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 ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)

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MessageSujet: ORDER : if u are capable, hate me. ( /! scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockJeu 5 Déc 2013 - 23:27
sleep

Silence magistral. Complet. Le cabanon est vide. On arrive à entendre quelques goûtes d’eau heurter le marbre immaculé de la salle de bain. Les volets sont entre ouverts, laissant innocemment filtrer un brin de lumière, ce dernier allant s’écraser sur le sol et sur un dos nu, minant d’être endormi.

Le cabanon n’est pas vide. Il reste Anshu, allongé sur son lit, sommeillant à peine. Ses yeux s’ouvrent délicatement, la lumière les agresse sans aucune conviction. Il fronce les sourcils, se recroquevillant sur lui même, enveloppé dans sa couverture. Il jette un bref regard sur la pendule. 15h. Il est beaucoup trop tard. Un soupir. Referme ses yeux.

Le calme était agréable. Parce qu’une tête de plus avait rejoint le cabanon. Comme si Jim ne lui suffisait pas. Il n’avait pas besoin d’une de ses fangirl - fangirl parce qu’elle lui ressemble trop pour être originale, Jim était peut-être là depuis plus longtemps qu’elle. Il était plutôt connu alors… Herm.
De plus, elle était horriblement laide, avec une voix horriblement niaise et des vêtements horriblement moches. Il grimace rien qu’à imaginer sa tête. Qu’il est mauvais, quand même, Anshu.

Il roule sur le ventre, la tête face à l’oreiller. Ça faisait quelques jours déjà qu’il n’avait pas vu Corentin. Ah non, c’était pas Anshu qui allait venir à lui après tout, ce n’est pas lui qui réclame être puissant. En parlant de ça, il se sentait terriblement affaiblit depuis ces cinq derniers jours. Sans doute pas habitué à un vidage de pouvoir aussi soudain.

Il aggripe l’oreiller entre ses bras, enfouissant davantage sa tête dans l’oreiller. Puis, il pensait beaucoup trop en ce moment. Enfin il ne pense qu’à une seule chose ; à ce qu’il s’était passé aux ruines. Il grogne.
Sérieusement. Il ne regrettait pas une seule seconde le baiser qu’il lui avait offert. Enfin si on peut appeler ça un baiser…? Ça n’a même pas duré cinq secondes, c’était bref. Il aurait dû la foutre, sa langue. Mais il avait envie d’aller doucement avec lui. Quel idiot.

Et il tourne la tête sur le côté, soupirant. Il avait trop mal au doigts. Pour Anshu, c’était trop complexe de sortir du sparadrap et des bandages, ah ça oui. Donc il n’avait rien fait. Et il avait également dû écrire - prendre appui sur les trois seuls doigts brûlés pour se faire - à Ashley pour lui dire que ça allait. Car oui, s’il ne répondait pas sous 24h, c’était la mort.

Il se gratte la tête. Il fallait qu’il se coupe les cheveux. Les pointes. Elles commençaient à être abîmées, et la pousse sera ralentie, voir même stoppée. Oui, Anshu croyait encore à sa croissance capillaire après un mètre soixante-dix de cheveux.

Il ferme les yeux. Trop de choses à faire. Trop de choses à penser. Il ne savait plus où donner de la tête. Mais ça ne fait aucun doute, sa principale préoccupation restait Corentin. Depuis qu’il était là, il acceptait peu à peu la mort de Drew. Pourquoi ? Il n’en sait rien. C’était naturel. Il souffrait, mais nettement moins qu’avant. Oh que oui, qu’il souffrait. Mais dans sa tête, il se dit que s’il souffrait tant que ça, il n’aurait pas été l’embrasser, lui, son cousin, le cousin de Drew. Il ronchonne doucement, replaçant la couverture qui avait glissé le long de la cambrure de son dos.

Et il sursaute, hoquetant de surprise. On toque à la porte, brutalement. Son coeur bat à mille à l’heure, ses yeux s’ouvrent nettement plus. Il se redresse doucement, laissant le raffut continuer de s’étaler sur le morceau de bois. Ce devait être Jim. Il a dû avoir paumé ses clés. Ah, ça doit être lui. Il serre les dents.

Et il entoure son draps autour de sa taille, laissant sa chevelure voiler son torse. Une main sur la poignée, un soupir, il ouvre.

Stupeur. Il cligne des yeux, s’essuyant les yeux.
… Co..rentin…?



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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockVen 6 Déc 2013 - 20:41



feat. SARAH

« [...] me mordant la lèvre, détournant le regard [...] »
 « [...] Ils se faisaient du mal, s’attiraient l’un l’autre vers le fond, tout en étant comme … dépendants de cette relation. [...] » Il croque. Son ongle craque entre ses dents.  «[...] il avait décidé de changer … Il a suffi qu’il revoit Anshu pour sombrer à nouveau. » Il cille. Arrache ce qu’il reste de son ongle. Cherche quelque chose du regard. Non, il ne cherche rien. Rien de palpable. Il cherche des réponses à toutes ses questions. « [...] Mais ils se brisaient mutuellement. Ils se faisaient du mal [...] » Pourquoi. Pourquoi. Comment. A nouveau, un ongle claque dans ma bouche. Je le souffle. Rumine. Mes doigts tapotent sur la table, mon cerveau bout, mes yeux galopent. Poussant un soupire vif, je pousse mon assiette, abandonnant la moitié de mon repas. Dans le même geste, je m’écarte de ma table, et débarasse. Les autres sont à la cantine; moi je n’ai pas cours cette aprem, alors je suis rentré. Un thé et une heure après, je suis assis à la même table, révisant. Je relis, écris, me remémore, apprend. Mes yeux glissent sur le papier, les mots prennent sens dans mon esprit, du moins, jusqu’à ce que mes yeux s’arrêtent sur le mot Egypte, et que mon cerveau se déconnecte sans même que je ne m’en rende compte. Et je ne sais combien de temps après - peut-être trois secondes, peut-être une minute - je secoue brièvement la tête, soupire, bois une gorgée de thé et reprend ma lecture. Géographie. Concentre-toi. Concentre-toi, idiot.

Ses lèvres. Son souffle. Les rumeurs. Il est un monstre de méchanceté, d’arrogance. Froid, intolérant, impitoyable. Il porte tout les maux du monde sur ses épaules.
Mais Drew l’aimait.

Il est gentil. Il est doux. Il est altruiste. Il est généreux. Il est courageux. il est attentionné.
Mais il détruisait Drew.

Je soupire de nouveau, me lève, jetant mon stylo sur la table. M’étirant, je porte mes deux mains à mes cheveux, mon regard circulant sur la pièce. Que faire ? Impossible de bosser, j’arrive simplement pas à me concentrer. Je termine mon thé, va jeter le petit sachet à la poubelle, rince ma tasse dans l’évier. En sortant de cours toute à l’heure, j’ai croisé le grand blond à la mèche rose. Pour la deuxième fois, je lui ai demandé où était Anshu. Pour la deuxième fois, il a tenté de me résonner. Il m’a dit de faire attention à moi. Pourquoi ? Pourquoi devrais-je me méfier de quelqu’un qui a été si attentionné avec moi ?

Le piège se referme.

