Réunion de famille [PV : Rafael Di Marzio]

Mon dieu, lui parler de lui; Rafael détestait ça aussi. Il détestait sa famille qui le forçait à être un petit garçon parfait. Il toisa longuement la jeune femme en se disant que s'il voulait obtenir quelque chose d'elle, il devrait se plier à sa demande. L'italien ne savait pas vraiment de quoi lui parler. Il poussa un long soupire et commença à un peu parler de ses parents, puisque apparemment c'est le sujet phare de cette soirée. Sauf qu'au moins lui il avait une mère et en plus une mère saine d'esprit ! Quoique un peu collante, ce qui pouvait être effrayant.

- Ma famille à rien d'extraordinaire, mon pères est un connard d'homme d'affaire qui pète plus haut que son cul et qui adore les putes, et ma mère est créatrice de mode. Elle est gentille, comparée à l'autre con. Quoique tu me diras on peut pas faire pire que lui.

Il se força à rire. Or sa situation était beaucoup plus compliquée que cela, mais comme pour son pouvoir on ne peut pas dire à tout le monde comme ça que son père est un horrible mafieux, vendeur de drogue et proxénète ! Bon, la dernière activité de son père ne le dérangeait pas vraiment puisque de ce fait, Rafael pouvait bénéficier de prostituées, plutôt jolies, et le tout gratuitement ! Pour la drogue aussi c'était pas trop mal, mais ne pense pas à ça Rafael ! Tu dois arrêter ! Tes bras ressemblent à de l'emmental tellement tu les a piqué. Il chercha de quoi meubler la conversation, en évitant de lui dire qu'il possédait des villa et des lofts un peu partout en Italie et dans le Monde (ah la corruption du marché immobilier) il lui indiqua vaguement ses origines.

- Et j'habite à la fois à Milan, à la fois à Rome. En fait ça dépend du travail de mes parents.

Pendant toute cette conversation, il n'avait pas lâché Céleste, il la gardait au chaud contre lui, on aurait dit qu'il avait une petite poupée dans les bras.

Elle avait un demi-frère qu'elle ne connaissait pas. Ok, mais il pouvait pas vraiment y faire quelque chose. Rafael était devenu le confident de Céleste, eh ! il voulait juste rester son plan cul, car d'un côté aussi elle l'était. Jamais une fille n'avait pas parler comme ça à l'italien, et notre ami ne savait vraiment pas quoi faire, il desserra un peu son étreinte.

- Ah, c'est con.

Le prix de la phrase la plus réconfortante du monde est attribuée à Rafael ! Il commençait à faire vraiment froid, le buisson ça va cinq minutes mais la non, le sang chaud de notre ami n'était pas encore habitué au climat plus frais de l'Angleterre. Il reboutonna sa chemise et regarda la jeune femme, elle n'arrêtait pas de la fixer, sûrement par déception, il s'empressa de la rassurer.

- J'ai juste froid, on continue dans ma chambre ?

Il lui tendit gentiment son blouson en cuir, les filles l'acceptaient juste parce qu'il était classe, mais sûrement pas pour l'odeur. Ce dernier était imprégné de la fumée des cigarettes que l'italien fumait de manière continue. Tient, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas fumé une petite. Il fouilla dans les poches de son pantalon, qu'il devrait remettre aussi. Pourquoi avaient ils arrêter, ils avaient si bien commencé. Enfin, une cigarette c'est bien aussi, il alluma sa précieuse drogue et fuma, au grand damne de ses poumons. Il regardait la jeune femme se rhabiller, il en fit de même par ailleurs, même si le public féminin aurait bien aimé qu'il se balade en ville en boxer et pour une fois qu'il n'avait pas un dessin ridicule dessus, sa mère avait la fâcheuse tendance à choisir ses vêtements, et elle avait parfois des drôles d'idées. Il sourit légèrement en pensant à sa génitrice. Il secoua légèrement la tête et souleva sa masse corporelle, il aida au passage l'italienne à se relever. Elle avait des feuilles dans les cheveux, lui aussi certainement. Tout en marchant vers les cabanes des étudiants, il s'appliqua à redonner une apparence convenable à sa conquête en lui enlevant les petites feuilles qui décoraient sa chevelure.

Elle en pose des questions bizarres celle la, lui une soeur caché ? Bon, son père était aussi fidèle que lui, ça ne le dérangerait pas vraiment, en fait Rafael s'en fout de la vie de son père, du moment que sa mère n'en souffre pas et que personne ne touche à son précieux héritage. Bon d'accord, même s'il devait partager son argent en deux, le jeune homme aurait plus tellement d'argent qu'il ne pourrait pas le dépenser entièrement.

- Je sais pas, du moment que le mioche touche pas à mon fric. Mais ça m'étonnerais pas que mon connard de père ait eu un gosse dans le dos de ma mère.

