Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 12:55
Le sourire de Jim s’efface et Morgan ne lâche pas son regard, l’air de dire “rassure moi, qu’est-ce que t’attends, dis moi que j’ai tout faux, que ça ira”. Pour une fois il aimerait bien entendre quelqu’un d’autre lui dire que ça ira. Il fera des efforts, il en a envie, et puis il a promis. Sauf qu’il a toujours tout gâché, toujours tout foutu en l’air, alors pourquoi pas ce “nous” qu’on esquisse sous ses yeux ? Il réfléchit jamais avant d’agir, avant de parler, il s’est toujours précipité lorsque quelque chose lui fait envie, il prend pas son temps. Alors aujourd’hui il devrait s’arrêter une poignée secondes, pour une fois il ferait mieux de se laisser entraîner. Quitte à se braquer. Avec Jim il peut que se faire entraîner. Pas vrai ?
Toute sa certitude s’envole lorsqu’il ne sent plus les mains de Jim sur sa taille. Plus d’accroche. Il le voit reculer, sans comprendre. Hésitant, il se dit qu’il devrait resserrer l’étreinte de ses bras. Docile, il ramène finalement ces derniers contre lui. Angoissé, il tient la ficelle de la capuche de son sweat entre ses doigts et la tire pour déstresser. Jim recule. Morgan n’en revient pas. Il le dévisage alors que celui qui se détourne ne lui adresse plus un seul regard. Air hébété, abasourdi, il est sidéré, complètement paumé. Il arrive pas à piger ce qu’il se passe, et pourquoi Jim s’éloigne maintenant. Il croit ce que Morgan a dit ? Il réalise qu’en s’engageant il va finir par se planter ? C’était juste des incertitudes à la con, il devrait pas y trouver un seul fondement. Il devrait démentir, prouver à Morgan qu’il a tord. Morgan a toujours tord. Morgan flippe à l’idée d’être un boulet pour quelqu’un. Il devrait le savoir, putain, depuis le temps, il le sait ! Mais Jim s’éloigne, et les mots n’arrivent toujours pas. Le silence étouffant prend Morgan à la gorge et le fait que Jim ouvre la fenêtre n'y change rien. Il étouffe. Il s’étouffe. Les conneries qu’il a pu sortir l’étranglent. Il peut s’en prendre qu’à lui même. Pourquoi Jim est aussi silencieux, bordel ?? Qu’il lui balance des saloperies à la figure, n’importe quoi ! “Morgan t’es qu’un connard” “Morgan tu dis que d’la merde”, j’en sais rien moi !
« On arrête tout. Maintenant. »
Pardon ? Il se trompe, c’est pas ça sa réplique, c’est pas ça le scénario qui était prévu. Faut que Morgan lui rappelle son texte ? Sauf que ce dernier n’arrive plus à prononcer un seul mot. Le corps légèrement tourné vers Jim, il le fixe sans rien dire. Ses lèvres s’entrouvrent, il inspire, s’apprête à répondre, mais aucun son ne s’échappe. Jim a pas le droit de dire ça. Pas maintenant. Il a pas le droit de lui refuser un regard. Il a pas le droit de lui enlever ces sourires qui plaisent tant à Morgan. Il faudrait les lui reprendre de force ? Alors il s’avance, contourne le comptoir, fait les quelques mètres qui le séparent de Jim, putain de mètres, tout ce qui se met entre eux, Morgan supporte de moins en moins. Jim a sa main dans ses cheveux, alors que Morgan la veut sur lui, sur sa taille, ses flancs, n’importe où. Il saisit le poignet du jeune homme qui lui fait dos pour qu’il se tourne vers lui. Il récupère ce qui lui appartient, en commençant par son regard. La cigarette aux lèvres de Jim. SES lèvres. Mo’ saisit la clope et la laisse tomber par la fenêtre. Il cherche le contact, l’accroche, s’approche de lui.
Il est en train de faire quoi ? Face à Jim, il fronce les sourcils. Un discours. Vite. Nan ? Nan. Ça veut pas venir, tout se bouscule dans sa tête et les phrases parviennent difficilement jusqu’à sa bouche. Attente. Deux. Puis trois secondes à toiser le mec devant lui du regard. Le mec qui attend sûrement des excuses, ou des paroles rassurantes, un minimum de sincérité quoi. Comme si c’était le genre de Morgan. Tellement pas l’habitude de s’exprimer clairement qu’il évite le sujet quitte à blesser Jim. Au lieu de lui dire que ça n’allait pas marcher, il aurait mieux fait de mettre des mots sur ce qui lui fait peur.
« Mais tu piges rien à rien aussi !! »
Regard plein de reproches, alors qu’il s’en veut plus à lui-même qu’autre chose. Il se détourne, fait quelques pas, parce que dans le périmètre de Jim il perd tous ses moyens et il se sent complètement désarmé, alors il s’éloigne un peu. Il croise les bras, ses épaules s’affaissent, coup d'œil vers son sac près de l’entrée. Peut-être qu’il ferait mieux de partir. Il en a assez fait pour aujourd’hui.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 13:53
MORGAN
« [...] la rage transperce ma voix, mes muscles, mon regard [...] »
Jim sent à peine son corps valser sous l’emprise de Morgan. Son regard vide, il le porte à son col, sans ciller. Morne. Mort. Vide, et éteint. Sa clope lui échappe et s’envole. Il sent son poignet prisonnier, mais n’a ni le courage de regarder Morgan, ni de s’en dégager, ou de l’étreindre. Il n’a plus le courage de rien, là, tout de suite. Zombie. Il n’attend rien. Pas de discours. Pas d’excuse. Il n’attend plus rien.
« Mais tu piges rien à rien aussi !! »
Rien. Ca ne me fait rien. Il me lâche, s’éloigne. Vide. Je lève les yeux vers lui, difficilement. J’ai besoin de quelques secondes. Laisse moi quelques secondes pour me relever de ma chute fracassante.
Il croise les bras. Je lis, d’ici, tout le bordel qui agite son esprit. Le mien s’est vidé. Tout s’est envolé, sauf moi, qui me suis écrasé. Parce-que... « N’y pense même pas. » Ses yeux. Son sac. Il envisage de partir. Claque. Parfait. C’est ce qu’il me fallait pour me redresser, brutalement. Après la chute, je me relève. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Je ne suis pas mort. Plus mort. Je le laisserai pas quitter cette pièce. Espèce de lâche. Je me redresse doucement, quitte son regard, me mord les joues. J’avance vers lui. Je le contourne à peine, nos épaules se heurtant. Une main à plat sur la porte, la seconde venant fermer le verrou. Je me baisse, ramasse son sac. Je repasse près de lui, sans le regarder. A nouveau, je heurte son épaule, la poussant, me frayant mon passage. La fenêtre. Son sac qui passe au travers, s’écrase au sol. La fenêtre qui se ferme. Je me retourne, et plante mon regard dans le sien, tranchant. Après la peine, la colère; on connait tout les deux, très bien, le chemin des états d’âmes, même si on a tendance à le prendre dans n’importe quel sens, n’importe comment. Je m’approche de lui. Le pousse. Le pousse encore, jusqu’à entendre son dos heurter la porte fermée à clé. J’espère que ça lui a fait mal. Je m’approche de lui, près, très près, allongeant ma main sur la porte, bras tendu, mes yeux dans les siens. « Qu’est-ce que tu veux ? » Brut. Je le fixe, droit dans les yeux. Assassin. J’essai de reprendre, le plus calmement possible, mais la rage transperce ma voix, mes muscles, mon regard. « Tu veux que je te dise que tout ira bien ? Que je te rassure ? Que je te dise que j’y crois pour nous deux ? » De plus en plus intense. Aigu. Rapide. « Mais putain tu viens d’me couper les ailes, connard ! » Cri. Rage. Le poing vient s’abattre sur la porte. Parce-que je ne peux pas le toucher lui. C’est juste impossible. « Je peux pas y croire pour nous deux ! Si t’y crois pas, on fais rien, point ! » J’arrive pas à réaliser. Je sais pas ce qu’il veut, je sais pas ce qu’il pense, ça me rend dingue, dingue, dingue.
On sera plus rien l’un pour l’autre.
Comment. Comment il a pu, comment il a osé prononcer ses mots, alors que moi, je ne me risque même pas à les penser ? Il les a dit, en me regardant yeux dans yeux. Il les a dit, les a pensé. Y a un truc qui va tout gâcher, forcément. « Alors on est comme les autres. Mike, Ashley... Nous deux y’a rien de plus. Nous deux, c’est pas assez fort pour tenir. » Tristesse. Amrtume. Et rage, rage, tellement de rage. « Moi j’suis assez fort. C’est toi qui l’es pas. » Je le pousse doucement, me cambrant en arrière, bombant le torse, observant de haut son corps mou heurter mollement le bois. « T’es faible. » Mépris. Je le fixe toujours, mon regard s’embrasant soudainement, est-ce que je viens de comprendre ? Notre relation est née dans le sex. C’est ptet bien tout ce qui l'intéresse. Et comme un con, moi, j’y mêle d’autres choses. Mépris dans ma voix, mépris dans mon regard. Provocation. « Si t’y crois pas et que tu veux faire ça que pour le cul, va voir ailleurs. Va voir ailleurs Morgan. Va t’faire prendre par d’autres. J’suis sûr que la liste est longue pour les intéressés. »
Passion.