J’enfonce mes mains dans mes poches, quittant le cabanon. Il est chez lui. Peut-être qu’il est seul. « Fais attention à toi. » Je passe ma langue sur mes dents, rumine, m’arrête et toque, laissant une main dans la poche de mon jean noir ajusté. Je frappe de nouveau à la porte. Est-il seulement là ? Je frappe de nouveau, la patience ne fait pas partie de mes vertus. Et alors que je tambourine la porte de mon poing, une clé déverrouille la porte; je réajuste la capuche de mon gilet gris, me mordant la lèvre, détournant le regard alors qu’il m’ouvre, torse-nu, avec pour seul vêtement un drap noué sur ses hanches. « Salut. » J’entre, le bousculant légèrement, déglutissant, sans lui accorder un regard de plus.

C’est la première fois que j’entre ici. Je repère bien vite son lit; celui ou il n’y a pas de drap. Instinctivement, je m’approche de la cuisine, m’asseyant sur un tabouret haut du comptoir. Je vrille sur lui mon regard, une seconde, détourne les yeux. « J’ai des questions. Et je veux ta version. » Sous entendu que j’en ai déja discuté avec d’autres. Sous entendu que je te respecte assez pour entendre ce que tu as à dire, plutôt que de me fier aux médisances des autres. « Je sais que tu faisais du mal à Drew. Que tu l’a fait jusqu’à la fin, alors qu’il a essayé de s’en sortir. » Amertume. « Je veux savoir pourquoi et comment tu faisait ça. » Pourquoi ? pourquoi mener une telle enquête ? Ca ne le ressuscitera pas, ça ne me regarde même pas. Mais je veux savoir. Je veux comprendre qui il est, je veux comprendre... Dans quoi je m’embarque, à lui offrir ma confiance, mon admiration, mon temps, et... .
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockVen 6 Déc 2013 - 22:15
h.a.t.e.

Boum. Le coeur bat. Boum. Il aimerait fermer la porte. Boum. Il ne le regarde pas, mais Anshu, lui, le fixe.
… Boum.

Il entre, comme ça. Son coeur s’arrête. Sa tête pivote, l’observant se diriger en direction de la cuisine. Regard noir. ...Prend tes aises, surtout. Tu es chez toi ici. Ironie. Il se retourne, claquant la porte de son pied. Sans doute susceptible, oui. Un simple geste suffisant à le mettre de mauvaise humeur.

Il tempête intérieurement. Cinq jour, et au bout de cinq jours, il vient dans mon cabanon sans aucune raison. C’est terriblement irritant. Et il s’approche alors de la cuisine, allant s’appuyer sur le mur séparant les deux pièces. Il déglutit, ses muscles se tendant. Le bruit gras du tabouret contre le sol. Froissement de vêtements. Silence. Regard. Il se brise. Le silence se brise, laissant la voix de Corentin raisonner à travers le cabanon.

Il le regarde attentivement, entre ouvrant les lèvres. Et son coeur bat. Mais ce n’était pas le genre de battements qu’il avait ressenti auparavant. C’était quelque chose de plus désagréable. Il laisse lentement ses lèvres s’embrasser. Déglutition. Et finalement, il se redresse. Il plisse les yeux, ses traits se faisant plus durs.

Mêle toi de tes affaires. Les gens trop fouineurs, il détestait ça. Et il s’approche, allant grimper sur le comptoir, juste à côté de lui, jambes et bras croisés. Il serre les dents, le fixant. Mauvais.

Si tu veux vraiment le savoir, va demander à Sarah ou à Selphie. Elles te diront sûrement la vérité. Une minute de réflexion. Il se remémore ses paroles. Mais si tu veux ma version, tu as sans doute déjà été parler à quelqu’un…

Il claque sa langue contre son palet, se plaquant une main au visage. Il baisse lentement la tête, plongé dans un moment de réflexion intense. Il n’aimait pas étaler sa vie ainsi. Mais celui ou celle qui lui avait raconté ça l’avait bien fait. Il n’était plus tellement à ça prêt, il faut dire. Mais cependant, il ne voulait pas lui dire réellement tout le mal qu’il avait fait à Drew. Ça lui ferait rappeler des mauvaises choses.

Sa main s’ôte lentement de son visage pour aller rejoindre ses bras. Il se redresse, secouant la tête avant de le regarder. Finalement…

Hmpf. Dans tous les cas, tout le monde sait que j’ai fait du mal à Drew. Pour eux, on était que deux animaux féroces uniquement capables de se grogner dessus et de se mordre. Et il hausse les épaules. Pour moi, Drew n’essayait pas de s’en sortir. Sinon il aurait coupé les ponts avec moi. Il devait sans doute déjà savoir qu’il était voué à la souillure pour le restant de sa vie. Et moi, je le savais aussi. Sa canine afflige sa lèvre inférieure d’une douce pression.

… C’était de sa faute, à elle. La haine refait surface. La profondeur de ses prunelles semble abyssale. Il détourne le regard, fixant un point que lui-même ne pourrait dénoncer. Et ses ongles se plantent dans ses bras.

Elle faisait tout pour me mener la vie dure. A moi, à lui. Mais Drew était bon. C’était quelqu’un de bien. Il ne voyait pas son jeu. Parce que sa faiblesse était les femmes. S-Selphie. Cette fille me dégoûte. Elle paraît tellement pure… Tu dois sans doute la connaître, elle est dans ta classe. Et son regard se pose sur lui. Elle l’attirait à la lumière, sans aucune vergogne, devant moi.

Il soupire, se calmant peu à peu. … Tu dois dire que c’est une bonne chose, n’est-ce pas…? Pour répondre à tes questions, je faisais ça car c’était son destin. Tu sais, sombrer dans les “ténèbres” ne signifie pas être une bête sordide et assoiffée de sang. Mais son coeur était déjà en grande partie noirci à cause du temps. Je n’ai fait qu’agrandir sa plaie, c’est tout. Pour qu’il se sente soulagé, dans la chaleur de mes bras.

Et il relève légèrement la tête. Je ne regrette rien. Déteste moi pour lui avoir fait enduré tout ça. Je sais qu’en bas, il ne regrette rien. Tu peux me détester. Je l’ai blessé, gravement. Autant physiquement que moralement. Et je ne regrette foutrement rien.

Et il laisse lentement tomber sa tête vers le bas, observant Corentin. Je pense que mon principal défaut reste la possessivité. Et... ça a eu raison de lui. Un bras se redresse, balayant l’air de sa main. C’est tout ce que tu voulais entendre ? Je t’ai dit vaguement ce qui nous liait. J’espère que ça te suffit. Crois moi, ne me crois pas, je m’en tape royalement.

Il se pince la lèvre, chuchotant presque. ...Je n’aime pas parler de ça, sache le.



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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockVen 6 Déc 2013 - 22:57



feat. ANSHU

« [...] quand on est ensemble, tu me prouve que [...] »
 Il s’installe près de moi. J’avais l’intention de pas le regarder tant qu’il est dans cette tenue, mais mes gestes ont tendance à ne plus obéit à ma boite crânienne, quand je suis avec lui. Une main devant la bouche, pouce et index contre mes joues, coude sur la table, je me contente de lever les yeux vers lui. Mon regard droit dans le sien, alors qu’il me suggère d’aller voir Selphie ou Sarah. Bingo, déja fait, et je suis là pour t’entendre toi. Next.

Alors il m’explique. Qu’il a également attiré Drew dans les ténèbres. Blessé moralement et physiquement. Je déglutis. Il me dit qu’apparemment, il aimait ça, et le lui rendait bien. Qu’il n’a pas réellement cherché à s’en sortir. Que c’était leur façon de s’aimer.  Je le quitte des yeux, regardant sans la voir la vitre donnant dehors. Un oiseau, sur le rebord.

