèvres. “Mmmh. Je t’avais déja embrassé. Tu n’a fais que me rattraper. Tu n’a pas été plus loin.”

TONIGHT IS OUR NIGHT.

Ses lèvres. Ses putains de lèvres. Son regard joueur, coquin. Son sourire. Ses pupilles. Les yeux noisettes glissent de son regard à ses lèvres, se mordant les siennes. Et, enfin, une réaction. “Ok...”

Sa voix fait écho dans la tête de Jim, alors que ce dernier se retrouve écarté de sa bouteille, puis plaqué le dos au canapé, Morgan prenant, pour une fois, le dessus. Jamais, jamais il n’était le premier à prendre des initiatives, proposait rarement. Jimmy, véritable pile éléctrique, était toujours devant, créant le mouvement, créant les opportunités. Morgan était à la fois dans son ombre, et à la fois la personne qui avait le plus d’influence sur lui. Ils étaient comme un Roi et son épouse, comme un chef de guerre et son bras droit. Jamais l’un sans l’autre, le premier tenant la tête d’affiche, ayant le pouvoir, l’influence. Le second, légèrement derrière, conseillant, soutenant, et restant fidèle, quoi qu’il advienne.

Fidèle, oui, Morgan l’était. En tout cas, fidèle à Jim... Et il le prouvait une nouvelle fois, ce soir, entrant dans son jeu. La postiion quand à elle lui était bien étrange; Jim n’était jamais dans une position soumise à quelqu’un. Il ne laissait jamais les autres prendre la main, il ne se laissait pas guider. Pourtant, il était bien, là, à la merci de Morgan. C’était excitant, à la fois, parce-qu’il n’avait pas le contrôle, et à la fois parce-que c’était Morgan, son ombre. Il aimait le voir ainsi, sortant à la lumière, prenant les choses en main.  
Les yeux du blond glissèrent sur Morgan alors qu’il ôtait son haut. Désir. Son coeur battait fort, alors qu’il sentait des pulsions éléctriser son corps, provenant de son entre-jambes. Fuuuuuuu. Souffle Jim, souffle.

“Montre moi où c’est, plus loin !” Il déglutit. Oui, c’était comme ça. Jim montrait le chemin, et Morgan suivait, sans jamais faillir. Jamais, jamais il ne l’avait déçu. Mais ce soir... Ils jouaient vrament un jeu dangereux.
Et ils adoraient ça. Les lèvres de Morgan vinrent frôler les siennes, et ses yeux s’abaissèrent, mi-clos, alors que tout son être accueillait son odeur, mêlée à celle de l’alcool et du joint. Et cette odeur d’envie. Ce goût d’envie. Cette vision d’envie. De plus en plus. Jim se mordit la lèvre, se retenant à grande peine de fourrer sa langue entre ses lèvres.

Le jeu. Morgan était prêt à jouer. La règle était claire. Avances, je te rattrape. C’était l’histoire de leur vie. Jim était tel un navire, voguant sur des vagues de folie, de bonheur, s’aventurant dans des tempêtes de fun, de jeu, de délire. Sa seule limite, son seul frein, c’était cette ancre qui, parfois, se plantait lourdement au fond de l’eau. Morgan, quelque part entre le fun et la raison. Celui qui se laissait emporter dans la tempête, mais qui avait la présence d’esprit de jeter l’ancre pour leur sauver la vie, toujours au bon moment.

Mais ce soir, il semblait ne pas y avoir d’ancre sur leur navire. Ce soir, l’énergie de Jim emportait totalement Morgan dans cette tempête de folie, noyait sa raison, noyait sa sagesse. Combien de temps allait-il tenir ? Là était tout l’intêret du petit jeu qui s’était installé.
Lui montrer le chemin. C’était ainsi que les choses fonctionnaient, alors Jim le fit tout naturellement, un demi sourire aux lèvres, ses yeux suivant ses mouvements.