Mal. Continue de jouer au con, Jim. Continue de te faire du mal tout seul. Comme si ça suffisait pas qu’il t’en fasse.
Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 16:04
« N’y pense même pas. »
Il n’ose plus bouger, surpris que Jim ait lu dans ses pensées. Coup d’épaule. Il reste debout, ne tressaille pas. Hors de question de montrer qu’il est blessé. Mais lorsqu’il entend le bruit du verrou, il lève soudainement les yeux. Panique, comme pris au piège, ça l’angoisse de n’avoir plus aucune échappée. Impossible de fuir désormais. Il regarde Jim passer de nouveau à coté de lui et choper ses affaires. Ça n’a peu voire aucune importance désormais. Son sac passe par la fenêtre, qui est ensuite fermée. Il est de plus en plus acculé, contraint de finir dos au mur, poussé dans ses derniers retranchements. Ses omoplates heurtent la porte dans un bruit sourd. Il cille à peine avant de lever les yeux vers Jim. « Qu’est-ce que tu veux ? » Toi. Toi. Et encore toi. Il lui hurle du regard, il aimerait que Jim lise ces mots dans ses iris. « Tu veux que je te dise que tout ira bien ? Que je te rassure ? Que je te dise que j’y crois pour nous deux ? » Oui, murmure le moi au creux de l’oreille, comme tout à l’heure. Mais non, il peut faire une croix dessus, Morgan a bien compris qu’il ne méritait pas de l’entendre dire ça. Il le reconnaît plus. Caprice. Il veut juste Jim. Jim qui sourit, Jim qui illumine ses journées. Jim qu’il aim- « Mais putain tu viens d’me couper les ailes, connard ! » Fini la passion dans le regard, c’est la peur qui s’installe. Coup sourd contre la porte, Morgan s’y adosse un peu plus, s’éloignant à peine de Jim. Il peut pas partir, il doit rester là, à soutenir le regard noir que lui lance le garçon en face de lui. Tranchant, acéré, comme des lames. Il se fait littéralement planter. Ça fait mal. Agonie. « Je peux pas y croire pour nous deux ! Si t’y crois pas, on fait rien, point ! » C’est si soudain, si inattendu, c’est trop beau pour être vrai, pour ça qu’il n’arrive pas à y croire. Jim comprend que dalle. Morgan explique jamais rien. Et ça part en live. Ça va trop vite, ça devrait lui plaire. Mais non.
« Alors on est comme les autres. Mike, Ashley... Nous deux y’a rien de plus. Nous deux, c’est pas assez fort pour tenir. » C’est trop fort justement, tellement de choses en plus, des ressentis que Morgan a jamais eu auparavant. Tout ça, entre ses mains. Ça implique qu’il doit y faire attention. Et il sait qu’il est maladroit, il a la poisse, il va finir par tout lâcher, tout faire tomber. Les fondations ont beau être solides, il imagine toujours le pire. Sauf qu’il n’ose rien dire, rien répondre. Il se contente de rester là à dévisager Jim alors qu’on l’accable de reproches, impassible. Exaspéré lorsque l’autre évoque Mike et Ashley. Ce serait comme avec eux. Qu’est-ce qu’il en sait ?
« Moi j’suis assez fort. C’est toi qui l’es pas. » Ferme la. Ferme la. Ferme la. « T’es faible. » Morgan serre les poings, griffant les paumes de ses mains. Il s’en doute, qu’il est loin d’être fort, mais il a toujours tenté de se prouver le contraire. C’est la première fois que Jim lui dit ça. Jim c’est la personne pour laquelle il a vraiment de l’estime, à qui il tient le plus. Alors si c’est lui qui affirme ça..
« Si t’y crois pas et que tu veux faire ça que pour le cul, va voir ailleurs. Va voir ailleurs Morgan. Va t’faire prendre par d’autres. J’suis sûr que la liste est longue pour les intéressés. »
Haine. Agressé, Morgan se défend comme il peut. Il se redresse pour mettre une énorme tarte dans la gueule de Jim. Il s'était dit qu'il en viendrait pas à lever la main sur son pote mais là c'est trop, il ne trouve aucun autre moyen de contrer. Il le fusille du regard, la gorge serrée. Recule. Dégage. « Comment tu veux que j’y croies si tu me traites de putain ou de minable à chaque fois que je doute ? Pardon d’être un raté, c’est vrai que pour toi c’est facile. T’es dans la classe des plus forts, t’es le meilleur du bahut, t’es populaire, tu gères quelque soit la situation. Bah moi j’nique mes études, je maîtrise que dalle, j’fais pas sourire tout mon entourage et j’m’en sors rarement tout seul. J’suis faible et si te convient pas, tu peux aller t'faire foutre. » Il le bouscule, le force à reculer, hargneux comme un animal blessé, il montre les crocs. Il va craquer, faut qu’il éloigne Jim de lui, histoire de garder la face. « Entre nous ça a même pas encore commencé alors arrête, merde ! »
S’adossant de nouveau à la porte, il tente de reprendre son souffle, puis se détourne pour être dos à Jim, pour essayer d’ouvrir le verrou mais surtout pour ne plus voir toute cette rage dans son regard. Il fait de son mieux, il y arrive pas, il a les mains qui tremblent un peu et la vue brouillée. C’est la looze.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 17:05
Un coup. Électrique. Mes cheveux volent, s’écrasent sur ma figure rougie, envoyée valsée. Yeux clos, mâchoire crispée, je glisse lentement ma main sur ma peau meurtrie, et remonte jusqu’à mes cheveux, que j’empoigne, serrant également l’autre poing au bout de mon bras tendu vers le sol. Souffle.
J’en avais besoin. J’avais besoin de ce coup. Remettre les idées en place. Revenir à la réalité. Revenir à quelque chose de sensé. Revenir à la raison.
« Comment tu veux que j’y croies si tu me traites de putain ou de minable à chaque fois que je doute ? » C’est comme ça. C’est comme ça que je fonctionne. Avec toi. Parce-que t’a la place la plus haute dans mon estime. Alors quand tu déconne, je te rabaisse. Je te provoque. J’te dis des conneries que je pense pas. Juste pour voir ce que t’a dans le ventre. C’est con hein ? C’est comme ça. J’ai besoin que tu sois à la hauteur. Tu n’a pas le droit de me décevoir. Parce-que je place tout en toi. Parce-que putain, je sais ce que tu vaux.
Et je viens de voir ce qu’il a dans le ventre. Mieux que des mots, il a enfin trouvé une façon claire d’exprimer ce qu’il ressent. Félicitations. « Pardon d’être un raté, c’est vrai que pour toi c’est facile. » Facile ? J’ouvre les yeux, rive sur lui un regard de chien, plissant un oeil, me mordant la joue. « T’es dans la classe des plus forts » Hein ? Mais qu’est-ce qu’on en a à... ? « t’es le meilleur du bahut » Mais je m’en... « t’es populaire, » Je plisses les yeux, hoche lentement la tête en le dévisageant, bouche entrouverte, retrousse le nez. Mais qu’est-ce qu’on en a à fouttre de tout ça ?! « tu gères quelque soit la situation. » ... « Bah moi j’nique mes études, je maîtrise que dalle, j’fais pas sourire tout mon entourage et j’m’en sors rarement tout seul. J’suis faible et si ça te convient pas, tu peux aller t'faire foutre. » Mais tu me fais sourire moi, tu me rend heureux, tu me rend dingue ! C’est toi ma force putain, tu crois que ça s’explique comment toute ma réussite ? C’est toi qui fait ça putain, réveilles toi ! C’est toi mon soleil abruti !