«  Je pense que mon principal défaut reste la possessivité. Et... ça a eu raison de lui. » Echo de Sarah, qui disait que lorsque l’on tombe dans les griffes d’Anshu, on en ressort pas. Je frissonne. Inspire. Je lève de nouveau les yeux sur lui, cette fois, mon regard détaillant quelques parcelles de son corps sur son passage.

«...Je n’aime pas parler de ça, sache le. »
« Et moi je n’aime pas rester dans l’ignorance. »

Il se lève, entreprend de faire les cent pas, parce-qu’il a beaucoup de mal à rester immobile. « Tu dis que ça ne me regarde pas, mais depuis que tu m’a rencontré, tu prend particulièrement soin de moi. » Je m’arrête, pose mon regard dans le sien, ne lui laissant aucun échappatoire pour la suite.

« Tu as dis que tu ne me ferais pas de traitement de faveur, hors, tu n’a aucun comportement négatif avec moi. Dehors, tout le monde parle de toi de façon horrible. Même ton colloc me demande de me méfier de toi. Mais quand on est ensemble, tu me prouve que tu es quelqu’un sur qui je peux compter. Tu es là pour moi, et tu me laisse regarder sous ta carapace. » Prends ça. Tu veux jouer le méchant ? Joue le jusqu’au bout, au lieu d’être aussi bon avec moi. Je croise les bras. « Tu ne me donne aucune raison de te fuir. » Au contraire, retins-je. Je cille, vrille mon regard ailleurs. « Alors tout ça me regarde, puisque de toute évidence tout ce qui t'intéresse en moi c’est mon nom de famille. »
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockSam 7 Déc 2013 - 0:18
h.a.t.e.

Il l’observe se lever. Son coeur cogne sa poitrine avec férocité. Sa gorge, son ventre semblent être enserrés avec force. Il n’aimait pas cette sentation - personne n’aimait cette sensation. C’était sans doute l’angoisse, le stress. Parce ce que ses paroles s’échouaient lourdement jusqu’à ses oreilles, plus fatales que jamais.

Et au fur et à mesure, la vérité se dévoile, le masque glisse. Il déglutit, laissant ses mains s’écraser contre le comptoir. Il ne s’en était même pas remarqué. C’est vrai. Sa couverture de méchant prince avait été abandonné pour cette bataille. Il s’était… adoucit. Au départ, il ne pensait à strictement rien. Peut-être que la mort de Drew avait remué en lui ses sentiments purs les plus refoulés.

Mais après avoir mieux réfléchit… C’était pas possible. Alors il plisse les yeux, se rendant compte de cette bêtise, de sa bêtise. Il s’était juste laissé attendrir, comme ça, simplement. Il se savait faible, mais pas à ce point.

Il se mord la lèvre avec force.

Alors tout ça me regarde, puisque de toute évidence tout ce qui t'intéresse en moi c’est mon nom de famille.

Il est abattu. La vérité sonnait comme un poignard en lui. Il ne pouvait le nier - Corentin avait purement raison. Il s’était répété de ne pas le prendre pour Drew, de ne pas s’intéresser parce qu’il ressemblait à Drew, parce qu’il portait son nom.

Et pourtant. Il était tombé dans les épines, s’est laissé attendrir, a croqué le fruit défendu. Et à présent, il devait en subir les conséquences.

Aucun son ne s’échappe de ses lèvres devenues sèches. Il se passe la langue sur les lèvres, ces dernières s’ornant d’un sourire crispé. Puis.

… J’ai l’impression que tu te plains de ma gentillesse. Tu es un privilégié - il l’était aussi, d’une certaine manière. Je n’y peux rien. Veux-tu que je suis hideux et acerbe avec toi ? Si c’est ce que tu souhaites, je le deviendrais. Si on te demande de te méfier de moi, il y a bien une raison à tout cela. Si on te demande de te méfier de moi… Pourquoi tu te risques à aller t’aventurer sous ma carapace..?

Battement de cils, effroyablement lent. Il utilise ce temps pour réfléchir, réfléchir à ce qu’il peut balancer.

Je ne vais pas te mentir. Si je suis ainsi, c’est parce que tu lui ressembles et que tu es son cousin. Donc oui, c’est ton nom de famille qui m’intéresse. Et il reprend sa nonchalance magistrale, observant attentivement chacune de ses réactions. Mais il y a autre chose. Tu sais, il y a également sa soeur à Prismver. Elle s’appelle également Bolton. Et ce n’est pas pour autant que je me suis intéressé à elle. Alors la preuve que quelque chose de bizarre - je ne sais quoi, m’attire à toi, à toi et uniquement à toi.

Et il fronce les sourcils. Je ne sais pas pourquoi je dois te rendre de comptes, après tout. Son regard se fait plus insistant encore. Je te déconseille de vouloir en savoir plus sur ma personnalité... Tu risquerais d’être profondément déçu par ce que je suis réellement. C’est mieux ainsi, je trouve. L’ignorance reste parfois la meilleure des solutions. Et dans tous les cas, t'as rien à gagner.

Et il tourne alors le regard autre part, les muscles tendus, semblant terriblement irrité. Tu m’énerves.




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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockSam 7 Déc 2013 - 1:14



feat. ANSHU

« [...] Pourquoi ? [...] »
 « … J’ai l’impression que tu te plains de ma gentillesse. »
« Je veux juste la comprendre. »

Alors je suis un privilégié, et si je préfère la méchanceté, je peux l’avoir ? C’est tout ce qu’il trouve à dire ? Comme si j’allais me plaindre d’avoir les bonnes grâces d’un jeune homme que j’admire, pour désormais d’autres raisons que sa simple puissance magique.

« Si on te demande de te méfier de moi… Pourquoi tu te risques à aller t’aventurer sous ma carapace..? »
« Je n’ai pas peur de toi. »

Ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai peur de sa puissance magique. Mais j’ai également peur d’autres choses. De découvrir qui il est. J’ai peur d’être déçu, blessé. J’ai peur de l’effet qu’il me fait, sorcellerie.

Mais je n’ai pas peur comme les autres. Je n’ai pas peur de sa pseudo méchanceté. Je me sens comme un privilégié, en effet. Je sens que j’ai une certaine influence sur lui. Un certain contrôle. Une certaine emprise. Et pour ça, je ne le crains pas. En fait, je suis persuadé que lui aussi, quelque part, me craint. Pour les mêmes raisons. Il reprend de plus en plus sévère.