Peut être que ça lui était arrivée,après tout ils avaient le même genre de père. Comme il se ressemblaient beaucoup le jeune homme pensait qu'elle voulait se confier d'avantage à lui. C'était vraiment quelque chose de nouveau pour lui, le rôle de "grand frère" ne lui allait pas vraiment, il n'était pas très exemplaire et assez égoïste, mais pour ce petit brun de fille, ça ne le dérangeait pas trop, elle était cool. Cependant elle se montrait de plus en plus distante avec lui, comme s'il puait, pourtant il s'était laver ce matin ! Il le jure. Ne savant pas quoi dire à la jeune femme, l'italien ressortit une clope et la fuma. Ça doit pas être facile pour elle d'être le bâtard de quelqu'un, surtout le bâtard d'un connard. Rafael avait lui une place privilégiée dans sa famille, lui au moins était un enfant légitime et de plus fils unique. Seul, le bonheur quoi.

- De toute façon si mon père avait un bâtard, il ne le ferrait pas savoir. Puis ça ferrait encore plus merdé le mariage de mes parents... Bon, pas que ça me dérange que ma mère largue ce connard, mais comme je suis pas majeur, j'ai plus de chance de me retrouver chez mon père. Et ça serait l'enfer.

Pourquoi il avait parler de ça ? Ce n'est pas son genre de se plaindre devant les autres. Puis ça faisait petit bébé à sa maman. En même temps, c'est un peu ce qu'il était, un gosse pourrit gâté par sa mère. Il fallait qu'il change de sujet avant que Céleste ne ui pose trop de questions, car dès qu'il se mettait à parler de sa famille, il se transformait en petit agneau et il avait horreur de ça.

Hein ? Quoi ? Rafael venait de buger. Il avait du mal à comprendre pourquoi la jeune femme venait de le gifler. Et comment ça demie-soeur ? Attendez, depuis tout à l'heure elle lui parlait de sa famille ? Mon dieu, il avait failli coucher avec sa demie soeur ! Le jeune homme fit un bond sur le côté, et il eut même un frisson de dégout. Berk, sa demie-soeur. En plus il l'avait traité de batard, pas très sympathique comme première approche, même si c'est ce qu'elle est.

- Attends... T'es ma demie-soeur ?

Toujours sous le choc, notre ami avait vraiment du mal à analyser la situation, même beaucoup de mal. En même temps, tous leurs points communs étaient vraiment étrange, mais de la à penser qu'ils étaient du même sang. Une expression de dégout était figée sur le visage de l'adolescent. Mon dieu.

- Et on a failli baisé ?

Oui Rafael, d'un côté il était soulagé de n'avoir rien fait, de l'autre il était très déçu car la jeune femme était vraiment sexy, comme lui quoi. Rafael cherchait quoi faire, devait il s'excuser de l'avoir "insulté", en même temps elle aurait pu le prévenir au lieu de le laisser continuer à parler. C'est aussi de sa faute, et puis, c'est à cause d'elle que ses parents divorcent. Elle est gonflé celle la !

- Et c'est toi qui fait divorcer mes parents ! Cogliona ! T'attendais peut être que je t'accueille avec des fleurs ?

Pas à dire, ils commençaient bien leur début en temps que frère et soeur, quoi de mieux qu'une bonne dispute ? On aurait dit deux chiens enragés qui se toisaient avec mépris et haine. Mais cette dispute ne serait que passagère, après tout, c'est surtout la faute d'Angelo. Mais sur le coup, les jeunes italiens n'y pensèrent pas vraiment.

Alors ça, cette petite saloperie se souciait de sa mère, le jeune homme la regarda, ne sachant vraiment pas quoi dire. C'est vrai que sa mère méritait mieux, mais ils ne voulaient pas que le divorce soit prononcé, son père serait capable de jouer avec ses relations afin d'empêcher Rafael de revoir sa mère, il serait même capable de l'éliminer. Céleste ne savait pas dans quelle famille elle était tombé, elle ne se rendait pas bien compte du monde dans lequel elle vivait maintenant. L'italien toisait la jeune fille avec un regard haineux. Il aurait voulut ne jamais la connaitre, pourquoi son père est il aller la rechercher ? Elle était mieux avec sa mère folle. Sauf que ce petit résidu de sperme est venu tout gâcher. Rafael avait envie de la gifler, rien parce qu'elle existait. Mais il était encore plus en colère contre son père. Pourquoi est il aller la chercher ? Ce connard faisait tout pour gâcher sa vie, lui non plus n'avait pas demandé à être la. Il serra les poings et détourna le regard. Il n'avait plus envie de voir cette fille, faire comme les enfants et se boucher les oreilles pour oublier cette histoire. Mais il ne pouvait pas, c'était trop tard. Tout allait être encore plus merdique à cause d'elle, à cause de son père... Qu'ils aillent se faire foutre !
Il tourna les talons et s'éloigna de Céleste, lui donnant un grand coup d'épaule au passage, il avait besoin d'être seul. Il était fou de rage.