Ma gorge se noue, je le fixe, laissant mes muscles se détendre, ma rage s’amenuir. J’arrive pas à lui dire, ça me brûle la gorge, j’ai envie de lui crier, mais je le vois souffrir, et ça me fait un mal de chien.... C’est ça le problème ? Il se prend pour un raté ? Réellement ? Parce-que j’ai des bonnes notes et organise des fêtes, il se dévalorise pour ça ? Mais on s’en fout de ça bordel ! Il me pousse, me pousse encore, je recule, manque de trébucher sur le tapis; je m’accroche à la chaise, le fixe, la peine et l’incompréhension s’emparant à nouveau de moi. j’avais besoin de ce coup dans la gueule pour apaiser ma rage, c’est fait. Maintenant je veux qu’on arrête. Bordel, arrêtons Morgan, je suis épuisé. Arrête de te dévaloriser, arrête de te prendre pour un moins que rien alors que pour moi tu es tout. « Entre nous ça a même pas encore commencé alors arrête, merde !» Qu’est-ce que j’en sais moi ?! Ca a commencé dès notre rencontre ! Ca a commencé cette nuit là, ça a commencé à la piscine toute à l’heure ! Ca a pu commencer n’import quand, je ne sais pas, j’en sais rien, si seulement je savais quand tout ce putain de merdier a commencé ! Et le voila qui essaie de sortir. Non. Ne me laisse pas. T’a pas le droit. Reste, c’est un ordre. Le loquet s’ouvre. Non. La porte s’ouvre. Non. Ma main s’écrase dessus, fracas. La prison se referme. Mon autre main se referme sur son épaule, le retourne, et mes lèvres s’écrasent sur les siennes. Fracas. Je dévore ses lèvres. Son souffle. Sa langue. Je colle mon corps contre le sien, l’emprisonne. Il est à moi. Rien qu’a moi. Ma main glisse sur son épaule, son cou, vient se plaquer sur sa joue. Je lui mord la lèvre. Je l’embrasse comme jamais. Parce-que je veux lui faire sentir tout ce que je ressent. Et Dieu, il y en a, des choses. La rage. La peine. Le désespoir. L’espoir. L’amitié. L'envie. La fraternité. L’affection. Le désir. La peur.
Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 21:36
Malgré la panique, il entend le loquet se déverrouiller. Il a réussi, il va pouvoir sortir, fuir, enfin. Fini les regards méprisants et les arguments haineux. Fini Jim. Son cœur manque un battement. C’est difficile d’avoir le choix de partir, de le laisser là. Te retourne pas, contente toi d’ouvrir cette foutue porte et vire de là. Et après, qu’est-ce qu’il fera ? Faut pas qu’il se pose la question. L’extérieur. C’est ce qu’il veut ?
Bruit sec de la porte qui claque tout à coup. Sursaut. Parce qu’il sent une main ferme sur son épaule. Il se crispe. Jim va lui rendre son coup. C’est ce qui lui vient à l’esprit d’abord. Il a le temps de le voir s’approcher, un frisson lui parcourt l’échine, sa respiration s’arrête. Fondu au noir. Il sent les mèches de cheveux de Jim chatouiller son visage. Caresse. Ses paupières s’abaissent. Jim qui l’embrasse. Son torse se soulève alors qu’il inspire doucement. Résurrection. Il s’approche, tout près, tout contre lui. Encore trop loin à son goût. Les mains de Morgan se referment sur les épaules de Jim. Il devrait le repousser, après tout ce qu’ils se sont dit. Mais il le tire plutôt vers lui, pour qu’il n’y est plus aucun espace entre leurs corps. Les dents de Jim qui égratignent légèrement sa lèvre inférieure. Soupir. Il entrouvre à peine les yeux avant de les refermer aussitôt. Ça signifie qu’il ne lui en veut pas ? Qu’il lui pardonne de s’être comporté comme un vrai connard ? C’est cent fois mieux que des mots.
Il s’arrête, rompt le baiser pour reculer légèrement son visage, posant son front contre le sien. Histoire de retrouver le souffle que Jim lui avait volé sans scrupule. Et puis pour ensuite esquisser un léger sourire.
« Rectification : arrête pas.. »
Il murmure à peine, n’articule rien de plus. Y en a marre des phrases à rallonges qui veulent rien dire, des discours réfléchis. À mort la raison. Ses bras enlacent le cou de Jim, se croisant derrière la nuque de ce dernier. Ses doigts se perdent, tantôt dans ses cheveux, tantôt en haut de son dos, qu’il effleure doucement. Ses lèvres ont de nouveau capturées celles de Jim, plus fort, impatientes. Addict. Il lui en faut encore un peu, voire beaucoup. Alors il l’embrasse passionnément, voire à la folie. Il fait durer, il peut plus s’en passer, il va lui falloir sa dose de Jim quotidienne maintenant, c’est mort. Enfin bon, soit dit en passant c’est une dépendance plutôt cool. Il finit par s’arrêter, au moins quelques secondes, déjà enivré. Ses yeux se rouvrent, il se pose, allô Morgan, ici la terre, son regard, son être tout entier se focalise sur Jim. Silence. Il desserre l’étreinte de ses bras, les posant simplement sur les épaules du jeune homme qui venait de lui retourner la tête. Éclat de rire, dilué dans un souffle.
« Fallait le dire plus tôt. »
Il incline légèrement la tête, poussant un long soupir, en train de s’en remettre. Son sourire s’efface, il prend désormais une expression plus sereine, paisible. Il dévisage Jim, s’excusant du regard.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 7 Déc 2013 - 23:04
MORGAN
« [...] On en a fait, du chemin [...] »
Ses lèvres. Ses lèvres, putain de bordel de merde. Ma main toujours contre la porte, celle qui est sur sa joue glisse, glisse sur son torse. Il intensifie le baiser, empoignant mes cheveux, se collant contre moi alors que je nous plaque contre la porte, répondant à ses lèvres avec la même intensité. Ses caresses m'électrisent, son corps m’excite, ses lèvres m'envoûtent. Parce-que dès que l’on se touche, la dimension physique de notre passion apparaît, toute aussi explosive que que nos émotions. Je le désire. Je le désire comme un fou, et ce, dès que je le touche. C’est mon aphrodisiaque, et il suffit que ma langue le goûte pour que mon désir s’emballe instantanément. C’est trop. C’est beaucoup trop. Comme tout, entre nous, en fait. « Rectification : arrête pas.. » J’en ai pas l’intention. Je laisse échapper une exclamation rieuse, le regard à la fois attendri et chargé de désir, mon front contre le sien, mes longues mèches brouillant à peine nos regards. Je passe ma main dans mes cheveux, les dégageant - sans grand effet - et je suis de nouveau attiré par Morgan qui vient capturer mes lèvres.
Mes ailes repoussent. Je remonte. A chaque tours de nos langues, je monte un peu plus, à chaque caresse dans ma nuque, je vole un peu plus haut. Ne me fais plus jamais tomber, Morgan. Je t’en supplie. Ma main sur son torse glisse jusqu’à saisir sa hanche, que je colle un peu plus contre moi, si c’est encore possible. Mon autre main quitte la porte, vient saisir délicatement sa nuque. Ca s’arrête de nouveau. J’ouvre les yeux. Et comme chaque fois depuis cette nuit, quand j’ouvre les yeux pour voir à qui appartiennent ces lèvres qui me rendent dingue, une vague de bonheur, d’euphorie m’envahie. C’est lui. C’est Morgan. Sourire. On en a fait, du chemin, depuis cette photo le soir de notre rencontre. Il y a eu des rires, des disputes, plus ou moins violentes. Du sex. De la rage. Des larmes. Du plaisir. Du désir. Et à cet instant, dans nos regards, s’échange la tendresse. Joli panel d’émotions. Donne m’en encore. Donne m’en plus. Je veux tout de toi.
Désormais, ce sera différent. Je n’ai jamais été jaloux en couple. Je sais que pour lui je le serais. Je n’ai jamais été possessif. Je le serais. Je n’ai jamais été un accro du sex. Je le serais. Je ne ‘ai jamais été tendre. Je le serais. Parce-que pour la première fois, je veux bien faire ces concessions. J’y suis forcé. Forcé par ce que je ressens. Cette fois, c’est différent.
« Fallait le dire plus tôt. » « Je cherchais les mots. »
J’esquisse un sourire moqueur. Ironie. Parce-que les mots, on ne les a pas. On ne les a jamais eu, et on ne les aura jamais. On se disputera, encore et encore. On aura toujours autant de mal à s’exprimer. Je me prendrai d’autres baffes. Mais je m’en fiche. Je ne veux pas me poser de questions. Est-ce que ça marchera ou pas. Combien de temps. Comment ça finira. Laissons les questions aux autres. Et profitons. J’approche mes lèvres des siennes. Laisse mon nez frôler le sien. Fais une pression sur sa hanche. Je soupire, baissant mes yeux sur ses lèvres. Je passe ma langue sur elle, sourit, et lève dans ses yeux mon regard joueur. Parce-que c’est comme ça que je suis, en couple. Séducteur et joueur. Je sais qu’il me désire. Et j’en joue. Crois-moi Morgan, avec moi, ce ne sera pas platonique. Crois-moi, on va s'amuser. Crois-moi, tu vas kiffer. « Ton café est froid. » Et, l’oeil taquin et le sourire sadique, je lui mordille la lèvre avant de le lâcher en douceur, me reculant. Rompant le contact. Rompant l’alchimie de nos corps enlacés. Et jouant avec son désir. Je me retourne dos à lui, sourire aux lèvres, m’étire en hauteur - conscient que mon tee-shirt se soulève et dévoile quelques parties de mon corps - en me dirigeant vers la fenêtre que j’ouvre.
Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Dim 8 Déc 2013 - 17:59
« Je cherchais les mots. » Cherche encore alors, dis m’en plus. Il se remet à peine que Jim s’amuse de nouveau à le tenter. Sans s’en rendre compte il esquisse un sourire, alors que leurs visages s’approchent et que leurs lèvres s’effleurent. Foutu magnétisme. Si Morgan s’écoutait, il couperait court à ce petit jeu et se jetterait aussitôt sur lui. Mais il se tient, parce qu’il aime bien ce genre de tension, et ça lui fait plaisir de revoir cette lueur espiègle dans le regard de Jim. Il lui avait manqué. C’est comme des retrouvailles. Le souffle chaud de son soupir le ferait presque rougir et il pique un fard pour de bon lorsqu’il sent quelque chose d’humide sur ses lèvres. Il fait mine de lever les yeux au ciel avant de les reporter sur Jim. Nan il peut pas faire comme si il était exaspéré par son comportement, parce que c'est ce qu'il préfère chez lui. Euphorie, rien qu’en le voyant. « Ton café est froid. » Comme si c’était ce qui le préoccupait là tout de suite. Ses paupières s’abaissent une seconde alors qu’on mordille sa lippe inférieure et il se retient de soupirer lorsque Jim le lâche. Il le laisse lui échapper à contrecœur, Ça lui parait trop court. Enfin, il sait que dans tous les cas, avec lui, ça lui paraîtra toujours trop court.
« J’ai jamais aimé le café t’façon. »
Il hausse les épaules, l’air de rien, fait mine de ne pas être resté sur sa faim. Ça ferait trop plaisir à Jim. Même lorsque ce dernier s’étire, il fait de son mieux pour ne pas ciller. Ok il joue pas l’innocent non plus, quand il entrevoit le bas du dos de Jim il mate quand même. Parce que sérieux, qui ne materait pas ? Et ne pas profiter de cette vue ce serait juste du gâchis, on est d’accord. Mais hors de question de s’enflammer, faut faire durer, c’est ça le plus amusant. Il cesse de s’adosser à la porte pour se redresser, il est en vrac, débraillé, il passe un main dans ses cheveux pour les remettre en place. C’est fou comme il a suffit de quelques minutes pour qu’il finisse dans cet état. Et le pire c’est qu’il sent que ça va sûrement être la même chose à chaque fois. Il est pas plus étonné que ça. Avec Jim ils ont toujours fait dans l’excès, c’est pas aujourd’hui que ça changera. Quelques pas pour passer derrière le comptoir. Il vide la tasse de café froid dans l’évier avant de la poser histoire de se faire un chocolat chaud plutôt. « Tu me dois une clope. » Air narquois. « Sers-toi, elles sont dans mon sac. » Mais bordel c’est compliqué de faire comme si de rien n’était alors qu’il y a quelques dizaines de secondes encore Jim le maintenait fermement contre la porte tandis qu’ils s’embrassaient plus passionnément que jamais. Ses joues le brûlent encore. Il s’approche, Jim est dos à lui, devant la fenêtre, quelques pas encore, il s’arrête juste derrière. Sans hésiter, il glisse ses bras autour de lui, l’enlace, au passage il glisse légèrement ses mains un peu froides sous son t-shirt. Il est pas trop tactile d’habitude mais fuck off. Sourire. Il place son visage contre la nuque de Jim. C’est un peu comme l’autre soir, avant qu’il n’arrête tout et qu’ils s’engueulent, c’est le même genre de sentiment. Il se pose vaguement la même question en tout cas.
« Et maintenant ? »
InvitéInvité
Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Dim 8 Déc 2013 - 19:57
M♥RGAN
« [...] Mes yeux bondissent entre les siens, alors que [...] »
« J’ai jamais aimé le café t’façon. » J’hausse un sourcil, ouvrant la fenêtre. Je vois, monsieur frime en prenant du café mais n’aime pas ça, haha. Je laisse échapper un rire, hochant la tête, attendri par la petite confidence. Je lui réclame une clope, l’accusant implicitement d’avoir téj la mienne, et il me répond de me servir dans son sac. Instinctivement je me retourne vers l’entrée, fais un pas, et m’arrête. Regard blasé. J’ai envoyé son sac par la fenêtre y’a quelques minutes. Fock. Meeeh. Faut que je lui en pique une, sinon je vais oublier. « K. » Et d’un impulsion, j’pose mon cul sur le rebord de la fenêtre, balance mes jambes par dessus, atterris dans le gazon, et fouille dans son sac, accroupi. Je pourrais ramener le sac, qu’il puisse, éventuellement, récupérer son bien, mais ce serait pas drôle. Alors, sourire goguenard aux lèvres, je laisse tomber son paquet de clopes sur le rebord de la fenêtre et me hisse de nouveau à l'intérieur, prenant soin d’abandonner son sac dehors, et ouvert. Juste pour l’emmerder. Une fois à l’intérieur, je me cale le ventre contre le mur, pieds croisés, les coudes sur le rebord. Je glisse une de ses clopes entre mes lèvres, mais c’est vraiment histoire de lui taxer, parce-que je préfère dix mille fois mes roulées. Briquet, flamme, taffe. Je lève les yeux au ciel, laissant la fumée pénétrer mes poumons, puis s’échapper par mon nez rapidement. Je souris. De beaux horizons se profilent.
Son corps, derrière moi. Il m’enlace. Mon coeur se serre, mon sourire s’étire. Je me courbe légèrement en arrière, laissant échapper un gémissement en sentant ses mains froides sur mon ventre et mon torse. Souriant, je viens poser ma main libre sur l’une des siennes, la laissant par dessus mon tee-shirt, laissant le tissu séparer nos peaux. Je sens son visage sur ma nuque. C’est bon. J’exerce une légère pression sur sa main, signifiant que je lui rend l’étreinte, glissant à nouveau la clope que je laisse entre mes lèvres, ma main désormais libre venant faire tourner le briquet entre mes doigts. Je suis bien là. Je suis juste bien. Heureux. Je sais, je suis toujours heureux... Mais là, putain, c’est tellement dix mille fois mieux.
« Et maintenant ? » J’arrête le briquet entre mes doigts, restant simplement accoudé d’uin bras au rebord de la fenêtre. Maintenant... Je viens ôter la cigarette de mes lèvres et me retourne, glissant mes pieds entre les siens, m’appuyant le dos contre le rebord de la fenêtre. « Maintenant... » J’humidifie mes lèvres, jouant distraitement avec le cordon de son gilet, observant ce dernier. Je glisse la cigarette entre mes lèvres, plissant un oeil et levant l’autre vers lui, souriant. « Maintenant ça va être cool. Maintenant, y’aura les potes, et nous. Maintenant, y’aura les cours, et nous. Y’aura les fêtes et nous. » Jôte la clope de mes lèvres, la déposant sur le cendrier derrière moi, traînant comme d’habitude sur le rebord de fenêtre. Je le regarde, avec tendresse, un bras se calant sur son épaule, ma main venant tripoter ses cheveux, et l’autre vient s’agripper à l’un de ses passants de ceinture, l’attirant vers moi, un peu plus, toujours plus. Mes yeux bondissent entre les siens, alors que dans notre position actuelle, il est presque plus grand que moi. « Maintenant, les gens vont nous mépriser. Mais on s’en foutra. On s’pelotera devant eux. Tu viendras dans ma piaule, et j’viendrais dans la tienne. On aura du mal à se lâcher. » Répète. Je répète ses mots de toute à l’heure. Mais son histoire, à partir de ce moment, devenait dramatique. Je récupère la clope, que je glisse entre mes lèvres, avant de déposer de nouveau ma main sur lui, cette fois, sur sa taille, glissant mes doigts sous son tee-shirt pour le caresser, à peine. « Sauf qu’un jour, ça sera encore mieux que la veille. Et chaque jour suivant sera meilleur encore. »
Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Lun 9 Déc 2013 - 6:05
And I'll burn myself, but just had to touch it to do
Derrière Jim, dehors sur le gazon, il aperçoit son sac. Morgan pensait qu’il aurait au moins la gentillesse de lui ramener avec ses clopes. Soupir discret, ponctué d’un sourire en coin. À force il s’y est fait, et puis désormais il a tout le temps de se venger. Parce que oui, maintenant ils l’ont, le temps. Il le lâche une seconde à peine, le temps de le laisser se tourner vers lui, avant de revenir aussitôt contre son corps. Il ne peut pas s’empêcher d’inspirer doucement, déjà parce Jim sent super bon, et puis il a toujours aimé l’odeur de la cigarette. Ça lui rappelle de vague souvenir. Il y avait sa mère qui clopait à longueur de journée, imprégnant chaque meuble de leur appart’ miteux de ce parfum, arôme tabac; il y avait Mike qui le repoussait un peu, ponctuant son geste d’un “tu pues la clope Morgan”, avec un air exaspéré. En y repensant il fronce les sourcils, avant de secouer légèrement la tête, comme pour chasser toutes ces réminiscences qui ne sont pas à leur place ici. Puis il plonge son regard dans celui de Jim. C’est pas grave, des souvenirs il s’en fera tout un tas, y a pas de problème. À commencer par cette journée, cet instant.