« Donc oui, c’est ton nom de famille qui m’intéresse. »

Un. Deux. Trois. Encaisse. Ignore cette sensation qui te broie le coeur. Voila, détourne les yeux, parfait. Il me parle de Pepper. J’hausse les épaules. Je n’ai rien à dire à son sujet. « Alors la preuve que quelque chose de bizarre - je ne sais quoi, m’attire à toi, à toi et uniquement à toi. » Je continue de fixer cette chose ridicule sur l’étagère, cette petite figurine qui à coup sûr n’appartient pas à Anshu. Il me dit que je ferais mieux de ne pas m’intêresser à lui. Je croise les bras, vrille un regard mauvais sur lui, et laisse échapper une exclamation, un ricanement. « Tu m’énerves. » Hypocrite. Je décroise les bras, bien décidé à lui broyer, sa carapace derrière laquelle il essai déja de retourner. « Tu me fais bien rire. » J’avance vers lui, doucement. « Tu veux pas que je m'intéresse à ta personnalité ? Alors pourquoi tu me laisse t’approcher ? Pourquoi tu me prends sous ton aile ? Pourquoi tu me fais un traitement de faveur ? Pourquoi tu te soumet en me donnant jusqu’à ta puissance magique ? » Je suis désormais face à lui, tout proche. Je pose mes mains avec force sur le comptoir, de part et d’autre de lui, me hissant légèrement en hauteur, même si je suis bien loin d’être à sa hauteur. Je le fixe. Je ne lâche pas ses yeux, pas une seconde. « Pourquoi tu dépose tes lèvres royales sur moi, si ce n’est pour que je m'intéresse à toi, Prince ? »

Marre des détours. Je suis vif, brutal, émotif et impulsif. Marre des questions, des pensées. Je pose des mots sur mes sensations, et je lui lance à la gueule. Peut-être que Drew ne savait exprimer ses sensations que de façon bestiale, ça lui ressemble bien. Mais je ne suis pas Drew. Moi, je suis humain. Terriblement humain.

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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockSam 7 Déc 2013 - 2:00
h.a.t.e.

Il hausse les sourcils, l’observant se montrer plus détestable que jamais.
Tu me fais bien rire.
Ah oui, réellement ?

Il le regarde s’approcher, soutenant son regard. Et chaque questions - questions…? ça n’y ressemble pas. Non, ce n’est pas des questions. Il a l’air d’être emprunt d’un certain côté de Drew.

Toucher là ou il faut, sans ne jamais échouer ses tirs. Oui, car ses mots heurtait avec violence en sa poitrine. Il se sentait mal - mais rien n’y paraissait. Parce qu’il portait justement cette carapace qui avait l’air tant convoitée sur son dos durant toutes ces années.

Et on dirait que les Bolton s’amusaient avec. Qu’ils avaient le pouvoir de briser cette carapace sans l’once d’effort de leur part. C’était tellement horrible. Mais c’est également pour cette raison qu’il ne peut en vouloir ni à Corentin, ni à Drew.

Pourquoi tu dépose tes lèvres royales sur moi, si ce n’est pour que je m'intéresse à toi, Prince ?

Ses yeux s’écarquillent, lentement. Son regard est perdu ailleurs. Il le regarde, proche de lui, mais sans le regarder. Son sang n’avait fait qu’un tour. Pourquoi sent-il le goût de Sarah, dans les parages ?

Il n’avait rien écouté de sa phrase. C’était juste les mots “royales” et “Prince” qui l’avait remué.

Il le fixe, cambrant le dos pour paraître plus grand, le toisant alors de toute sa hauteur. Tu vas arrêter de me poser des questions, oui…? Et surtout, tu vas arrêter de vouloir avoir une raison à tout ? Il y a des choses que moi-même j'ignore la raison. Pourquoi chercher une réponse ? Pourquoi poser cette question ? Cela ne t’apportera rien. Rien du tout.

Et il se détend alors peu à peu, le fixant de toute son amertume. Il laisse ses jambes effleurer ses mains. Et il se penche en avant, un sourire aux lèvres.

Je ne répondrais pas à ta question. Et je ne chercherais pas à comprendre où tu as appris mon identité, en réalité, je m’en fiche. Tu l’auras bien apprit d’une façon ou d’une autre.

Il plisse les yeux. Ce que je veux savoir, c’est ce changement de comportement soudain. Il laisse ses doigts se perdre derrière sa nuque quelque secondes, la quittant bien rapidement. Il y a quelques jours, tu avais l’air d’être ce garçon tout de même bouleversé et embarrassé. Quand je t’ai embrassé, je veux dire.

Et il relève alors le menton. … Cependant, tu viens de détruire à néant la distance qui nous sépare, et ce, en quelques secondes et sans aucune gêne apparente. Je trouve ça particulièrement… troublant. Alors moi aussi j’aimerais te poser une question.

Il prend une grande inspiration, allant agripper sa douce chevelure entre sa main, la tirant en arrière pour l’inciter à lever le menton et plonger son regard dans le sien, plus franchement.

D’où vient toute cette assurance…? Il se penche, rapprochant son visage du sien. Je veux tout savoir. Qu’est-ce qu’il s’est passé durant ces cinq jours ? Un sourire étire son visage. Si tu me réponds, ou du moins, si je ne suis pas déçu par ta réponse, je répondrais à chacune de tes questions. Sans doute.




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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockSam 7 Déc 2013 - 14:33



ANSHU

« [...] pion [...] »


Pourquoi chercher des réponses ? Pourquoi ?? Parce-que ça me rend DINGUE, l’ignorance ! Je veux tout, tout de suite, il faut que les choses aillent vite, que tout soit clair, que tout soit limpide ! Je n’aime pas l’ignorance, les flous, les détours, les secrets. Je suis brut, sans nuances, sans sens caché, sans sous-entendus, sans mystères à découvrir ! Je suis désespérément humain, désespérément banal; il n’y a rien de compliqué à comprendre en moi, il n’y a pas de trésor à découvrir !

Pas comme toi.

Alors je creuse, je fouille, je cherche. Parce-que tu as piqué ma curiosité, plus que ça, tu m’a volé mon admiration. Elle s’est concentrée sur toi. Tu me fascine. Tu me fascine Anshu, je veux découvrir chaque parcelle de ton âme, défaire un a un tout les mécanismes de ton cerveau. Je veux comprendre ce que tu es, qui tu es, ce que tu as dans la tête, dans le coeur. Même ça, même ce corps m’obsède, ce corps d’homme, ce corps qui me fait frémir de peur, parce-que je ne comprend pas ce que je ressens, je ne comprend pas cette attirance, je ne comprend pas pourquoi tes jambes contre mes mains me font frissonner, pourquoi tes jambes écartées et ton corps penché me fait trembler.

« Je ne répondrais pas à ta question. » Il joue. Il joue avec moi. C’est insupportable. Je veux des réponses. Je suis venu jusqu’ici pour des réponses. Je suis venu t’affronter. Et tu pense que je ne suis pas à la hauteur. Mon regard brûle. Mon être brûle. « Ce que je veux savoir, c’est ce changement de comportement soudain. » Je déglutis. Ne lui montre pas que tu tremble. Ne lui montre pas qu’il t’effraie. Continue de puiser ta force du souvenir de Drew, qui lui, était véritablement fort. Moi je ne fais que semblant. Alors quand ses doigt viennent caresser ma nuque, un violent frisson me prend, je baisse la tête, respire comme si je venais de faire une minute d’apnée. Ses doigts me glacent, me brûlent, me piquent. Je ferme la bouche, sèche.

« Il y a quelques jours, tu avais l’air d’être ce garçon tout de même bouleversé et embarrassé. Quand je t’ai embrassé, je veux dire. » Drew. Drew. Drew. Son visage, fermé. Son oeil de glace. On dit que tu lui ressemble. Devient lui. Devient Drew. Parce-que tu sais que lui était de taille face à Anshu. Et tu sais que toi, entre ses griffes, tu vas te faire transpercer.