“Plus loin... Ca commence là...” Le bout de ses doigts vint glisser sur ses lèvres entrouvertes. Il les fixait. Il ignorait si il avait déja désiré des lèvres plus que ce soir. Ses doigts glissèrent doucement, sans briser ce contact, glissant sur son menton, puis, doucement, le long de son cou. L’autre bras de Jim était venu se caler sous sa propre nuque, s’installant plus confortablement.

Ses doigts, espiègles, osés, glissaient désormais sur son torse nu, lentement, très lentement. Chaque parcelle de peau était touchée, embrassée du regard. Inspiration. Le bas du ventre. “Ca continue par là...” Ses yeux suivaient sa main du regard, prenant tout son temps, faisant des allers-retours, profitant de chaque seconde. Chaque millième de seconde. Et puis, il leva son regard dans le sien, frissonnant. Et observant sa réaction, il glissa lentement sa main sur le tissu de son pantalon, à l’endroit de son entre-jambe, sentant légèrement les formes de celui-ci se dessiner sous sa main.
Il touchait simplement, glissait, caressait, sans chercher à masser plus intensément. Il pouvait sentir chaques parties, constatant avec satisfaction la dureté de l’une d’entre elles. Ses caresses se firent légèrement plus appuyées, et il sourit, voyant les lèvres de Morgan s’entrouvrirent. “Et ça se finit par là...” Souffla t-il, l’oeil espiègle. Il inspira profondément, son torse se soulevant, essayant de garder son calme, essayant de ne pas le renverser, ne pas lui sauter dessus. Et c’était très, très difficile. Jugeant que l’étape à atteindre était terminée pour son tour, il lâcha, difficilement, l’entre-jambes de Morgan pour venir caler sa main sous sa propre nuque, rejoignant l’autre. Sourire. Malice.

Alors, pirate ou matelot ? Vas-tu te jeter dans la tempête ou rentrer au port ?

TONIGHT IS OUR NIGHT.


“Je vois...”

Regards. Morgan sourit, Jim en faisait autant, plus large encore, espiègle. Calé sur ses mains croisées derrière sa tête, il pencha celle-ci légèrement, haussant les sourcils, l’observant se pencher avec un air intéressé. Mmmh, joueur le blond. Parfait. Car ils étaient là pour ça.

Pas de règle. Pas de vainqueur. pas de limite. Le torse de Jim se gonfla alors que Mo venait s’emparer de ses lèvres, avec une fuckin sensualité. Il eut instantanément l’envie de le bouffer. La main anguleuse de Jim glissa de sous sa tête pour venir caresser sa nuque, puis empoigner doucement ses cheveux. Bordel de merde. C’était tellement bon. Leurs langues tournoyaient lentement, sensuellement. Rien que ça, c’était jouissif. Alors imaginer d’autres choses  défonçait le plafond de la raison. Les yeux entrouverts sur lui, il l’observait, profitait. profitait de ce fuckin moment parfait. Et pendant ce temps, il sentait ses mains, sur son torse, courir. Non, glisser. Elles prenaient tout leur temps, dessinant ses lignes, et à chaque seconde qui passait, le coeur de Jim s'accélérait. De plus en plus vite. De plus en plus fort. La musique était enivrante. Morgan était enivrant. Et quand il quitta ses lèvres pour venir embrasser son cou, Jim mordilla sa lippe inférieure avant qu’elle ne s’éclipse, et laissa échapper un souffle qui en disait long, ses joues rosies, son souffle court. Parce-qu’il n’avait pas l’habitude d’être dans cette position soumise. Parce-qu’il n’avait, mine de rien, pas l’habitude de se faire toucher de la sorte. Et parce-que, putain, Morgan le rendait dingue.