« Maintenant... » Son souffle s’arrête et on entendrait presque son sourire se dessiner sur ses lèvres, alors qu’il est suspendu à celles de Jim, attendant la suite. Ça fait un moment qu’il attend la suite, la réponse à cette foutue question qui lui trottait la tête depuis trop longtemps. « Maintenant ça va être cool. Maintenant, y’aura les potes, et nous. Maintenant, y’aura les cours, et nous. Y’aura les fêtes et nous. » Tout le comble. Il aime l’histoire qu’on lui raconte, et au passage il se dit que Jim qui fume est super canon. Les volutes qui s’échappent d’entre ses lèvres pour former un voile à peine opaque entre eux, avant de se dissiper. “Nous”. Il ne se lasse pas d’entendre ce mot, il jubile à chaque fois que Jim le prononce. Il ne peut pas s’empêcher de se mordiller la lippe inférieure lorsque Jim l’approche de lui et il laisse ses mains sur les flancs de ce dernier, au dessus de sa taille, sous son haut bien sûr. Hors de question de rompre le contact. Leurs regards à la même hauteur. Ça l’a toujours angoissé qu’on le regarde aussi longtemps dans les yeux mais il ne se détourne pas, s’imprègne de ces prunelles noisettes dans lesquels il lit les sentiments qu’il a longtemps rêvé d’y voir. Continue, continue, t’arrête pas.
« Maintenant, les gens vont nous mépriser. Mais on s’en foutra. On s’pelotera devant eux. Tu viendras dans ma piaule, et j’viendrais dans la tienne. On aura du mal à se lâcher. »
Écouter Jim lui dire tout ça le rend littéralement euphorique. Ça sonne mieux quand c’est lui qui énonce ce discours. Et Morgan a hâte de l’appliquer. Il a hâte d’en avoir rien à foutre de ce qu’il y a autour, il a hâte de peloter Jim devant les idiots qui gêneront, il a hâte de squatter sa chambre et de l’inviter dans la sienne. Frisson lorsque Jim effleure sa taille. Ça lui fait encore un peu étrange, il a pas l’habitude. C’est vrai quoi, c’est les filles qu’on prend par la taille, ce genre de contact il s’y est pas encore fait. Enfin, il faudra bien qu’il assimile le fait que ça risquait d’arriver souvent.
« Sauf qu’un jour, ça sera encore mieux que la veille. Et chaque jour suivant sera meilleur encore. »
Son visage s’illumine un peu plus, ravi. Jim rectifie, corrige la connerie qu’il a sorti tout à l’heure. Il préfère cette version là. Et puis une sorte de satisfaction, quelque chose de vachement égoïste, qu’il oserait jamais avouer, ce serait trop embarrassant. Il doit y avoir, quoi… des dizaines et des dizaines de nanas qui rêvent d’entendre Jim leur sortir ça, et c’est à lui qu’il le dit. À lui et à personne d’autre. Ça lui vend du rêve.
« Wah, je savais pas que t’avais un coté lover. »
Il étouffe un rire, fait mine de ricaner, alors que ses joues sont rouge pivoine, alors que sous son sweat, son cœur se tape un sprint. Ça a jamais été son style d'exprimer clairement ce qu'il ressent de toute façon. Il enlève une de ses mains de sous le t-shirt de Jim pour saisir sa clope du bout des doigts, avant de porter le filtre à ses lèvres. Fossette. L’extrémité incandescente se consume un peu plus vite alors qu’il inspire. Il la lui rend ensuite, alors qu’il lui souffle doucement la fumée au visage, l’air innocent. Après ça, il remet sa main où elle était. « Tu sais dans quoi tu t’embarques, au moins, Jim ? Faut que je te lise les termes et conditions d’utilisation ? J’sais pas, au cas où. Personne prend le temps de les lire.. » Et puis Jim, le connaît assez bien pour savoir comment est Morgan au quotidien. Déblatérer des idioties pour éviter de montrer son embarras, c’est bien son genre. Il se met contre Jim, cale sa tête contre son torse, sous la sienne, parce qu’il réalise que son visage est sûrement enflammé alors mieux vaut qu'il soit hors de son champs de vision. La honte putain. « Enfin si tu veux bien fréquenter la poisse incarnée je vais pas t’en dissuader. » Surtout pas. Il bouge plus, il est bien. Et puis pour le moment il compte rester un peu comme ça, le temps qu'il se calme.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Lun 9 Déc 2013 - 12:27
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« Wah, je savais pas que t’avais un coté lover. » Je rectifie les commissures de mes lèvres, baissant les yeux l’air humble, balançant un infime coup de tête sur le côté. Faussement humble. « T’a pas encore compris que j’étais parfait ? » Ahahahaha. La blague. « Krr krr. » Je le taquine du regard, et laisse la cigarette s’échapper de mes lèvres. Humidifiant celles-ci, je suis le filtre des yeux, quittant mes lèvres pour se glisser entre les siennes. J’ai l’impression de voir les traces de mes lèvres épouser ses lippes. Je souris, cillant. On a toujours fait ça. Toujours. J’crois qu’il y a pas une seule clope qui a échappé à la règle. Quand l’un de nous deux fume, l’autre lui pique au moins une taffe. Depuis toujours. Et maintenant que je me focalise sur nos lèvres, j’ai la sensation que c’était notre façon de nous embrasser. Avant. Avant même de nous rendre compte de cette attirance. Je récupère entre mes doigts notre petit pêché, esquisse un sourire, fermant les yeux une seconde alors qu’il me souffle dessus. Sexy. Tête penchée, je lève sur lui mon regard. J’ai jamais été insensible à ce petit numéro, pourtant basique. Je me rappelle, avant, quand il me faisait ça. Je lui lâchai, en riant, un truc du genre Grrr arrête j’vais t’en rouler une. Conneries du genre. Comme quoi. ... Comme quoi...
Momo m’débite des conneries, et je le regarde faire, tranquille, confiant. Comme toujours. Je lui souris, l’écoute, pouffe de rire en hochant la tête. Qu’il est con. Je glisse ma main dans son dos, toujours sous son tee-shirt, me redressant légèrement alors qu’il s’est niché dans le creux de mon cou. Reposant ma tête sur la sienne, je pose mon regard sur le mur d’en face, pensif, la clope au bec, mon autre bras accoudé à la fenêtre. Fréquenter la poisse incarnée hein... ? Alors je lâche, presque chantonnant : « Allo la luuune ici Jiiim. On signale que la poisse on la subit déja depuis longteeeemps. » Je ricanne, je sais quelle tête il fait. Il doit se mordre la lèvre, ou truc du genre. Parce-que son pouvoir lui fait honte. Normal. Mais il a pas à en avoir honte avec moi. J’ôte le bâtonnet fumant de mes lèvres, en tapotant la cendre par dessus mon épaule. « Tu sais, je compte plus le nombre de merdes qui m’arrivent depuis que je suis avec toi. Les tickets à gratter perdant. Les merdes de piaf qui nous tombent dessus. Les embouteillages à cause d’un méga accident, dont celui qui nous a fait rater le putain de concert de Lenny Kravitz. Quand on a passé la soirée bloqués sur l’autoroute tout les deux, à écouter des grésillements parce-qu’à cet endroit là, pile, on ne captait aucune station. » Souvenirs. Encore. Ils sont encore plus savoureux maintenant. « T’a même porté la poisse à ma grand-mère cet été, quand le chien du voisin est anormalement devenu fou et lui a niqué son potager, pile la nuit qu’on a passé là-bas. » Je ris. La poisse de Morgan, elle fait partie de notre relation. « Ca fait parti de toi. Et je la kiffe autant que le reste. Parce-qu’à chaque fois que ça arrive, on passe un moment super quand même. » Je pique une dernière taffe avant d’écraser la clope dans le cendrier.