« … Cependant, tu viens de détruire à néant la distance qui nous sépare, et ce, en quelques secondes et sans aucune gêne apparente. Je trouve ça particulièrement… troublant. Alors moi aussi j’aimerais te poser une question. »

Reprend tes forces. Reprend ton masque. Vite. Avant qu’il ne s’aperçoive qu’en vérité, tu es faible. Ses mains caressent mes cheveux. J’aime ça. J’aime beaucoup trop ça. Et je déteste aimer ça. Il les empoigne, je frissonne, il me force à lever la tête, mais mon masque reste à terre. Et la peur s’insinue doucement en moi. Et il le sait. Il le voit. « D’où vient toute cette assurance…? » Il s’approche, j’ai du mal à déglutir. Je le fixe, l’air sauvage, mais mes sourcils se courbent. Il me fait mal. Qu’est-ce qu’il s’est passé en cinq jours ? En cinq jours, j’ai compris. Je n’ai pas beaucoup dormi. J’ai beaucoup pensé. Même malgré moi. En cours, dans mon lit, sous la douche, au repas. J’ai pensé à lui. A eux. A elles. Et j’ai compris. J’ai compris le jeu d’échecs qui se jouait. J’ai compris que le Roi et la Reine se livraient bataille. Que Drew était la pièce maîtresse à avoir dans son camp. Que Selphie et Selwyn étaient tombées. Mais la pièce maîtresse est tombée elle aussi. Disparue. Envolée. Et moi, je suis le pion qui la remplace. Et à peine arrivé sur le plateau, je me suis vu déchiré, lacéré, démembré pour glisser d’un côté ou de l’autre. Et il en est hors de question.

« Je ne veux pas être votre pion. »

Souffle. Un semblant de détermination, mais la crainte, plus présente encore, dans mes yeux. Je déglutis difficilement, encore une fois, essai de me dégager de sa prise, mais sa poigne sur mes cheveux est ferme.

Je suis faible. Et ça se voit. Je me maudis.
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockSam 7 Déc 2013 - 15:49
h.a.t.e.

Pion. Il ne voulait pas être "notre" pion. Anshu hausse les sourcils. De quoi il parlait, exactement ? Je ne comprend pas. Rien. Et je ne peux plus fuir son regard. Je n'y arriverais pas - même avec la plus grande volonté du monde. Je. Il se mord la lèvre. Pion. Votre pion. Il faisait forcément allusions aux filles. Putain.  

Il ne peut que se contenter de l’observer, perdant peu à peu son visage impassible - parce qu’il était impossible de le rester dans cette situation. Il ferme un instant les yeux, déglutissant. Les rouvre. Subit son regard…
Son regard qui aurait dû être empli de quelque chose d’autre.
C’est un regard craintif qu’il lui offrait, à l’heure actuelle.
C’était déconcertant, c’était même frustrant pour Anshu.

Et il décide de soupirer, desserrant peu à peu sa prise sur ses cheveux. Son autre main quitte le comptoir pour aller effleurer une de ses joues - cette joue où repose, quelques centimètres plus haut ce dont il avait l’air de tellement haïr. Et il effleure pour la seconde fois sa cicatrice de ses doigts. Se penche toujours plus, lentement.

...Je ne vois pas de quoi tu parles. Qui est le pion, ici ? … Personne. Du moins, c’est ce que moi je pense. Il n’y a aucun pion dans cette pièce. Il laisse glisser son souffle sur sa brûlure. Il y a des gens qui devraient être assimilés à des objets, oh que oui. Mais pas toi.

Toujours à la même cadence, il passe le bout de sa langue avec hésitation sur une maigre partie de sa cicatrice.
C’était une sensation bizarre, voir presque désagréable. Mais il ne flanchait pas. Jamais. Jamais. Jamais. Dans tous les cas, je ne peux pas revenir en arrière.

Il relâche alors sa prise, se redressant un peu. Si Sarah et Selphie te considèrent comme un pion, libre à elles. Les pions servent à la bataille, or, il n’y a aucune guerre de mon côté. Parce que j’ai gagné avant d’avoir pu sortir les armes.

Il pose son regard autre part, s’appuyant sur ses mains. Je me fiche de ce que tu penses, mais tu es devenu mien à la minute où j’ai posé la main sur toi. Je t’ai dit que j’étais possessif et je le suis plus que quiconque même. Et c’est pour ça qu’elles ne m’aiment pas, car je voulais le garder pour moi, et c’est peut-être vrai. Il était emprisonné. Mais cette prison n’était pas désagréable - il le savait.

Et son regard pivote pour la énième fois sur lui alors qu’un fin sourire arbore son visage. Et je sais que ça va recommencer. Je vais te vouloir, tout ton être, n’en laisser rien à personne et les conflits vont refaire surface. Sa mort était sans doute un temps mort. Mais c'est fini.
...Alors non, tu n’es pas un pion, loin de là.


Et il soupire. Pour répondre à tes questions, si je fais tout ça alors que je refuse que tu t’intéresses à moi, c’est parce que… Hm... Non. Stop. C’est parce que j’en ai envie, tout simplement. Voilà. Parfait. As-tu quelque chose à redire ?




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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockDim 8 Déc 2013 - 16:54



ANSHU

« Dis-moi ce que tu feras. »
  Et doucement, il desserre sa poigne. Je sens mes cheveux retrouver leur liberté, retomber doucement parmi les mèches épargnées. Il a le regard doux. Et ce regard me désarme. C’est comme... Vous savez, ce dessin-animé. Le gosse croise la route du Dragon le plus méchant, le plus puissant. Mais ce Dragon l’épargne. Ce dragon le protège. Ce dragon l’aime. Comment en vouloir à la personne, lorsqu’elle est connue pour être un monstre terrifiant, impitoyable, mais vous traîte comme son protégé ? Sa main glisse sur ma joue, je frémis. Il m’affirme que je ne suis un pion. Je ferme les yeux, tremble légèrement alors que son souffle vient caresser ma cicatrice. Arrête Anshu... pas ma cicatrice... « Arrête... » Je suis mal à l’aise, j’ai peur, parce-que je sais qu’il est capable du meilleur, mais aussi du pire. Et il aura beau essayer, cette cicatrice sera toujours ma faiblesse. Parce-que ça fait six ans qu’elle me blesse un peu plus de seconde en seconde. Sa langue. Sur ma cicatrice. « Arrête... » Ma voix tremble, je sens un sanglot monter. Arrête de la regarder, arrête de toujours me rappeler qu’elle est là,arrête de t’y intéresser, Anshu, je t’en supplie. Cette cicatrice, c’est comme une plaie ouverte dans mon coeur, et lui accorder la moindre attention la fait saigner, violemment.

Je ne suis pas un pion. « [...] il n’y a aucune guerre de mon côté. Parce que j’ai gagné avant d’avoir pu sortir les armes. » ... Mais gagné quoi ? « Je me fiche de ce que tu penses, mais tu es devenu mien à la minute où j’ai posé la main sur toi. » ... je lève les yeux sur lui, plissant légèrement les yeux, essayant de ravaler le sanglot qui m’étouffe. « Je ne suis pas... » Il me coupe de nouveau, imperturbable. Quand le Prince parle, on écoute. « Je t’ai dit que j’étais possessif et je le suis plus que quiconque même. » Je déglutis. Il a décrété que j’étais à lui, et que je le resterai ? ... Mais ça veut dire quoi au juste ? C’est quoi, concrètement, appartenir à Anshu ? Je ne comprend pas. Et, même si à mes yeux Anshu m’est aussi bénéfique que Selphie, je ne  peux m’empêcher un certain sentiment de révolte. Il dit que je ne suis pas un pion, ni un objet, mais me dis que je lui appartiens. Comme une chose. Et je ne suis pas une chose. Je l’observe, mon regard vrillant quelques secondes sur son corps, avant que je ne détourne les yeux.

