Réunion de famille [PV : Rafael Di Marzio]

L'italien fit un énorme bond sur le côté, ça y est, il est vacciné contre cette fille, berk, c'est vraiment dégueulasse ! Non, même si ils n'avaient pas la même mère, il ne pouvait plus fantasmer sur cette fille.

- Ça c'était avant. N'empêche tu vas pas bien dans ta tête ! J'aurais pu être un fou dangereux ou un type bourré de MST !

Oui, il ne pouvait pas lui faire la morale, mais qu'importe, il ne pouvait pas laisser passer ça, si elle voulait qu'il fasse des efforts, elle devrait en faire aussi. Mais la drogue c'est plus dur à arrêter. Il avait bien essayé de passer une journée sans sa petite ligne quotidienne, mais il avait vite regretté, il avait en effet passé la pire journée de sa vie, une journée ponctuée de crises de tremblements et de pensées dépressives. Le sexe c'était plus facile à arrêter. Bon, on était frustré, mais quand même ! Il ne voulait pas qu'on traite sa petite soeur de pute.

-Si tu fais des efforts, j'en ferrais peut être pour toi.

Il appuya son index sur la joue de la jeune femme. Ils étaient tous les deux des enfants terribles, ils n'arriveront pas à se séparer de leurs démons, mais après tout, rien est impossible.

Cette fille était une vraie terreur, si Raf prenait son rôle de grand frère au sérieux il ne tarderait pas à avoir la même chevelure grisonnante que son père. Le jeune homme eut un frisson rien qu'en y pensant. Non ! Il ne voulait pas ressembler à Angelo ! C'était déjà fait physiquement alors pas capillairement, autant être chauve. Il regarda un court instant la jeune femme. Elle avait de la chance, elle ne ressemblait pas à son géniteur, à part au niveau des cheveux et des yeux, mais c'était tout. Le blond s'étala dans son lit et regarda son bras, il était vraiment pas beau à voir, avec pleins de bleus et de trous. Il ressemblait à du gruyère, à moins que ce soit de l'emmental. Enfin bref qu'importe quel fromage il était, peut-être même que grâce à sa soeur il ne serait même plus un fromage du tout. Bon arrêtons cette métaphore douteuse et peu avantageuse pour notre ami.
Ce dernier soupira longuement et regarda Céleste dans les yeux.

- Si tu couches plus le premier soir, je... Me piquerais que le week-end.

Quelle magnifique promesse. Mais c'était déjà beaucoup pour l'adolescent, même si physiquement on ne voyait pas trop qu'il était accro, mentalement c'était le bordel. Et ça allait l'être encore plus quand il tenterait d'arrêter. Après tout quoi de mieux comme petit déjeuner qu'un café, une tartine à la confiture de cerise et une petite injection de vitamines ?