- Pezzi di merda...

La jeune femme était à présent accrochée à sa taille, elle voulait envoyer angelo grâce à son pouvoir. C'était tentant, très même, mais cela ne ferrait qu'empirer les choses, un chef de la mafia en prison c'est pas bon, surtout pour les finances, et ne parlons pas de la réputation de sa mère, elle en prendrait un coup.

- Non c'est bon, arrange juste cette histoire de divorce...

Il se força à sourire à la jeune fille, après tout, elle n'était pas si méchante, elle n'avait pas demandé à être dans cette situation. Puis, ils s'entendaient plutôt bien tout à l'heure, pourquoi ça ne continuerait pas ? Il releva le menton de la jeune femme et lui ébouriffa les cheveux. C'est sensé faire ça un grand frère non ? Réconforter sa petite soeur !

- Aller viens, je te paye un coup.

Il entraîna la jeune femme dans sa cabane, comme il ne la partageait que avec des filles, cette dernière sentait bon, et elle était très bien rangée. L'adolescent se dirigea vers son lit et fouilla en dessous, hélas c'était le seul endroit bordélique de cette chambre. Rafael cherchait ses bouteilles de Desperados, mais ou étaient elles ? Il sortit de dessous son lit quelques magasines pour adultes, des vieilles seringues et un petit sachet de poudre blanche qu'il tenta de cacher. Qu'est ce que c'était ? De la farine voyons, Raf adore les gâteaux. Il mit enfin la main sur les précieuses bouteilles. Il en sortit deux et les décapsula à l'aide de son briquet, le jeune homme en passa une à sa demie-soeur tout en tentant de ranger un peu son bordel.

D'un côté, Rafael avait envie de demander à la jeune femme ce que ça pouvait lui faire, mais de l'autre il trouvait ça mignon, au moins quelqu'un qui en avait quelque chose à foutre de sa santé, il poussa vit fait les seringues sous son lit, et regarda sa petite soeur.

- Je suis pas con non plus, je partage pas avec tout le monde, et en plus je me pique moins qu'avant !

Pour ce qui en était de la farine, notre ami n'en parlerait pas, c'est un peu comme son café du matin. Puis ce n'est pas vraiment le genre de conversation qu'on avait avec un membre de sa famille. Bougonnant légèrement, l'adolescent but sa bière, en lançant une nouvelle à Céleste au passage. Elle avait une belle descente, ça lui plaisait. Il essaya de changer le sujet de conversation, mais ça allait être dur de faire oublier à la jeune femme ce qu'elle avait vu; il était même sûr qu'elle allait lui faire la morale.

- Tu vas pas me faire la gueule pour ça ? Sois cool.

Ah non ! C'était son dernier sachet ! Par chance la jeune femme était petite, il n'eut aucun mal à lui arracher des mains; arrêter la drogue ? Pourquoi pas, mais pas de cette manière. Il toisa longuement la jeune femme, non ça c'était sûr, elle n'était pas la mieux placée pour lui faire la moral. Et la manière dont elle serre son bras lui prouve que elle aussi elle est passée par la case piqûre, au moins elle en était sortit. Tant mieux pour elle.

- Non ma belle, t'es pas la mieux placée pour me faire la morale. Tient moi aussi je vais te la faire, c'est quoi cette attitude aguicheuse avec les mecs ?

Rafael, et toi avec les filles ? Non ça ne compte pas, mais quand même c'était sa soeur. Il ne voulait pas qu'on la traite de dévergondée. Oui, un mec qui sort avec pleins de filles est un séducteur, une fille qui a pleins de mecs est une pute ! Et hors de question qu'on traite sa soeur de pute, c'est peut être une bartard, mais c'est une Di Marzio quand même. De plus le rôle de grand frère plaisait à Rafael, il avait enfin une relation de complicité avec une fille sans pour autant coucher avec elle. Il rangea sa précieuse poudre blanche dans un tiroir et s'assit sur son lit. Pour ne pas que Céleste aille lui voler à nouveau, il la força à s'asseoir à côté de lui. Il cala sa tête sur son épaule. C'était plutôt pas mal de ne plus être fils unique, bon il ne la connaissait que depuis aujourd'hui, mais ça lui plaisait d'être le grand frère. En plus il aura le droit de la faire chier de temps en temps.  Enfin il allait découvrir les joies de sa nouvelle fonction avec elle, et une chose est sûre, il ne va pas s'ennuyer.