«Je vais te vouloir, tout ton être, n’en laisser rien à personne [...] » J’inspire avec force. Comme résigné. Comme si cette perception m’effrayait, mais que j’y étais pieds et poings liés. Peut-être. C’est le cas, en effet. parce-que je ne suis pas assez fort pour lutter à la moindre de ses volontés.

Et parce-que, peut-être, n’ais-je pas envie de lutter.

«[...] et les conflits vont refaire surface.» Pourquoi... Je suis insignifiant, jamais personne ne s’est intéressé à moi, tout le monde m’a toujours rejeté... Pourquoi dès mon arrivée ici, on se battrait pour moi  ? pour... Je ne sais quoi... Plus j’en sais, plus je comprend que Drew a profondément marqué ces personnes. Mais je ne suis pas lui. Moi je suis insignifiant, je n'apporterai rien à leur vie. Pour finir, il évite tout simplement ma question. Est-ce que j’ai quelque chose à dire ? Je lève les yeux vers lui. Analyse. Tu es stupide, Corentin. Mais il te laisse une chance de dire quelque chose. J’ai atterris dans ce jeu. Je m’y suis écrasé. Je ne sais pas ce que c’est. Je ne suis peut-être pas un pion sur un échiquier, mais peut-être un survivant dans un Hunger Games sentimental, à moins que je ne sois un Gladiateur sensé amuser l’Empereur, tout en le faisant tomber. Je ne sais pas, je ne sais pas quel est mon rôle dans tout cela. Tout ce que je sais, c’est que j’en fais parti, malgré moi. Et que je ne pourrais  m’en échapper. Alors il va falloir que je devienne le dernier survivant. Le dernier gladiateur. Que je devienne le Maître du Jeu, comme l’était peut-être Drew, ou presque. J’inspire, le fixe toujours, comme cherchant des réponses. Je suis sa propriété. Il est possessif. Je comprend par là que je lui appartient, et qu’en échange, j’aurai sa protection. Je suis le cousin de Drew. Il ne pourra pas me faire de mal. C’est peut-être ma chance. Alors, le fixant toujours, je respire, bombant légèrement le torse pour reprendre de la contenance. Il dit que je lui appartient déja ? Bien, alors, que se passe t-il dans l’éventualité ou...

« J’ai des sentiments pour Crystal. Et tout me porte à croire que c’est réciproque. Alors pourquoi me contenter de t’appartenir quand je peux obtenir celle que je convoite ? » Je déglutis. Il y a du mensonge dans ce que je dis. Je ne sais pas si Crystal a le moindre sentiment pour moi. Mais nous sommes amis, alors cela sera crédible. Mon coeur bat à tout rompre, mais je ne laisse rien paraître. Je tourne à peine la tête, le fixant toujours, haussant un sourcil. Je sais que sa réponse m’en apprendra encore plus. Et c’est tout ce que je cherche. Je fixe son regard, fort. Mais je ne sais pas ce que vaut ma carapace à moi.

Et si je m’y oppose, Anshu ? Si je veux autre chose que ce que tu m’impose ? Juste pour voir, qu’importe si c’est vrai. Qu’est-ce que ça fait si je change les règles ? Si je sors du jeu ? Si je décide de jouer avec d’autres ? Dis-moi ce que tu feras.
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockDim 8 Déc 2013 - 18:12
jealous ?

Il bat avec puissance. C’était comme le coup de grâce qu’on lui avait infligé. Ses yeux ne lâchent pas une seconde les siens. C’est frustrant. Il n’arrive pas à lire le mensonge dans son regard, dans ses yeux. Qu’est-ce que ça va lui apporter de dire ça ? Anshu entre ouvre les lèvres, lentement. Je…

Il les refermes, déglutissant. Son coeur semble être enduit de poison, chaque pulsions en lui semble être horriblement affligeant. Cette sensation, il ne la connaissait pas. Parce que personne n’avait réellement eu l’audace de lui dire quelque chose comme ça, même l’audace de lui résister.
Enfin si, Drew lui résistait. Mais jamais bien longtemps.
Lui… Il était moins froid, agressif que Drew. Mais ça semblait tellement plus douloureux.

Et un sourire faux et crispé prend place sur ses lèvres alors qu’il le fixe. Saunders, hein…? Elle est dans ma classe. Mais qu’est-ce que ça change, dis-moi…? Tu auras beau la convoiter, tu n’y arriveras jamais. Car tu es faible.

Sa voix avait l’air hésitante - entrecoupée de rires horriblement jaunes et teintés d’aucune moquerie. Alors il glisse ses doigts sur la naissance de son cou, remontant jusqu’à sa pomme d’Adam.
Pourquoi tu me dis ça ? … Je t’ai embrassé et tu ne m’as pas repoussé. Tu aurais pu dire que tu convoitais quelqu’un, n’est-ce pas ?

Ses doigts agrippe alors les cordons de son gilet, jouant avec. Il ne sourit plus. Ça m’énerve. Tu dis ça parce que tu refuses de m’appartenir ? Ne suis-je pourtant pas celui qui te traite le mieux ? Derrière tous ces hypocrites… Même elle, cette Crystal. Ta cicatrice doit la dégoûter… C’est une véritable… Il retient ses mots. Elle n'est pas pour toi !

Et il tire légèrement sur ses cordons, l’approchant de lui. Je refuse que tu sois avec elle. Catégoriquement. … Je te suffis.

Sèchement, il le lâche, s’écartant même, les bras croisés. Son regard se fait sévère et autoritaire. Si tu veux tomber dans les bras de quelqu’un, je serais là, moi. Il ferme les yeux, quelques instants. Crystal, n’est-ce pas. Oui, ils partageaient la même classe. Il n’a jamais aimé les gens de sa classe mis à part quelques personnes, d’ailleurs.

Tous des bras cassé ou des faibles. Et donc, indéniablement, il n’aimait pas Crystal. Mais après ça, c’est au delà de ça. Réellement ?
Non, ils ne vont pas ensemble, loin de là. Et dans tous les cas, elle a mieux à faire que de se contenter que d’un homme.

Il les rouvre, détournant le regard. Bizarrement, ça me rend jaloux. Et ton histoire avec cette grognasse me reste amèrement en travers de la gorge.




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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockDim 8 Déc 2013 - 18:45