« Bon pour le concert j’ai toujours les nerfs. Lenny Kravitz quoi. Mais en échange, j’ai eu un début de nuit bien awkward avec toi, la voiture en aquarium, pendant qu’on se moquait de l’allure romantique que ça prenait. » Mon sourire s’élargie, l’émotion me rattrapant. Ce soir là, ils étaient défoncés. Ils avaient déliré sur le fait que ça faisait très comédie romantique - même si la weed à rien à fouttre là - et se glissaient des mots doux, voir des fantasmes à voix haute, en gémissant. C’était tellement n’importe quoi sur le coup. Mais ptet pas tant que ça, quand on y repense. Je m’hudifie de nouveau les lèvres, les laissant venir caresser son front alors que je ferme les yeux, m'enivrant de l’odeur de son fuckin shampooing auquel j’ai toujours aimé me shooter. Mes doigts glissent dans son dos. Il est doux. Yeux clos, je ne peux m’empêcher de repenser à notre nuit aux passages secrets. Des images en tête. Putain de merde, qu’est-ce que ça me fait envie. Je les chasse de mon esprit, me contente de sourire, inspirer avec force, et je dépose un baiser sur sa tête, ramenant mon autre bras sur sa nuque pour le serrer plus fort contre moi.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 14 Déc 2013 - 3:35
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« Allo la luuune ici Jiiim. On signale que la poisse on la subit déja depuis longteeeemps. »
Chuuut. Morgan l’entend ricaner et il cache son visage contre le t-shirt de Jim au fur et à mesure qu’il l’entend énoncer toutes les bourdes et les situations gênantes qu’il a pu engendrer. Depuis le temps qu’ils se connaissent, c’est sûr que Jim a pu assister à pas mal de miracles. En fait Jim doit sûrement être l’une des personnes à qui Morgan a le plus porté la poisse dans ce bahut. À chaque fois qu’on le déstabilise, qu’on l’énerve, qu’on le provoque, c’est mort, il devient le porte-malheur ultime, et vu le nombre de situations awkward qu’il a vécu avec ce mec… Il est toujours pas saoulé, à force ? La preuve, il lui dit qu’il a arrêté de compter. Nan, Jim, plz, pas de best-of des meilleurs coups de pute du destin provoqués par Morgan… « T’as même porté la poisse à ma grand-mère cet été, quand le chien du voisin est anormalement devenu fou et lui a niqué son potager, pile la nuit qu’on a passé là-bas. » Bon ok ça c’était marrant. Rire de nouveau, alors qu’il repose sa tête correctement sur le torse de Jim. « J’ai pas pu goûter son super gratin de courgette du coup, dégoûté quoi... » C'est dégueulasse les courgettes...
« Ça fait parti de toi. Et je la kiffe autant que le reste. Parce qu’à chaque fois que ça arrive, on passe un moment super quand même. » Pire que les plaisanteries, c’est ce genre de phrase qui lui fait perdre tous ses moyens. Son étreinte se resserre légèrement, son visage s’illumine de nouveau, il tape le smile en scred, profitant du fait que Jim ne le voie pas. Parce qu’au fond ça lui fait super plaisir qu’on ne le maudisse pas lui et sa poisse pour une fois. Il se mordille la lèvre inférieure, vu qu’il est euphorique tout à coup il voudrait pas se mettre à rigoler pour rien, ça serait chelou. Mais il fait de son mieux pour se tenir sérieux parce que si il se laissait aller il serait en train de secouer Jim en monde GNIIIIII T’ES SÉRIEUX. Juste hystérique inside, tellement c’est difficile pour lui de réaliser malgré le fait que paraisse évident et logique. Nan. Self control.
« Bon pour le concert j’ai toujours les nerfs. Lenny Kravitz quoi. Mais en échange, j’ai eu un début de nuit bien awkward avec toi, la voiture en aquarium, pendant qu’on se moquait de l’allure romantique que ça prenait. »
Putain si il s’écoutait il le lâcherait plus, il resterait des heures comme ça. Il a le sentiment que plus rien ne peut lui arriver ni l’atteindre désormais. Même si il se sent pas trop en confiance pour la suite. Son air enjoué se ternit à peine, il a le regard un peu plus grave, alors que Jim le serre plus fort dans ses bras. Long soupir dépité. Faut qu’il arrête de se mentir. Il craint qu’Ashley lui fasse la gueule, ou que Mike commence à emmerder Jim, ou qu’on les regarde de travers. Il joue le mec insouciant mais c’est Morgan, il angoisse pour trois fois rien c’est bien connu. Il a pas la foi de faire face à tout ça, c’est comme une énorme flemme. Comme toujours quand il est avec Jim il a envie de faire des folies, mais là c’est le level au dessus. Il se retient de lui dire “viens on se casse sans prévenir, on s'en va, ça les ferait bien chier.” Nan Morgan, arrête de penser à tout ça sérieux. Jim lui disait quoi à l’instant ? Silence. Ah ouais. Souvenir. Sourire. Oh merde c’est vrai. Il a toujours pas compris comment Jim a fait pour rester calme alors qu’ils avaient raté le concert de l’année, l'évènement pour lequel ils avaient économisé un max pour que tout soit parfaitement bien préparé. Mais t’auras beau prendre toutes les précautions du monde, avec Morgan, ça servira jamais à rien.
« J’me souviens de cette soirée. »
Il se redresse pour lever la tête vers Jim et plonger son regard dans le sien. Malice. Ça lui revient, peu à peu. Ils étaient partis loin, très loin, c’était abusé tout ce qu’ils se disaient, et tellement gênant. Jamais Morgan répéterait ces aveux alors qu’il est clean et sobre, c’est juste pas possible. Pas des trucs aussi gros. Il lui lance un sourire plus que narquois. « Et j’me souviens très bien de tout ce que tu me disais. » Rien que d’y repenser, il sent ses joues changer de couleur. Il fait de son mieux pour ne pas rire, parce que c’était quand même vachement ridicule comme situation. Embarrassant, osé, mais ridicule. Haussement d’épaules, accompagné d’une moue faussement déçue. « Mais bon faut dire qu’on était défoncés, t’étais sûrement pas sérieux... »
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Sam 14 Déc 2013 - 13:04
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« J’me souviens de cette soirée. » Je baisse les yeux sur lui, l’enlaçant toujours de mes deux bras. « Et j’me souviens très bien de tout ce que tu me disais. » Je laisse échapper un rire, levant la tête en arrière une seconde et replongeant mon regard dans le sien, l’air malicieux. « Etonnant. Les probabilités pour que tu t’en souvienne étaient de 24,63. » Oui, parce-que pour Jim, tout n’est que question de mathématiques. Alors si les probas étaient faibles, Morgan ne s’en rappelait plus, point. Je détourne le regard ailleurs, réfléchissant à mes propres souvenirs.
« J’étais sûrement pire que toi alors... Parce-que j’me souviens plus de grand chose exactement... » « Mais bon faut dire qu’on était défoncés, t’étais sûrement pas sérieux... »
Je détourne mon regard sur lui, lentement, plongeant mon regard ans le sien. « Moi pas sérieux ? Ca me ressemble pas. » Rires. « Nan plus sérieusement, j’me souviens de quelques trucs...» Malice. Je lève mon bras pour glisser le bout de mes doigts dans les cheveux de Morgan, dégageant son oreille où je glisse mes lèvres en fermant les yeux, mon sourire s’étirant. « Tu sais de quoi je me rappelle... ? » Alors, mon sourire ne cessant de s’étirer, je lui chuchote ce que j’ai en tête. Des choses que je lui ai dis cette nuit là. Ca avait commencé soft, une genre de battle de et moi j’te roule une pelle... et moi j’te mord la langue... et puis c’était complètement parti en délire. Et après réflexion, l’autre gémissant à nos paroles, je crois qu’on peut dire qu’on a fait l’amour... Avec des mots. Parce-que franchement, les sensations y étaient. Alors je raconte à Morgan ce que je racontais ce soir là, et comme pour illustrer mes pensées, l’une de mes mains vient se glisser, tout doucement, sur son cul, que je caresse sensuellement à travers son jean qui le rend putain de sexy. Et, continuant mes paroles plus qu’osées, j’entrouvre les yeux, sourire taquin aux lèvres, observant sa réaction. Parce-que si lui est incapable de redire de telles choses... Moi je suis Jim. Totalement décomplexé. Je finis par une petite tape sur son cul, et me recule, me passant la langue sur les lèvres en laissant s’échapper un petit rire devant la gueule qu’il fait. « Bon, c’est pas très poétique ni très catho... Mais... J’étais sérieux. » J’approche alors mon visage du sien, plongeant mon regard plus profondément en lui. « Sauf qu’à l’époque, c’était pas possible. A l’époque. » Espiègle, je lui lèche le cou et me recule. Je me défais de son étreinte, le fixant l’air coquin, et finit par le quitter des yeux en pouffant de rire, moqueur, direction la cuisine. Oui, j’ai du mal à tenir en place. Il faut que j'occupe l'espace. Et je suis pas très câlin non plus, c’est mon grand défaut en couple. Même si, en l’occurrence, je sais que j’aurai envie de câliner Mo sitôt que je l’aurai quitté. Mais j’aime bien me retenir un peu. Ca ne rend les étreintes que plus agréables. Puis, honnêtement, ça me permet de me faire désirer, j’avoue.