Frissons. Chaud. Souffles. Ses lèvres sur son cou. Ses mains sur le bas de son ventre. Son torse contre le sien. Ses mèches frôlant son visage. Il inspira profondément, se mordant la lèvre. Il aurait voulu gémir, parce-que c’était bon. Parce-qu’il voulait qu’il le sache. Mais il devait bien le deviner. Regards. Et à cet instant, Morgan défit doucement la ceinture de Jim. Puis un, deux, trois boutons. Le A entrouvrit légèrement les lèvres, se passant la langue sur la lippe supérieure, son souffle se bloquant un peu plus encore. Ses yeux glissèrent sur le corps de Morgan, redressé, avant de remonter dans ses yeux. Il y lisait des choses. Les mêmes choses qu’il ressentait.
“Et ensuite... là... C’est ça ?” Joueur. Provocateur.  Veux-tu vraiment jouer, Morgan ? “C’est ça.” Souffla t-il dans un sourire. un instant. Il sentait cette chose, allait et venir entre eux. Cette chose qui les pénétrait. Cette chose qui s’échangeait, de lèvres à d’autres. L’Envie. Le Désir. Il était là, se sentait, se voyait. N’importe qui entrant dans la pièce à cet instant saurait. Un souffle. “Tu sais que j’e ne m’arrête jamais.” Ses mains, toute deux, vinrent se passer dans ses cheveux. Cette tignasse qu’il kiffait tant. Elles glissèrent sur sa nuque, ses épaules. Puis, plus bas. Son torse. Son ventre. Ses gestes étaient lents. Très lents.

“Tu sais où on va. Et tu sais que c’est ton job, de m’arrêter.” Un regard dans le sien, jaugeant, évaluant sa réaction. Cherchant un signe. Mais rien, à cet instant, ne l’empêchait de continuer. Sourire satisfait. Morgan qui décidait de ne pas le freiner. Adrénaline. Ses yeux glissèrent sur ses mains, qui elles, vinrent à leur tour ôter sa ceinture. Il déglutit, n’osant lever les yeux dans les siens, de peur de briser cet instant. Un instant fragile. Pourtant, Jim était plein d’assurance. Sourire taquin, ses mains ne tremblaient pas. Au contraire, il défit les boutons de son pantalon d’un seul geste vif de la main. Il risqua un regard dans le sien. Il y trouva ce qu’il voulait : l’accord. Il pouvait redevenir lui-même. Il pouvait laisser tomber le peu de culpabilité qui le retenait encore. Car en le laissant faire ça, Morgan savait. Morgan savait qu’ils venaient de dépasser encore une étape. Et que la prochaine serait peut-être le point de non retour. Jim pouvait redevenir lui-même. Et il ne tarda pas à le faire. Sa main vint se plaquer sur le torse du blond, le poussant en arrière. il s’élança pour, dans l’élan, se positionner à son tour sur lui, large sourire aux lèvres. Ses larges mains vinrent s’emparer de ses poignets, les croisant sur son torse. Il maintint sa prise, s’appuyant légèrement dessus, se hissant en hauteur alors que son bassin exécutait quelques mouvements suggestifs, lentement. “Rrrr.” Eclat de rire. Il lui lâcha les mains, posant l’une sur l’accoudoir, bras tendu, se maintenant à distance de son visage, tandis que l’autre, descendit le long de son ventre, un seul doigt traînant sur sa peau. Alors, cette main vint caresser son entre-jambe, se glissant entre le pantalon et le caleçon. Il courba légèrement le dos, restant en hauteur. Il le fixait, observant la moindre réaction. Se délectant de ces lèvres qui s’étaient entrouvertes. Mais ils l’avaient déja plus plus ou moins faite, cette étape. Next.

Il pencha la tête, légèrement, ne détachant son regard du sien. Sourire. Sa main glissa cette fois sous le caleçon, alors qu’il se mordillait la lèvre, désireux, saisissant de sa large main ce qui s’y trouvait.

Et la barrière venait de tomber. Le meilleur ami venait de prendre un nouveau statut. Car oui, c’est ici que de toutes nouvelles choses commençaient, bien plus intimes que ce que ne pouvaient s’autoriser de meilleurs amis. Bien plus intimes, et plus excitantes aussi. Jim se laissa pencher en avant, venant capturer ses lèvres avec fougue, alors que sa main faisait des choses à Morgan, des choses que jamais il n’aurait pu imaginer avec lui.