ANSHU

« [...] Comment est-ce que j’arrive à [...] »
 Bam. Je me retiens de sourire. Je vois. je vois son visage qui se décompose. Une certaine fierté m’envahie. J’ai réussi à le toucher. Reste à voir quelle sera sa réaction... mon coeur s’accélère à mesure que les secondes passent. « Tu auras beau la convoiter, tu n’y arriveras jamais. Car tu es faible. » J’hausse un sourcil,  croise les bras, laisse échapper un léger rire. « Et bien on verra ça. » Il doute. Il doute et je le vois. Alors, il est si simple de toucher sa jalousie ? Voila qui sera une arme efficace, en cas de besoin. Je souris, désormais, le fixant avec défi, lui faisant comprendre que ce qu’il assure n’est pas forcément une évidence pour moi. « Pourquoi tu me dis ça ? … Je t’ai embrassé et tu ne m’as pas repoussé. Tu aurais pu dire que tu convoitais quelqu’un, n’est-ce pas ? » Je cille à peine. Il a juste. Lorsqu’il m’a embrassé, j’ai certes, paniqué, mais... j’ai aussi aimé ça. Je continue de le fixer, alors qu’il glisse son doigt sur mon cou, me faisant lever la tête, déglutissant. Il joue avec mon gilet. Mais on dirait un gosse, boudeur. « Ça m’énerve. » J’essai de retenir mon sourire de s’élargir. C’est... mignon. J’imaginais cet aspect de son caractère, mais n’osait y croire. Et pourtant. Pourtant, à cet instant, j’ai l’impression de le tenir au creux de ma main. Il m’est soumis. C’est... si facile... Il m’approche alors de façon un peu brutale vers lui, refusant catégoriquement que je fasse quoi que ce soit avec Cystal. Ca lui fait peur. Ca l’énèrve. A cet instant, je le domine totalement. Je suis étonné. Moi qui rate tout ce que j’entreprend, moi qui suis si faible... Comment est-ce que j’arrive à le faire plier comme ça, à me demander de ne pas donner mon coeur à une autre ?! J’ai toujours du mal à comprendre, mais je profite, sachant qu’à tout moment, la situation peut se retourner. « Je te suffis. »  Arrogant.  « Si tu veux tomber dans les bras de quelqu’un, je serais là, moi. » Suppliant. Comment peut-on montrer des phases si contraires, en quelques secondes ? Il est fascinant. Fascinant parce-qu’imprévisible. Il ne rentre dans aucune case. On ne peut rien prévoir. Il me surprend à chaque instant. Tantôt doux, tantôt sévère, parfois arrogant, parfois implorant, parfois mature, parfois gamin... Il est d’une complexité étonnante.

« Bizarrement, ça me rend jaloux. Et ton histoire avec cette grognasse me reste amèrement en travers de la gorge. » Euphorie. Je le dévisage. Avec tendresse. Je le remercie. Parce-que personne ne m’a jamais aimé. Mais lui, il semble... obsédé par moi. Je ne pensais pas que cela soit possible. Je n’y croyais plus. Il est jaloux à l’idée que je sois avec une autre... Je respire presque avec difficulté, tant tout cela est nouveau pour moi. Qui l’aurait pensé ? Pas moi. Je pensais être voué à la solitude jusqu’à la fin de mes jours. Mais, là, face à moi, quelqu’un éprouve un vif intêret pour moi. Peut-être trop grand, d’ailleurs, cette histoire de lui obtenir sans avoir le choix est quelque peu effrayant... Mais... Ca me rend heureux autant que ça m’effraie. Nous ne sommes pas amoureux. Mais il est certain que quelque chose de rapide et puissant nous a emporté l’un vers l’autre, nous forçant à nous heurter avec tant de violence qu’on a du mal à s’en remettre, à oublier. J’ai toujours du mal à croire à tout ça, moi qui n’ait toujours fait face qu’au dégoût.

Bien. Je le quitte enfin du regard, baissant les yeux. Je me sens rougir. J’ai chaud. Ce que j’ai en tête m’effraie. Mais je veux continuer de le tester. Voir où sont ses limites. Voir comment l’on passe, chacun notre tour, de dominant à soumis, sans cesse. Le test de la jalousie a marché, me mettant en confiance. J’inspire avec force, lève les yeux vers lui, bras toujours croisé. Je plonge mon regarde dans le sien. Intérieurement, je tremble. Va t-il... ?

« Embrasse-moi. »
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockDim 8 Déc 2013 - 22:24
...No.

Ses yeux s’écarquillent.

Embrasse-moi.
Il pose son regard son lui. L’observe avec insistance. Immobile. Pourquoi tu attends, Anshu ? C’était gênant. Gênant, venant de lui. Putain. Il cligne des yeux, lentement. Il se mord avec férocité la lèvre, déglutissant bruyamment.

Et il ferme les yeux, plongé dans une intense réflexion. Il aurait pu le faire depuis longtemps, déjà… J’hésite. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs. Mon coeur me brûle. Il rouvre les yeux, posant son regard dans le sien. C’était cruel de sa part.

C’était cruel. … Pourquoi, cruel ? Non. C’était une bonne initiative. C’était… C’était…

...Non. Il approche son visage du sien, rompant la distance qui les séparait depuis quelques minutes. Et il passe lentement ses mains sous son haut, effleurant chaque parcelle de sa peau à l’aide de ses doigts.

Envy.

Il se passe la langue sur les lèvres, allant nouer ses jambes autour de sa taille. Nervosité. Il se mord la lèvre, allant glisser jusqu’à bord du comptoir pour se coller à lui.

Avec Drew, l’alcool avait tout fait. C’était peut-être même ça qui était le point de départ de leur relation, après tout. C’est vrai, s’ils n’avaient pas couchés ensemble, peut-être que rien de tout ça ne se serait passé. C’est la faute du destin.

Ou plutôt grâce au destin. Ses doigts se glissent dans son dos, allant tracer sa colonne vertébrale du bout des doigts. Il arrivait même à le sentir frémir - sourire. Drew et Corentin sont deux personnes totalement différentes. Je ne saurais dire ce qui les différencie ; ils sont presque le jour et la nuit.

Mais finalement, ils n’étaient pas si différents. Il l’entoure de ses bras, passant sa langue dans son cou, doucement. Il s’attarde dans le creux situé entre sa mâchoire et son cou, un sourire aux lèvres. Hmmn… Et ses dents s’emparent doucement de son lobe d’oreille. Quoi qu’il arrive, même si on pouvait penser le contraire, Anshu pouvait se montrer d’une tendresse inouïe.

Et il laisse le morceau de chair en paix, allant le regarder droit dans les yeux.
Oh que non… C’est à toi de m’embrasser. C’est trop facile sinon, tu ne penses pas..?




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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockDim 8 Déc 2013 - 23:48



ANSHU

« [...] mais qu’est-ce que je fais... »


Je le fixe, impassible. A l'intérieur, je tremble. Je tremble comme une feuille. Mon Dieu, qu’est-ce que je suis en train de faire ?? Il y a quelques semaines, j’étais parfaitement incapable de regarder une fille dans les yeux, et aujourd’hui... Je viens de demander à un mec de m’embrasser. Vertige. Je ne me reconnais pas...

Si, Corentin. Tu te reconnais. Et tu comprends. J’ai toujours été plus à l’aise avec les garçons. Je prenais ça pour de la timidité, mais... Encore une fois, ici, j’ai assez vite été tactile avec Hamish. On se taquine, on est proches. Physiquement, proche, même si je n’ai aucune arrière pensée. Alors qu’avec Selwyn, je garde cette distance, je ne veux pas qu’elle me touche... Mes yeux glissent sur son corps, encore une fois. Je comprend. Ca m’attire. Ca m’attire physiquement, alors que je me force à ne m’imaginer qu’avec des filles. Mais la vérité est là; j’ai beaucoup plus de mal à supporter le contact d’une fille, tout compte fait.