J’ai aussi du mal à pas avoir quelque chose dans la bouche, sans mauvaise pensée. Quand c’est pas la clope, c’est la bière, quand c’est pas la bière, c’est le café, et quand c’est pas le café, faut que je bouffe.
J’ouvre le placard, saisi le bon gros pot de Nutella, et une cuillère. Je l’ouvre, et me sers copieusement avant d’enfourner la cuillère dans ma bouche. Et puis, me déhanchant d’avance, je fais le tour du comptoir, quitte la cuisine, pot en main et cuillère à la bouche, saisi la téléco de la chaine-hifi et met en route mon CD de Dubstep, ou plutôt notre CD, parce-qu’il y a pas grand chose qui n’appartient pas à l’autre. On l’a crée et gravé ensemble, c’est notre CD. Toujours en mode Nutella, je laisse mon corps onduler, mes jambes bougent d’elles-même, mes pieds glissent, mon corps se courbe légèrement, et mes mains me fouttent le Nutella en bouche.
« Mmmh, tu sais, je me souviens pas de tout mais j’ai quand même en tête quelques trucs que tu m’a dis... Parce-que j’étais pas le seul hein, toi aussi t’a été sacrément coquin. » Je lève les yeux sur lui, hausse un sourcil. « Alors ? T’étais sérieux toi ? » Et ce disant, je fais glisser ma cuillère sur ma langue, suçant bien tout le Nutella pouvant s’y trouver, fixant Morgan avec un demi-sourire, mon corps ondulant toujours doucement.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Dim 15 Déc 2013 - 0:38
We should do something right, but we can do something better
« Étonnant. Les probabilités pour que tu t’en souvienne étaient de 24,63. »
Sauf que Morgan porte la poisse, et avec lui n’importe quel calcul quelque soit le degré de logique est tout simplement faussé. Sourire. Parce que ça lui fait toujours plaisir de perturber un tant soit peu les probabilités de Jim. Il veut qu’avec lui, les proba’ n’aient plus aucun sens. Il le dévisage, voit sa risette s’accentuer, l’entend rire. Les jours qui avaient suivis cette soirée, il avait fait mine d’avoir zappé tout ce qu’ils avaient pu se dire, pour éviter de revenir sur le sujet plus que gênant. Il se voyait pas en reparler le lendemain, alors il avait mit ça sur le dos de la fumette. Fausse amnésie. Mais bon, désormais on s’en fout, c’est plus amusant de s’en rappeler. Il a envie d’inverser les rôles, pour une fois il aimerait bien plonger Jim dans l’embarras. Faut pas oublier que Morgan c’est avant tout un petit con qui a toujours aimé se jouer des autres. « Nan plus sérieusement, j’me souviens de quelques trucs...» Quelques trucs, c’est tout ? Il toise Jim, la bouche en bec verseur. Exigeant, comme toujours. Mais sa moue boudeuse s’éclipse lorsqu’il sent le souffle chaud de Jim près de son oreille, la fossette se creuse, soupir amusé.
« Tu sais de quoi je me rappelle... ? » Il ne répond pas, se contente de fermer les yeux. Il le sait trop bien. Ah, faut pas, c’est mal, c’est pas le moment. Merde il a l’impression d’être un pur connard à avoir cette conversation et cette proximité avec Jim alors que ce matin encore ce dernier avait une petite amie. It’s Mr StealYoGurl. Abusé. Il aurait pas dû continuer dans la lancée, il aurait mieux fallu changer de sujet. Il lui chuchote des choses tellement osées. C’est obscène. Morgan inspire doucement, ses dents malmènent sa lèvre inférieure. Il a toujours eu une très bonne imagination et les souvenirs sont clairs. Au fur et à mesure qu’il écoute Jim, ses joues d’abord puis sont corps tout entier s’enflamment. Encore pire lorsqu’il se rend compte que le blond prend un plaisir sadique à illustrer ses propos par des gestes. C’est pas la première fois que Jim le touche à cet endroit là, mais jusqu’à présent c’était pour déconner. Parce qu’ils s’amusaient de ce coté border line. Jim et Morgan ils faisaient semblant de se tripoter devant tout le monde pour se donner en spectacle, ça faisait rire le public. Là, Mo’ est loin de se marrer. Jim est trop proche, sa voix est trop suave, ses mots sont trop explicites, tout dans l’excès. Il peut pas avouer que ça lui plaît, même si ça se reflète sûrement dans son attitude. Il a du mal à tenir en place, il remue un peu, tente de se reculer avant de laisser tomber et rester comme il est. Et lorsque Jim conclue son récit par une fessée, il sursaute et lui griffe les flancs, rouvrant tout à coup les yeux. Il se recule, lui lance un regard pleins de reproches alors qu’il retient un éclat de rire, espérant qu'il lise dans ses pensées. Connard, t’as pas intérêt à faire ça quand y a du monde autour ou je te fais pire encore.
« Bon, c’est pas très poétique ni très catho... Mais... J’étais sérieux. » Comme si la poésie et la bonne conduite étaient leur genre. Morgan ne s’attendait pas à ce que Jim lui compose des sonnets romantiques pour le faire craquer de toute façon. Tant mieux, ça le mettrait plus mal à l’aise qu’autre chose. La poésie il y pige que dalle. Il préfère déconner et chercher l’autre comme maintenant. C’est un jeu auxquels ils jouent depuis trop longtemps pour s’en passer. « Sauf qu’à l’époque, c’était pas possible. » Yep Sherlock. « À l’époque. » Il hausse un sourcil, comme si il ne comprenait pas pourquoi Jim insistait sur ce point. Ses paupières s’abaissent le temps que la langue de Jim embête son cou et il lève finalement les yeux vers lui lorsqu’il se recule. Il le lâche également, l’air de dire que ça ne faisait rien. Léger tour sur lui même pour s’adosser à la fenêtre, à laquelle il s’accoude un peu, désinvolte. Il n’a pas dit un seul mot depuis tout à l’heure, il regarde Jim se servir de la bouffe, toujours en train de se goinfrer celui là. Musique. Ah putain si seulement il lui avait ramené son sac avec ses clopes, dedans il a ce qu’il faut pour rouler.
« Mmmh, tu sais, je me souviens pas de tout mais j’ai quand même en tête quelques trucs que tu m’a dis... Parce-que j’étais pas le seul hein, toi aussi t’a été sacrément coquin. » Morgan prend un air faussement surpris, mais son sourire en coin le trahit. Il se souvient de ce qu’il a dit, il avait suivi Jim comme d’hab’ et ils étaient partis loin tous les deux. Les mots qu’ils avaient pu prononcer ce soir là équivalaient sûrement ceux de son ami. « Alors ? T’étais sérieux toi ? »
Son dos quitte le rebord de la fenêtre et il s’approche de Jim. « Mh. Est-ce que j’étais sérieux quand j’te disais que je rêvais d’avoir mon corps piégé entre le tiens et le matelas ? Plus près encore. Que t’agripperais alors ma taille ? Il saisit les poignets de Jim pour l’obliger à rester tranquille. Que tu me ferais hurler ? Avant de se serrer contre lui avec un regard plus que suggestif. Que j’te supplierais d’y aller plus fort, encore, aa~ Jiim~ ? » Silence, sa risette espiègle s’estompe et il profite de la tension tout à coup pour s’emparer de la cuillère histoire de s'en servir une bonne de pâte à tartiner, assez pour chopper du diabète en une seule bouchée. Air dubitatif, ponctué par un haussement d’épaules. Un pas en arrière, puis deux, il met la cuillère dans sa bouche, fait demi tour et s’avance vers le canapé. Il s’étire et, comme Jim tout à l’heure, exhibe le bas de son dos. « J’sais pas… Regard furtif alors qu’il tourne à peine la tête vers Jim. Peut-être. » Sourire. Il s’affale dans le sofa, boulottant le Nutella sur la cuillère.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Dim 15 Déc 2013 - 1:36
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En posant la question, je sais déja comment va réagir Morgan. Il va minauder, détourner le regard. Il va me dire qu’il se rappelle plus, ou va trouver un quelconque moyen de changer de sujet. Parce-que c’est Morgan... Enfin, il reste le mec le plus imprévisible que je connaisse... Et quand il s’y met, j’fais moins le malin. Mais ça reste tellement rare comparé à tout ce que je lui fais endurer, que j’en oublie souvent qu’il en est capable. Aussi, quand il se lève pour s’approcher de moi, je ne peux m’empêcher de pencher la tête, légèrement surpris, vaguement intéressé. « Mh. Est-ce que j’étais sérieux quand j’te disais que je rêvais d’avoir mon corps piégé entre le tiens et le matelas ? » Mon pas dansant se stoppent, les ondulations de mon corps s’arrêtent en plein mouvement. Avec agilité et élégance, je reviens à une position normale, le regardant avec un tout autre intérêt. Mmmmh, Morgan, moi je l’ai chuchotté... Tu ne va quand même pas faire plus osé que moi, si... ? « Que t’agripperais alors ma taille ? » Mon coeur s’accélère, et je le fixe, un sourire carnassier aux lèvres. Si il savait. Si il savait l’effet qu’il me fait, quand il s’en donne la peine. Je le fixe; il n’est plus question d’occuper l’espace, de faire le mec stylé qui danse, ou de m’empiffrer. D’ailleurs, la cuillère est restée dans ma bouche, mon mouvement s’était bloqué devant la soudaine témérité de Morgan. Lui agripper la taille hein ? Images. Je sors la cuillère de la bouche, me mordant la joue, le dévorant du regard alors qu’il me saisit les poignets. Un geste qui paraît rien comme ça. Mais dans une relation ou les rôles de dominant et dominé sont clairement établies, ça a son petit effet, de renverser un peu la vapeur, même pas un petit geste si anodin. « Que tu me ferais hurler ? » Images. La nuit aux passages secrets. Ses gémissements, d’abord doux, puis de plus en plus fort, au fur et à mesure que le temps passait. J’inspire une grosse bouffée d’air, littéralement bouche-bée par ce souvenir qu’il a fait ressurgir en moi.