Anshu. Refuse. Anshu se rapproche. Contradictions. Encore et toujours. Je le regarde se pencher vers moi. Je m’étire le dos, respire, bras toujours croisés. J’ai peur. J’ai tellement peur, chaque fois qu’il s’approche. Ses mains s’approchent et se glissent sous mon tee-shirt, alors qu’il me fixe. J’inspire avec force, décroise les bras, me tendant, détournant le regard. Chaud. J’ai chaud. Parce-que à la rigueur, j’étais prêt à affronter un baiser. Mais pas ça. Je respire fort, mon torse se soulevant alors qu’il le caresse. Explosion de frissons à travers tout mon corps. Comme mitraillé. Je risque un regard sur lui. Sa langue apparaît, et je me sens attiré vers lui de force, tandis qu’il glisse sur le comptoir, passe ses jambes autour de moi, et me colle contre lui. Je tremble, halète doucement. J’ai mal. Mal parce-que mon corps découvre de violentes sensations. Une chaleur, bouffante, à travers chaque parcelle de mon corps, de mon être. Son entre-jambes contre le mien me fait frémir, trembler, je retiens un gémissement, un gémissement de douleur, de panique. Je pose le bout de mes doigts sur ses cuisses, recule à peine mon bassin. Parce-que c’est trop violent. Beaucoup trop. Beaucoup trop fort. Ses doigts retracent ma colonne vertébrale, je déglutis, me cambrant en arrière, empoignant ses cuisses. Je laisse tomber ma tête sur le côté, serre les dents alors que sa langue passe sur mon cou. J’ai beaucoup trop chaud. Beaucoup trop. Il gémit, ce qui a simplement pour effet de m’exciter plus encore, passant violemment à un cran au dessus. Je transpire, yeux mi-clos. Drogué. Je suis complètement drogué. Mes doigts se serrent violemment sur sa cuisse, alors qu’il s’attaque à mon oreille. Un gémissement de plaisir. Etouffé, entre mes dents, mais le son m’a échappé. Pour la première fois. Son visage réapparaît finalement devant moi. Peur. Je suis pétrifié. J'essaie de le regarder, mais c’est difficile. Vraiment. Plus d’expression victorieuse ou maligne sur mon visage. Seulement le plaisir, le désir, et la peur. Il me dit que c’est à moi de l’embrasser. j’aurai rougis, si je n’étais pas déja pivoine. J’ai envie de lui dire que je ne peux pas. Que je ne sais pas faire. Mais mon corps agit sans même que je ne lui ordonne, et se rapproche de lui, recréant le contact entre nos bassins, y exerçant même un léger appui.  Je ne me contrôle pas. Je ne suis plus maître de mon propre corps. Ce corps se colle à lui, et ma main vient empoigner sa mâchoire, que je fais basculer en arrière, approchant à mon tour mes lèvres de son cou, au niveau de sa pomme d’Adam. Et je fais comme lui. Comme le professeur me l’a montré. Je lèche. Ma langue roule sur elle, je frissonne. Qu’est-ce que je fais, mais qu’est-ce que je fais... C’est...

C’est tellement bon.

Je mordille son oreille. La lèche. Et tenant toujours sa mâchoire, je dérive sur sa joue, que je lèche également. Je veux le dévorer. Mais la pression, dans tout mon corps, se fait beaucoup trop forte au niveau de mon bassin. Je me cambre, laissant tomber ma tête en arrière, le coeur battant a tout rompre, fermant les yeux avec force, me mordant la lèvre. C’est passé près. Vraiment trop près. Je dois me calmer. Je le lâche, m’écarte de lui, le corps crispé, respirant une grande bouffée. Je fuis. Fuis. Salle de bain. Lavabo. J’allume l’eau, m’asperge le visage d’eau glacée, ma passe la main dans les cheveux. Et je m’appuie sur le lavabo, penché en avant, m’observant dans la glace. Je suis haletant, les cheveux en vrac, l’ensemble du visage presque aussi rouge que ma cicatrice. Je déglutis, m’asperge de nouveau, car la température ne veut pas baisser. Je me replace de la même façon, mes doigts se crispant autour de ce lavabo, qui me paraît être à l’abris.

Si seulement je savais.
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MessageSujet: Re: ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2)   ORDER : if u are capable, hate me. ( /!\ scène yaoi page2) 1400359500-clockLun 9 Déc 2013 - 1:02
Lust

Son entrejambe semble presque lui brûler. Et pourtant, c’était agréable. Ses doigts sont agréables. Son corps a même l’air de l’être aussi. C’est horriblement envoûtant. C’est injuste d’être ainsi. Une assurance qu’il ne connaissait pas de lui. C’était injuste. Ses doigts agrippant sa mâchoire, l’incitant à lever le menton. Son regard embrasant le plafond. Sa vision semblait devenir plus floue. Injuste. Sa langue. Anshu se mord la lèvre, se pinçant avec force cette dernière. Bordel. Ce gars est vraiment, vraiment tordu. Vraiment étrange. Son souffle qui glisse sur ma peau. C’est divin. Terriblement injuste d’être ainsi. Sa langue, ses dents.

Vraiment.
Tout.
Absolument.
Tout.

Sa langue sur sa joue. Ah. Il fronce les sourcils. Sa chaleur humaine le quitte - son corps entier le quitte. Ah. Il se défilait. Pourquoi ? La honte, la timidité, peut-être ? Il se pince la lèvre, le suivant du regard.
Pourquoi te réfugier dans la salle de bain alors que tu sais que tant que tu resteras ici, tu ne seras jamais à l’abri…?

Il soupire, baissant légèrement la tête, décidant alors de descendre du plan, remettant en place le draps qui avait - légèrement glissé. Et il se dirige vers l’entrée, lentement. Ferme la porte à double tour. Parce qu’il ne faudra pas, absolument pas que quelqu’un rentre. Son regard vrille sur la pendule. 15:30.

Et il traverse le cabanon, arrivant finalement devant la porte de la salle de bain. Un sourire orne son visage alors qu’il pousse la porte d’une main, l’observant, là, cramponné au lavabo. … ça lui rappelle des souvenirs. Torrides. Et son visage vire au rouge. Doucement, il s’approche de lui, glissant une main sur son épaule, prenant un ton plutôt doux, se voulant être rassurant. Hm… Ça ne va pas ?

Lentement, il passe sa main sur sa joue, lui saisissant le menton pour l’observer. Et finalement, il n’avait pas envie d’attendre que lui prenne l’initiative de l’embrasser. Il plonge le premier dans les ténèbres luxurieux. Ses lèvres embrassent les siennes avec envie. Mais il ne s’arrête pas à là, il va même laisser sa langue s’aventurer pour aller retrouver celle de Corentin.

...

Et... Il le sent presque hésitant, sent ces gestes maladroits - inexpérimentés. C’en était presque attendrissant. Il joue avec lui, rompant quelques secondes le baiser pour reprendre son souffle - rien que quelques secondes, le plaisir n’attend pas, n’attend jamais. Et il replonge sur ses lèvres, sa langue se faisant plus insistante encore. Ses doigts caressent avec ferveur son cou. Il le désirait, lui, son être, tout son être. Le désir grimpe. Il était tellement là que c’en était suffocant, écrasant.

Et finalement, il laisse ses lèvres, lui accordant un regard empli d’hardeur. Dis… Ses mains se déposent sur ses épaules et il le fait reculer jusqu’au mur le plus proche. Une fois là-bas, il retrouve le contact qu’il recherchait tant depuis ces quelques minutes.

Vraiment.
Tout.
Absolument.
Tout.

Il niche son front contre son cou, observant sa main déambuler le long de son corps pour arrêter sa course au niveau de son pantalon. Un sourire étire gracieusement son visage. Il ne le regarde pas, il observe sa main, immobile sur ce qui l’intéresse tant.

Tu es puceau ?
Sa voix raisonne dans la pièce. Il est obligé de répondre, et il n’est pas en droit de mentir. Absolument pas. Sa paume caresse avec délicatesse son entrejambe. Mais l’insistance se fait plus dans ses gestes - c’est pour ça que ça peut être encore plus gênant que s’il lui imposait son regard.

Et il passe sa langue sur ses lèvres, impatient.



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