« Que j’te supplierais d’y aller plus fort, encore, aa~ Jiim~ ? » « ... Arrête mec... »
Un chuchotement dans un souffle profond, un léger rire silencieux, alors que je détourne le regard quand il se colle à moi. Mon coeur s’est accéléré, et c’est pas la seule partie de moi qui a été sensible à ce Morgan séducteur, ce Morgan qui prend les devants. Je me mord la lèvre, souriant, me moquant de moi-même tant il m’a désarmé en deux secondes. Oui mais voila. Les passages secrets, c’était y’a deux mois. Et depuis, je rêve de lui. Je fantasme sur lui. Régulièrement. Trop régulièrement. Et là, je l’ai là, à moi, pour moi, et me sortant ses armes de séducteur. Je sais pas si il a conscience de l’effet qu’elles ont sur moi. Ce qui est certain, c’est que je connais les capacités des miennes, mais les siennes m’étonneront toujours.
Il me pique la cuillère, je le laisse faire, l’observant. Il est beau. Qu’est-ce qu’il est beau. Je suis des yeux la cuillère qui se glisse entre ses lèvres.
... Ses lèvres... Il me taquine, s’éloigne, et s’étire, exactement comme moi. Mes yeux glissent sur sa peau qui se découvrent. Son cul. Je détourne les yeux, laissant échapper un rire nerveux. Je me crois dominant. Il m’appelle des fois le boss dady. ... Mais c’est quoi, dominer, quand l’autre te fout dans cet état avec deux regards et trois mots ? Je claque doucement mes dents, fixant la fenêtre, souriant. Ouais, j’ai peut-être un trop grand égo, et savoir que Morgan réussi à me faire tourner la tête en deux secondes, ça me frustre. Ca me frustre, autant que j’adore ça. Parce-que, qu’il le fasse en tant qu’ami, normal. Mais je pensais qu’en couple, il allait s’assagir, et se contenter de minauder. D’être la gonzesse. L’amoureuse. La caline. Mais il me prouve que je me trompais. Et putain, ça me fait tellement plaisir. Ca m’intimide même, putain. Je me mord la lèvre, posant mon regard sur lui, sur le canapé. J’ai envie de lui. J’ai tellement envie de lui. Je m’approche finalement, toujours habité par ce sourire moqueur, contre moi-même. J’ai beau avoir le monde à mes pieds quand je veux... Morgan, lui, il m’a a ses pieds, et quand il veut. Je pousse ses jambes pour m’asseoir, mon peau de Nutella toujours à la main, dans lequel je plonge mon doigt. Et, le portant à la bouche, je tourne les yeux vers lui. Je le regarde quelques secondes. Des images de la soirée aux passages me reviennent en tête. Mais la soirée en elle-même. Celle ou il avait appuyé avec moi sur l’accélérateur, jusqu’à ce qu’on finisse par baiser sur le canapé d’une salle commune, ou n’importe qui pouvait entrer à tout instant. Il m’avait rendu fou. Tellement fou. J’hoche finalement la tête de gauche à droite, le quittant des yeux pour me pencher en avant, sur les coudes, continuant de glisser mon doigt du pot à mes lèvres.
Et pour une fois, je ferme ma gueule. Parce-qu’il a réussi à me clouer le bec, et qu’il me faut quelques instants pour retrouver mes esprits. Mais j’ai trop d’images en tête. Deux mois. Deux mois que je rêve de ça. ... Et deux mois que je fais l’amour à Ashley en pensant à lui... Mon sourire se perd à peine, mes yeux perdus dans la pâte à tartiner.
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Sujet: Re: Bang bang, he shot me down, bang bang. Dim 15 Déc 2013 - 6:14
We should do something right, but we can do something better
Et à aucun moment il ne lâche ses iris noisettes, l’air innocent d’abord, puis de plus en plus provoquant. Plus rien à bouffer, Morgan garde la cuillère dans sa bouche, serrant ses dents dessus. Il voit Jim s’approcher pour s’asseoir mais ne bouge pas, risette alors qu’il le laisse déplacer ses jambes. Il se cambre à peine pour s’étirer de nouveau avant de se détendre, poussant un soupir. Ses bras reposent lascivement au dessus de sa tête sur l’accoudoir et il fixe le plafond quelques secondes avant de reporter son attention sur Jim lorsqu’il sent le regard de ce dernier sur lui. C’est le blond qui se détourne le premier. Fierté qui s’amplifie au fur et à mesure que les secondes passent, parce qu’il a la confirmation que pour une fois, c’est bien lui qui a eu le dernier mot. Pour une fois il a réussi à désarçonner Jim et ça lui fait vachement plaisir. Il sait que Jim a facilement le dessus. La plupart du temps il laisse faire, il ne répond pas, il laisse l’embarras le gagner et il subit. À force il oublie presque que si il le veut vraiment, il peut inverser les rôles, rien qu’un instant. Et des fois, quand l’envie lui prend ou que l’occasion est trop bonne, il joue le jeu, il tente de faire pire. Parce qu’il a beau nier, il sait faire pire.
Jim en tête à tête avec sa pâte à tartiner le fait sourire. Il reste un moment à le toiser avant de s’appuyer sur ses coudes pour se redresser, s’asseyant en tailleur à coté de lui. « Qu’est-ce que tu fous..? » Regard qui se porte sur le pot de Nutella quelques secondes avant de revenir à Jim. Main qui vient frôler sa cuisse du bout des doigts. Sourire espiègle. Comme si ils étaient encore à l’arrière de cette bagnole à se raconter le scénario de leur fantasmes. Comme si pour lui le jeu auquel ils avaient joué ce soir là n’avait pas encore pris fin. Il approche son visage pour venir susurrer à son oreille, tout doucement, ses paupières s’abaissant à moitié. « J’voulais que tu m’en étales dans le cou et que tu nettoies avec ta langue. Si tu manges tout y en aura plus assez. » C’est tellement abusé. Il s’était dit qu’il ferait l’effort de rester stoïque encore un peu, histoire d’admirer sa réaction. Mais il finit par éclater de rire, se reculant légèrement, hilare. Ça lui plaît mais c’est tellement étrange. Nan, décidément il se voit pas s’aventurer sur ce terrain là. Y a certes ce truc en plus avec Jim désormais, mais pour le moment il préfère pas se positionner, mieux vaut laisser les choses se passer. La gonzesse qui voit tout en rose, le mec obscène, aucun des deux n’est franchement son genre. Il trouvera un compromis plus tard, il s’en fait pas pour ça. Assez proche, il en profite pour laisser la cuillère dans le pot.
« J’vais chercher mon sac. » Il a vraiment, VRAIMENT envie de fumer. À tout de suite le canapé. Il se lève, fait les quelques pas qui le séparent de la porte, parce qu’il veut pas se la jouer sportif comme Jim tout à l’heure en passant par la fenêtre. Ses muscles commencent à tirer un peu, le prof avait raison, il s’est précipité à la piscine et les courbatures le lui font bien sentir. Jamais patient, comme d’hab’. Il ouvre la porte, sort le temps de récupérer ses affaires, ne s’étant pas du tout inquiété pour ces dernières. Faudrait vraiment être un gros gitan pour lui piquer ses fringues de rechange et son shampooing. En rentrant il ferme derrière lui, l’air de rien. Retour au point de départ, mais avec ses feuilles et son herbe. Il se laisse tomber à coté de Jim, bien calé contre le dossier, sortant le nécessaire pour ensuite commencer à rouler. Silence.